WI WATT’HEURE #32


Voix debout

Conçue et réalisée par Carole Rieussec et Elena Biserna
Graphisme et mise en ligne : Lionel Palun

Le 8 mars dernier, comme le dit Paul B. Preciado, « Nous étions au bord d’un soulèvement transféministe décolonial » : un mouvement de révolte internationale qui a culminé dans la grève féministe. Quelques jours après, en France et dans des autres pays, la crise sanitaire et les mesures de confinement ont semblé suspendre cet élan, en nous privant de ce corps collectif, en fragmentant nos voix, en atomisant nos vies, en nous isolant. Mais les chants, les vibrations, l’énergie rebelle de cette mobilisation ont continué à résonner pendant tout le confinement et ont nourri des nouvelles formes d’alliance, d’échange, de résistance et de solidarité. 

Le dernier numéro de wi watt’heure était pensé comme une caisse de résonance du 8 mars. Nous avons invité des artistes et des militant.es à y contribuer pour relier les bruits, les dissonances et les consonances de cette rébellion globale, pour célébrer ce laboratoire de conflits internationales.

wi watt’heure #32 repart de cette rupture et des contributions reçues lors de cet appel avec Voix debout : un remix radiophonique que nous avons composé suite à une invitation du festival nuit#couchée. Nous projetons ces sons dans le présent via les prises de parole et les pratiques des féministes qui ont continué, pendant le confinement, à nourrir notre pensée utopique et à fabriquer des imaginaires politiques. À guider notre relecture, les mots de Paul B. Preciado, Françoise Vergès, Judith Butler et des feministas transfronterizas ainsi que les sonorités de nos actions et « ruizados »  durant le confinement. Pour rester ensemble, en lutte, dans et après la pandémie.

« Seule une nouvelle alliance des luttes transféministes, anticoloniales et écologiques pourra combattre à la fois la privatisation des institutions, l’économie de la dette, la financiarisation de la valeur du néolibéralisme et les discours du totalitarisme néonationaliste, technopatriarcal, néocolonial. Seule une révolution somatopolitique transversale serait capable d’enclencher une véritable alternative » (Paul B. Preciado).

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