SOUND ART AND EXPERIMENTAL MUSIC – TEMPO REALE FESTIVAL 2014 – GEOGRAPHIES


TEMPO REALE FESTIVAL 2014 GEOGRAPHIES

Experimental sound and music

Sound World in Playback

Sept. 26 – Oct. 4, Florence (different locations)

FLORENCE. The 2014 Tempo Reale Festival will be held from September 26

to October 4.

One of the first festival ever dedicated to new music technologies,

this year’s edition will examine the burning issue of immigration and emigration in

all its forms, but also some new concepts of soundscape compositions.

“Geographies”, leaded by the Tempo Reale center founded by Luciano Berio, will

present concerts, performances, workshops and open-air events that bring into

play all five senses, as well as the interaction between sound and space. The

objective is to call attention to sounds and the music of different cultures in order

to create a dialogue and to develop a sense of welcoming through music.

The Tempo Reale festival will open with “Welcome,” an event of improvised

electroacoustic music and readings on migration themes from Bible to texts

of nowadays; the proejcts is performed by the Tempo Reale Electroacoustic

Ensemble and Massimo Altomare (September 26, Limonaia di Villa Strozzi).

It comes to a close with a performance by Cellule d’Intervention Metamkine, a

French group open to musicians and performer who investigate connections

between image and sound with a live soundtrack that is also amplified by tape

recordings and vintage synthesizers (October 4, Teatro Florida).

A highly charged, two-track evening of experimental and pop music is in store for

the audience at the concert showcasing Luigi Ceccarelli and Jacob Tv’s digital

electronics. A native of Holland, Jacob ter Veldhuis is one of the most intriguing

and charismatic artists on the contemporary European music scene thanks to his

multimedia works exhibited in tandem with electroacoustic compositions by Luigi

Ceccarelli. The result is a musical tour de force that blurs the line between a real

or a virtual world (September 27, Limonaia of Villa Strozzi).

Not to be missed is SOUND & BIKE, part of the Florence Summer Festival

program, an excursion involving a serie of live musica installations along the

many inner routes of the Cascine Park, each highlighting the musical heritage of

one of Florence’s resident expatriate communities (Sept. 28, Cascine Park). The

paths will be reached by the partecipants through a bike-riding.

Soundscape Composition, a theme dear to Tempo Reale, an organization active

for years in music research, production and education, will feature two events

that aim to expand sound perspectives.

One is an immpersive performance by the Spanish Francisco Lopez with his site-

specific Virtual GeoSonoGraphy; his work is inspired by field recording, utilizing a

play of sounds that are either full volume or barely audible. (October 1, Limonaia

of Villa Strozzi).

The second is a project co-produced by Tempo Reale and devote to the

soundscape of the Italian town of Ravenna: BUCO BIANCO/SINFONIA PER

RAVENNA (Symphony for Ravenna); the concert is the creation of the Fanny &

Alexander founder Luigi De Angelis and visual artist Sergio Policicchio (October

3, Limonaia of Villa Strozzi).

PROGRAMMA 2014

Archives : 2012 – 2011201020092008

For information call 055/717270 or visit www.temporealefestival.it

 

Le promeneur écoutant, une figure du nomade urbain ?


Le promeneur écoutant, une figure du nomade urbain ?

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Au néolithique, l’homme apprend à cultiver et à élever, et ainsi à aménager un territoire, à créer des enclos et au final  se sédentarise dans ce qui deviendra au fil du temps une ville. Jusque là chasseur-cueilleur, il suivait pour se nourrir, en fonction de la topologie, du climat, des ressources en eau, les cheminements d’animaux et profitait des cueillettes effectuées tout au long des déplacements. Des spécialistes parlent de parcours erratiques, au gré des mouvements de la gente animale et des ressources rencontrées in situ. Le promeneur écoutant se retrouve parfois dans la situation de l’errance, généralement urbaine, contrainte par les sources ou ressources sonores rencontrées ou recherchées. Il suit des chemins dans une sorte de jungle urbaine qui n’emprunte plus forcément les voix fonctionnelles tracées par les impératifs du travail, de la consommation, du loisir. Il rejoint en cela l’errance chère aux situationnistes debordiens. Arrivé dans un secteur d’écoute pour lui encore vierge, il commence à défricher et déchiffrer de l’oreille les territoires traversés par sa pérégrination. L’écoutant n’est alors plus guidée par des repères liés à des activités sociales bien définies, voire cloisonnées, mais par les aléas du terrain, la rencontre inopinée d’ambiances et de sources pour la plupart mouvantes et fluctuantes. Une fanfare au loin attirera son oreille et ses pas, puis c’est le son d’une fontaine, ceux de conversations animées d’un marché, d’un carillon, d’une gare toute en résonnances… Sa déambulation sera induite par une série d’événements, ou de micros événements sonores, qui inscriront dans la ville un parcours nomade. parfois tortueux, qui ne se renouvellera pas forcément à l’identique à chaque marche. Pour autant, au fil de ses parcours dans un même lieu, le promeneur ne sera pas totalement broyé dans l’inconnu de flux sonores immaîtrisables, se fixant progressivement des points de repères plus ou moins inamovibles. Ces jalons auriculaires (cloches, fontaines), sortes de phares auditifs, atténueront la sensation d’errance, de promeneur en mal constant de points d’accroches, donc dans une forme assez inconfortable de perdition. Je fais volontairement abstraction ici de la vue, de l’odorat qui, s’ils peuvent, à l’identique de l’écoute, inviter à se perdre au gré des rencontres, contribueront aussi à terme, à assoir une géographie maîtrisée, plus rassurante, du paysage. Le promeneur écoutant pourra ainsi, à sa guise, jongler entre deux attitudes somme toute parfaitement complémentaires. Celle d’une errance au gré des accidents rencontrés, convoquant pour en jouir pleinement un degré de sérendipité assumé, et celle du trajet ponctué de points d’ouïe préalablement identifiés, relativement stables, tant géographiquement qu’acoustiquement. Entre le plaisir d’une errance, l’aventure d’un territoire et donc d’une écoute non apprivoisés, non maîtrisés, et celui d’un trajet en partie bornés de repères sonores, les chemins de traverses restent innombrables tant la chose sonore est heureusement partiellement imprévisible.

Entre sédentarité et nomadisme urbain, mon oreille balance !

Desartsonnants, promeneur écoutant