Festival Entre chien et loup 2014 – La meute – Loupian


Une prise de son sur le vif, mixagemobile, in situ, télescopages d’ambiances, de performances, de paysages, de paroles,de fêtes… l’artiste et le public dans la rue, Loupian, La Meute, Entre chien et loup, libre interprétation made in Desartsonnants.

Cliquez sur l’affiche pour écouter

http://o25rjj.fr/

Source: www.mixcloud.com

Minoterie de Naurouze – Le bruissement des lieux et La clé des Dormants


Source: minoteriedenaurouze.blogspot.fr

Parcours d’écoute entre eaux, vents et pierres
Le bruissement des lieux

Minoterie du Seuil de Narouze (Aude)
sur l’invitation d’Alain Joule et de Pascale Goday 
dans le cadre du Méta-Opéra « La clé des Dormants »

A mon arrivée, de belles surprises, trois éléments se partageaient la vedette pour donner au lieu une incroyable présence physique et dynamique.
Le premier à m’accueillir fut le vent. Un grand vent d’Autan, coutumier de cette région, omniprésent et tempêtueux ce jour là. Ce vent gronde, balaie les feuillages à qui il donne voix, du sourd gémissement aux bruissement des peupliers trembles les bien nommés. Il s’engouffre dans les fous les espaces de la minoterie par le moindre interstice, la moindre tuile mal ajustée, et donne à chaque pièce, à chaque couloir, une couleur sonore différente. C’est un vent maestro, virtuose, même si dit-on, à forte dose, il rend fou par l’intensité de sa présence et sa pugnacité à secouer le paysage. Durant notre balade, il fut néanmoins un allié de poids qui, loin d’écraser l’écoute, lui donna mille reliefs au gré de ses bourrasques, accalmies, et des sites traversés, plus ou moins protégés ou exposés.
Le second élément rencontré, incontournable lui aussi sur ce site fut l’eau. La minoterie du Seuil de Narouze a naturellement construit son moulin sur un cours d’eau, et est de plus située sur une ligne de partage des eaux, à quelques centaine de mètres du canal du Midi et d’un lac artificiel, bassin de rétention construit sous le règne de Louix IV. L’eau est donc elle aussi une constituante des plus importante du site. Elle est d’ailleurs ici exploitée de façon très complexe pour la régulation et l’irrigation des plaines agricoles du Lauragais. De nappes tranquilles et silencieuses en des rigoles ou bassins encaissés, d’ou elle surgit par des boyaux rétrécis, avec un grondement imposant des puissantes basses, l’élément aquatique propose une riche palette de sonorités. Ces dernières la rendent acoustiquement présente quasiment partout sur le site, à différents degrés, pour le bonheur du promeneur écoutant. Un espace tout à fait magique est la salle des turbines, sous la minoterie. On y accède par un escalier escarpé qui nous amène au cœur d’une immense salle où se dressent d’énormes machineries, turbines, tuyaux… décor de science-fiction noyé dans un tonnerre aquatique véritablement assourdissant. A la fois un émerveillement mais aussi, paradoxalement, un enfer pour les tympans pour qui s’y attarderaient trop longtemps.
Un des gestes les plus intéressants de ce parcours fut le grand nombre possibles de mixages eau/vent, en jouant sur des approches ou des éloignement progressifs des sources aquatiques, fondus enchaînés auriculaires laissant plus ou moins de place aux éléments dans leurs équilibres, ou déséquilibres, dans leurs maîtrises ou non maîtrises.
Et enfin le troisième élément à m’accueillir dans ses murs fut la pierre. L’imposante masse de la Minoterie désaffectée, de ses différents corps de bâtiments sur deux étages, traversés de cours d’eau aménagés, avec le moulin, les silos, les habitations, la sale de lavage, les espaces de séchages… Déambuler dans la minoterie offre un choix de points de vue et de points d’ouïe qu’il faudrait prendre beaucoup du temps pour en explorer les finesses. Néanmoins, après une écoute rapide, ces espaces sonnent chacun de façon différentes, avec plus ou moins de porosité avec l’extérieur. Des escaliers en bois craquent joliment, une salle avec un bassin de lavage présente une acoustique tout à fait remarquable, endroit idéal pour installer temporairement des sons décalés via des craquèlements de céramiques mêlés à des chants d’oiseaux malgache et à l’échauffement vocale de Pascale Goday captée quelques heures plus tôt in situ… Une grande cage-Volière dans le hall d’entrée se comporte, explorée au stéthoscope, comme une incroyable harpe métallique, avec des résonances et des harmoniques que l’on excite de la main, et qui chante différemment selon les caresses, tapotements ou pincements de ses cloisons en fil de fer. Dehors, on explore le grondement d’une chute d’eau du trop plein « la rigole » alimentant anciennement le moulin. Sans parler de tout ce qui a échappé à mon oreille tant le lieu et vaste et riche…
J’avais au départ imaginé, au vue des photos du site, un parcours essentiellement intérieur, architectural en quelque sorte. Mais c’était compter sans la beauté et la richesse de l’écrin extérieur que je ne pouvait plus, arrivé sur place, ignorer. Le parcours joua donc sur des rapports extérieurs – intérieurs, ce qui nous amena à ressentir sensiblement les espaces les volumes, et leurs ambiances spécifiques, et tous les « sas transitoires » qui les relient.
La question liée aux rapports de l’écoute in situ et à la prise en compte de l’écologie sonore, à noter que nous étions à la date de la « Word Listening day », amena à un sympathique débat avec les promeneurs écoutants du jour, dont la propriétaire, qui fut ravie de redécouvrir le site et son propre bâtiment à l’aune de ses oreilles.
Ce parcours fut suivi d’un autre parcours Méta-Opéra « La clé des Dormants », écrit parAlain Joule et interprété en duo avec Pascale Goday. Œuvre protéiforme, alternant jeu instrumental, chant, déambulation, actions, peintures, installations plastiques, projections vidéos et sonores… Cette Clé des Dormant place la communication entre les hommes comme sa problématique centrale. En 10 tableaux écrits dans les murs de la Minoterie, s’y référant, les citant, les magnifiant, le duo d’artistes donne 14 fois la représentation de ce spectacle, chaque fois différent, peaufiné, élargi par notamment la magie des lieux et le travail in situ. Moments magiques, synesthésiques, profondément humains, si vous passez par le Lauragais (Aude), ne manquez pas d’y assister, les vendredis soirs jusqu’en septembre prochain.

