FORMATION « ÉCHOSYSTÈME / ENTRE CONVERSATIONS ET ART DE L’ÉCOUTE AMPLIFIÉE »


« ÉCHOSYSTÈME / ENTRE CONVERSATIONS ET ART DE L’ÉCOUTE AMPLIFIÉE »


2 sessions de 10 jours – Janvier & février 2014 (dates à confirmer) [Formation à Lyon]
Stage en cours de conventionnement collectif auprès de l’AFDAS proposé par Ici-Même/tous travaux d’art.


Formation du Collectif Ici-Même

PRÉSENTATION DE LA FORMATION

Public concerné : Documentaristes, écologistes urbains, observateurs du monde, travailleurs sociaux, géographes, élus, chargés de mission, artistes, chercheurs en sciences humaines, chercheurs en perception des espaces urbains.
Intérêt pour le son, la prise de son, le paysage sonore, la dimension sensorielle, de la pratique de l’espace urbain, la conversation et l’improvisation.

Objectifs pédagogiques:

  • Augmenter l’empreinte sonore, sa capacité de perception sonore et sensorielle des lieux, d’un morceau de territoire.
  • Acquérir des outils d’improvisation et de partition, de jeu de composition
  • Enrichir sa réflexion sur la place de l’art dans la ville à travers une expérience artistique à dimension relationnelle

Les artistes d’Ici-Même/tous travaux d’art [Grenoble] s’invitent et se glissent dans les usages existants des lieux, en commençant par pratiquer, se mettre au travail à vue. Ce décalage d’usage inattendu convoque une série d’interrogations et de questions, autour de notre relation au temps – individuel et collectif- aux durées.
Ici-même invite à un processus. Travailler le côte à côte, s’inviter et questionner sa place (ou son rôle) – ou une tentative de rencontrer l’autre. Autant de questions qui viendront ponctuer les entretiens et rencontres…

NOTE D’INTENTION DU (DE)FORMATEUR

« Longtemps nos explorations urbaines nous conduisaient aux portes de lieux privés sans en franchir la frontière… Aujourd’hui et particulièrement pour ce stage, nous négocierons un passage, une entrée, une infiltration. Les lieux de « travail » sont des lieux comme les autres qui nous intéressent et méritent une attention particulière.

Dans ce temps partagé de la formation, il n’y a pas d’enjeu de production posé au départ mais quand même (on ouvre une porte?), une mise en commun d’outils sonores que nous pourrions manipuler en chœur dans un axe de recherche navigant entre écoute en chair du monde, son, perception, et « mise en fiction », une direction de recherche très présente dans notre actualité: amplification, écoute augmentée, manipulée, perception déplacée, improvisation préparée, voix acoustiques… qui pourraient être les outils de mixage entre réel et fiction, outils d’une recomposition, d’une partition, d’une écriture adressée. A qui ? Nous verrons bien. »

DISPOSITIFS TRAVERSÉS ET ÉTAPES DE TRAVAIL

Nous explorerons la Nappemonde, qui est en premier lieu, une expérience à vivre, un jeu à « mettre en commun » pour qu’une fabrique de points de vues à plusieurs voix s’inventent. Autour d’une table, sur la nappe, des protocoles de mise en récit à plusieurs se créent afin de partager nos différentes représentations d’un territoire, d’un espace, d’une perception. Mots, traits, outils et matériaux sont préparés avec soin, puis manipulés et mixés à vue: la Nappemonde se joue et devient parfois partition à essai, à entendre, à voir…

Nous nous aventurerons aussi dans des concerts de sons de ville: flânerie aveugle dans les sons d’un moment, d’un morceau de ville. Le concert de sons de ville est un dispositif aux outils légers et mobiles : casques de chantiers anti-bruits, micro-diffusions de sons préenregistrées, projections de lumières. L’addition et la soustraction des sons et des sensations agissent sur les spectateurs privés de vue, comme des révélateurs et extenseurs sensoriels ; qui permettent de recomposer peu à peu un paysage sensible et subjectif.