Appel à communication « Les frontières de la radio »
2 mars
Colloque international « Les frontières de la radio / The borders of Radio ». Université de Perpignan Via Domitia, jeudi 4 et vendredi 5 juin 2015. Téléchargez l’appel en français. Download the English call.
Comité d’organisation :
Ariane Demonget, Chercheure associée au CRESEM, Chargée de cours, Université de Perpignan, membre du GRER.
Thierry Gobert, Maître de Conférences, CRESEM, Université de Perpignan.
Pascal Ricaud, Maître de Conférences, Université de Tours, membre du GRER.
Peter Lewis, Professeur, Université Métropolitaine de Londres, membre du TRE (HERA) et du RSN.
UPVD – GRER – RSN/MeCCSA – TRE Transnational Radio Encounters
1. Présentation
Le colloque international « Les frontières de la radio / The borders of Radio » s’inscrit dans une perspective pluridisciplinaire en Sciences humaines propre au laboratoire du Centre de recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM), axée sur la traversée des territoires et l’hybridation des phénomènes culturels. Il s’inscrit aussi dans la continuité des recherches menées par le Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Radio (GRER) depuis 15 ans.
2. Description scientifique du projet
Nous souhaitons par ces rencontres internationales et interdisciplinaires interroger le rapport entre les frontières et la radio.
On ne peut penser des frontières de la radio sans tenir compte de son immatérialité et de son caractère invisible. En outre, la diffusion de la radio via les ondes hertziennes et via internet ne connaît pas de frontière géographique. Pourtant, qu’elles soient politiques, économiques, culturelles ou artistiques, la radio entretient un rapport avec les frontières.
Dans la problématique de la radio et des frontières, les propositions pourront s’inscrire dans des problématiques variées, telles que :
Quelles limites physiques et quelles barrières de la langue pour la radio ?
Radio, géographie et géographie humaine :
La radio est ancrée dans une zone géographique localisée, son périmètre de diffusion est limité techniquement et ses programmes sont destinés à un territoire et sa population. Les régions frontalières sont des espaces particuliers qui connaissent des difficultés liées à l’encombrement fréquent de la bande FM, mais qui encouragent aussi l’émergence de projets transfrontaliers.
Langues et langages de la radio :
Le langage de la radio est principalement la parole. Or la langue devient problématique lorsqu’elle fait barrière à la compréhension. La question de la langue à la radio n’intéresse pas uniquement les stations dites « internationales » et la langue n’est pas exclusivement donnée à entendre comme strict vecteur d’information. La matière sonore et le média radio s’allient pour former ensemble des desseins utopiques, car le langage du son dépasserait les barrières de la langue, redessinant ainsi les frontières culturelles.
Quels sont les territoires de la création à la radio ?
Radio et littérature, rencontre de deux univers :
Le Hörspiel (pièce scénarisée, proche du théâtre), l’Hörmodelle (pièce didactique) ou encore le Funkspiel (jeux de mots), expérimentés par Walter Benjamin font figure de typologie d’œuvres sonores pour la radio. Écrivains et poètes font depuis longtemps l’expérience de la radio qui a été dès ses débuts utilisée comme médiatrice des arts – théâtre, concert -. Les créations radiophoniques de Jean Tardieu, Antonin Artaud ou Armand Robin, par exemple, interpellent par leur diversité. Radio et littérature semblent deux univers distincts dont pourtant parfois les frontières s’effacent.
Création radiophonique :
Des artistes amènent la radio dans des espaces d’exposition ou sur scène, d’autres détournent la radio de son usage courant pour en faire un instrument, d’autres brouillent la typologie des contenus ou simplement écrivent avec les sons plutôt qu’avec la parole. Comment la création repousse, utilise ou brouille les frontières de la radio ?
Quelles sont les classifications opérantes au sein des stations de radio, et quelle est la place des radios dans la société ?
Typologies et radio :
Les stations de radio sont identifiées par un genre, un style, voire une couleur politique. Elles entrent dans les cases de typologies qui les définissent comme « généraliste », « musicale », « tout actu… ». Les émissions elles-mêmes peuvent être classées selon une typologie, du bulletin d’informations à l’émission de talk en passant par le reportage. Que signifient ces catégories et quelle valeur leur accorder ?
Économie de la radio et inscription dans la société :
De leur mode de financement, privé ou public, ou encore, sur le modèle économique associatif, découle un mode de fonctionnement et des objectifs très variés, allant de la station communautaire porte-voix à la station publique ultra hiérarchisée s’imposant comme un modèle d’académisme. Quel lien peut-on faire entre les contenus et l’économie des stations de radio ? Toutes les stations peuvent-elles tout dire ?