http://fightersoftenderness.blogspot.fr/

Cheminements d’écoute


J’aime écrire des parcours dans moults lieux qui me sont auparavant inconnus, des villages, des forêts, des villes, des jardins, des architectures…. J’aime les arpenter, les ressentir, les écouter, en déceler les ambiances auriculo-spectaculaires commes les infimes et intimes détails. J’aime fabriquer des cheminements qui donnent à lire de multiples strates d’écoute, enfouies des apparences souvent par trop évidentes. J’aime partager ces paysages à portée d’oreilles avec des promeneurs écoutants complices…

JOURNÉE DE L’ÉCOUTE


Hola!
Ce vendredi 18 Juillet on célèbre mondialement le Jour de l’Écoute. Pour le fêter en contribuant à la création de conscience sur l’acte d’écouter, j’ai voulu convoquer des personnes de tous les ages, pays et professions à envoyer une photo d’eux-mêmes en train d’écouter.

« Points d’Écoute », vise à ce que pour un moment on se mette à la place de l’autre. Ainsi, comme constamment on évoque l’idée que les gens ont différents points de vue, j’aimerais faire appel à une prise de conscience et générer des réflexions autour des différents points d’écoute que nous pouvons avoir dans notre entourage et contexte.

Vous pouvez envoyer la photo par e-mail à cerosilencio@gmail.com en format JPG dans une résolution minimale de 300 dpi. Elle peut être prise avec n’importe quel appareil et dans n’importe quel endroit du monde.

L’objet de l’e-mail doit être : Points d’Écoute. L’e-mail doit inclure : 
– Situation exacte de l’endroit où la photo a été prise. 
– Nom, prénom, profession, âge.
– Un texte court d’un maximum de 2 lignes où vous pouvez décrire avec des mots ou faire une transcription phonétique de ce que vous écoutiez lors que la photo a été prise.

On fera une sélection d’entre 10 et 20 photographies qui seront publiés dans un environnement numérique le vendredi 18 Juillet. Cependant, toutes les photographies reçues seront publiées et diffusées dans ce blog.

RÉCEPTION D’E-MAILS JUSQU’AU MERCREDI 16 JUILLET.

On vous remercie de votre intérêt à participer ainsi que pour la diffusion de ce projet.

OUVRONS NOS OREILLES!

http://www.cerosilencio.blogspot.com/2014/07/puntos-de-escucha-convocatoria-para-el.html

 ARTE SONORO: « PUNTOS DE ESCUCHA » (Convocatoria para el Día Mundial de la Escucha)CEROSILENCIO.BLOGSPOT.COM 

Art Performance et parcours d’écoute…


Art Performance et parcours d’écoute…
Depuis quelques mois, je découvre véritablement, progressivement, en le côtoyant de près, ce qu’est l’art performance, ou l’art action, selon les terminologies employées. Au-delà des grandes références et de quelques clichés que j’avais fait miens, au fil de rencontres, de voyages et de co-résidences, notamment au et avec le Crane-Lab, je croise des artistes performers de différents pays et pratiques, et surtout les regarde travailler et échange beaucoup avec eux. Ecritures serrées, parfois concises, voire incisives, corps en action, entre objet de représentation et moteur scénique, contextualisation jouant avec ou se jouant des lieux, des objets, de l’espace, parfois du public, décalage poétique, de l’intime à l’extime assumé, parole sociale, politique, se nourrissant de nombreuses références, d’événements, de tranches d’histoires mises en scène, installations plastiques, paroles, sons ou silences gestués… les formes performatives sont extrèmement variées et donc, pour moi en tout cas, assez surprenantes, dans le bon sens du terme. Hors les scènes de représentations habituelles, l’art performance nous montre, nous suggère ou nous assène moultes images dont il nous est difficile de ne pas en ressentir la force, la dérision, l’humour, l’espoir, la colère, la suggestion, le rêve… Elles s’installent dans nombre de lieux, petits ou grands, intérieurs et extérieurs, allant généralement chercher le public là où il se trouve. Ces scènes parfois très courtes, se déploient à différents degrés de réalisme ou d’onirisme, sans convoquer d’énormes dispositifs, de façon plutôt fugitive, éphémère, même si l’action artistique peut être très énergique, voire violente. Des pratiques qui ne manquent donc pas de me questionner. Elles remettent, ou en tous cas remettront vraisemblablement en jeu mon approche de l’espace public, de son écoute, de son appréhension, du partage avec le public, sans savoir pour autant ce qui sera ou non impacté, de quelle façon, à quel moment et à quel degré. J’ai maintenant l’impression que dans certaines représentations artistiques que j’ai suivies comme spectateur, le discours très conceptuel, technique, social, ou la forte présence de dispositifs omniprésent appauvrissaient considérablement la force de l’émotion que je peux ressentir dans certaines performances a priori beaucoup plus modestes dans leur mise en forme. Rapportant cela à la pratiques des parcours d’écoute, balades sonores, et des micros installations mobiles, qui me semblent être les plus proches de certaines actions performatives, toute proportion gardée, je pense que je revisiterai, sensiblement, au fil des projets et des lieux, l’écriture de mes déambulations sono-paysagères. Je le ferai à l’aune des expériences récemment vécues, sans pour autant dévoyer leur objectif initial, mais au contraire en cherchant à rendre encore plus sensiblement, plus physiquement présente la jouissance des scènes acoustiques parcourues.

Parcours d’écoute Deux balades en une


Parcours d’écoute 
Deux balades en une

 