La radio est-elle un média obsolète ou un instrument renouvelé ?
Ether et world wide web, évolution des techniques de diffusion :
Jusqu’au début des années 1990, la diffusion de la radio dépend des ondes électromagnétiques, de la modulation de leur amplitude ou de leur fréquence. Puis la diffusion par satellite, et dorénavant massivement via internet, s’imposent et les nouvelles technologies numériques diversifient modes d’écoute, contenus et localisation des stations. Des ondes courtes, de moins en mois usitées, au podcast, le renouvellement et la diversité des canaux de diffusion proposent de nouveaux cadres à la radio.
Les transformations de la radio :
Média en ligne, agrémenté d’images fixes et de vidéo, radios hybrides locales / internationales, dimension internationale des radios campus, tentatives d’européanisation de la radio (Euradionantes, Euranet), multiplication des festivals radiophoniques… la radio évolue dans diverses directions. Peut-on déceler une permanence, malgré les évolutions ? Existe-t-il un caractère rémanent de la radio ?
3. Organisation du colloque
Ces rencontres se tiendront les jeudi 4 et vendredi 5 juin 2015 à l’Université de Perpignan Via Domitia.
Les universitaires et jeunes chercheurs, les professionnels de la radio, les artistes seront amenés à présenter leurs travaux et réflexions dans une dimension d’échange.
La diffusion de son sera possible et encouragée.
Les rencontres donneront lieu à une publication destinée à prolonger les questions abordées et à mettre en avant des espaces de recherche scientifiques et artistiques novateurs.
4. Modalités de soumission des propositions
Les auteurs sont invités à soumettre une proposition de participation avant le lundi 23 février 2015 prolongé au 2 mars en français en anglais ou en catalan, à l’adresse : colloqueradioperpignan@gmail.com
Elle comportera un titre, cinq mots clés, sur une page / 400 mots maximum (références bibliographiques incluses). Elle sera en format odt ou word.
Les informations personnelles (nom, institution de rattachement, statut, adresse postale et coordonnées téléphoniques et électroniques) doivent être rassemblées sur la première page.
Des réponses seront adressées aux auteurs à partir du lundi 23 mars 2015.
Les auteurs retenus seront invités à soumettre les supports numériques de leur communication en format calc ou powerpoint, au plus tard le jeudi 23 avril 2015.
Important : Les langues du colloque « Les frontières de la radio / The Borders of Radio » sont le français, l’anglais et le catalan. Si le support est en anglais, la présentation sera en français et vice versa. Le catalan, en tant que langue culturelle locale, peut remplacer le français.
5. Rappel du calendrier
Lundi 23 février 2015, date limite d’envoi des propositions. Prolongation au 2 mars 2015
Lundi 23 mars 2015, annonce des propositions retenues.
Jeudi 23 avril 2015, envoi des supports numériques de la communication retenue.
Jeudi 4 et vendredi 5 juin 2015, colloque à l’Université de Perpignan.
6. Comité de sélection
Frédéric Antoine, professeur, Université de Louvain la Neuve, Belgique
Henri Assogba, professeur adjoint, Université de Laval, Québec
Alexandre Badenoch, professeur associé, Université d’Utrecht, Pays-Bas
Ines Bose, professeure, Université de Halle-Wittenberg, Allemagne
Jean-Jacques Cheval, professeur, Université de Bordeaux III, France
Eric Dacheux, professeur, Université de Clermont-Ferrand, France
Etienne Damome, maître de conférences, Université de Bordeaux III, France
Béatrice Donzelle, docteure et ATER, Université Paris Est Créteil, France
Golo Föllmer, professeur, Université de Halle-Wittenberg, Allemagne
Peter Lewis, professeur, Université Métropolitaine de Londres, Royaume-Uni
Philippe Maarek, professeur, Université de Paris-Créteil, France
Caroline Mitchell, professeure, Université de Sunderland, Royaume-Uni
Jonathan Pollock, professeur, Université de Perpignan, France
Céline Pardo, docteure, chercheure associée, Paris-Sorbonne, France
Emma Rodero, professeure, Université de Barcelone Pompeu Fabra, Espagne
Raphaëlle Ruppen Coutaz, chargée de cours, Université de Lausanne, Suisse
Guy Starkey, professeur, Université de Sunderland, Royaume-Uni
Heidi Svømmekjær, postdoc, Université de Copenhagen, Danemark
Bernard Wuillème, professeur, Université de Lyon II, France