La première se déroule dans un parc, le Grand Parc de Miribel Jonage. Un immense parc de lacs, de prairies et de forêts, 2200 ha, un poumon vert à quelques encablures de Lyon.
La deuxième prend place dans un charmant petit village de l’Yonne, Dixmont, un peu moins de mille habitants, au cœur de la campagne céréalière et forestière nord bourguignonne.
La première a été conçue avec et par un groupe d’adolescents, comme une promenade sensorielle, où points de vue et points d’ouïe se répondent, activent le paysage en marche.
La seconde s’inscrit dans une rencontre d’art performance, ou d’art action, une belle rencontre d’artistes Israéliens, camerounais, écossais, français…
La première accueille comme public venus de toute la France, des travailleurs sociaux, des personnes en grande difficulté, solitude, handicap, profonde marginalisation, tentative d’insertion ou de réinsertion sociale…
La seconde accueille un mélange d’artistes performers, d’opérateurs culturels, et d’habitants du village.
Au cours de la première, on déambule durant une heure trente à travers chemins, prairies et forêts, belle performance pour certaines personnes orthopédiquement appareillés, en béquilles…On admire les panoramas, une clairière en nid inversé, tissée de branchages serrés, où se blottissent une vingtaine de personnes, unis dans un merveilleux regard – écoute. On ausculte le chant d’un cèdre, on emprunte des couloirs/sentiers forestiers de plus en plus touffus, denses, obscurs, non sans une réelle appréhension pour certains. On écoute une micro installation sonore, chants d’oiseaux, voix et étranges sonorités cachés dans la végétation. On participe à un concert collectif de troncs d’arbres, avant que de rentrer, par un sentier longeant des lacs et des plages, fourbus et apaisés, en un groupe unis, réunissant par cette marche de personnes tellement différentes, et pourtant tellement proches et tellement humaines…
Au cours de la seconde, on entre dans une église où une chorale répète, incroyable acoustique pour se mettre dans un bel état d’écoute.
Du fond d’une esplanade boisée, un mixe de la chorale dans l’église, de chants d’oiseaux, de voix dans le lointain, le tout ponctué d’un passage d’avion résonnant dans la vallée proche. Puis une ruelle très très étroite, belle intimité acoustique. On place ici les mêmes chants d’oiseaux et voix que dans la précédente, effet de proximité à la fois similaire mais tellement différent. Une fontaine centrale, glougloutante, nous permet un nouveau mixage sonore, suivi d’une auscultation de l’eau à l’aide d’objets d’écoute, et d’un concert collectif avec de très longues pailles amenées au débotté par une artiste. D’autres ruelles étroite, d’autres points d’ouïe, voix des habitations, chiens hargneux et gardiens, avant que de revenir très calmement au point de départ.
Dans les deux, un plaisir de partager intimement des instants sonores, entre des personnes très différentes, réunies dans un geste simple, soudées par des ambiances in situ, qui oscillent entre terrain connu et surprises acoustiques, qui recherchent des détails visuels ou sonores qui capteront l’attention pour affronter sereinement l’espace.

Partenaires pour la première
Abi/Abo 
Le Grand Parc/Ségapal
Desartsonnants
L’Arche de Noé/ L’Armée du salut

Pour la seconde
CRANE lab 
Youpi Productions !
Desartsonnants

Paysages et Ambiances de villes «


Source: fredfradet.com

Intervenant dans le cadre de l’enseignement PAYSAGES ET AMBIANCES DE VILLES pour les classes de deuxièmes années à l’école d’architecture de Lyon.

INTERVENANTS : Sandra Fiori (responsable), Yan Olivares, Jean‐Yves Quay, Anna Wojtowicz, pour l’analyse urbaine, Olivier Collier, Frédéric Fradet, Gilles Malatray, Cécile Regnault (responsable) pour le paysage sonore

PROMENADE ÉCOUTE – AUCH AU PAS À PAS – SEMAINE DU SON 2013 | Education au sonore et à la musique


Source: blogs.crdp-limousin.fr

Cartes postale sonore – Auch
Semaine du son 2013
Ce montage Desartsonnants a été réalisé lors d’une intervention autour de promenades écoute et d’une rencontre publique, organisée par la médiathèque d’Auch, autour de cette pratique étroitement liée à la notion paysage sonore. Cette approche qui nous invite à poser sur notre environnement une oreille à la fois attentive, critique, mais néanmoins souvent émerveillée de (re)découvrir les beautés cachées dans le quotidien de l’écoute.
Repérages, enregistrements, promenades, discussions ont alimentés cette carte postale sonore qui, comme toute carte postale qui se respecte n’est en rien l’exact reflet de la réalité, mais plutôt une image, une impression qui se dégage des ambiances vécues sur le terrain. Ces 11 minutes condensent trois jours d’écoute, de captations, dans différents lieux, à différentes heures… Certains lieux sont mis en avant, d’autres sciemment gommés, au gré des affinité du promeneur écoutant enregistreur.