Transcultures, sonore et numérique au couvent d’Hautrage


Pour célébrer sa nouvelle implantation au couvent d’Hautrage,
Transcultures, Centre interdisciplinaire des cultures numériques et
sonores vous invite à découvrir, dans différents espaces de ce lieu
historique, la richesse et singularité des propositions sonores, visuelles
et multimédiatiques d’artistes belges et internationaux qui ont été
préalablement accueillis en résidence par Transcultures.
03 > 05.05.2024 | Transcultures opening event

  • Vendredi 03.05
    18.00 vernissage des expositions numérique/son/photo/vidéo Ce que j’ai
    exhumé (Fred Chemama) et Phonons & Photons (Alain Wergifosse)
  • apéro offert
    20.00 performance Fred Chemama (vidéo, lumière) & Alain Wergifosse
    (live soundtrack) Présence et fantasmagorie
  • Samedi 04.05
    12.00 > 17.00 expositions + vidéos
    14.00 > 17.00 atelier Isa*Belle Corps & Son + Open Transonic studio + DJ
    & apéro offert
  • Dimanche 05.05
    14.00 > 17.00 expositions + Open Transonic studio
    16.00 performances sonopoétiques Eric Therer/Quelques piétons
    Fragments d’un carnet conventuel, Christian Leroy (piano, synthé)
  • Paradise Now (voix, électronique, guitare) + guests Isa*Belle (bols
    chantants), Mira (lumière) Dada Sonopoetics + DJ mix Quelques piétons
  • Samedi 11.05
    12.00 > 19.00 expositions + vidéos + Transonic open studio
    19.00 rencontre avec les artistes Fred Chemama & Alain Wergifosse
    (modérateur : Philippe Franck) + apéro offert
    20.00 concert Alain Wergifosse Organa Mantra (orgue, électronique) +
    performance Fred Chemama avec Alain Wergifosse Foz Machine
    03 > 18.05.2024 | 12 > 17:00 expositions + vidéos (Natan Kaczmar
    présente Vidéocollectifs, Rafael A propos de Marie G)
    Entrée Libre, visite guidée sur demande production.transcultures@g

Rencontres-concert – INSTANT§ILENCE #11


Mardi 02.04.2024, 20h30

La Tête Bleue, 44 quai Perrière (Grenoble)

Suite des expérimentations, avec notre programme de diffusion d’artistes de la scène locale et internationale.

Solo sur le fil des phénomènes électriques concocté par François Leclère, suivi par des recherches uniques autour des gestes et des sons avec Lê Quan Ninh.

Action sonore


Sam.10 fév. 2024 | 20h
FRAC Franche-Comté
Hall | Cité des arts
 

2, passage des arts | 25000 Besançon 
Réservation : 06 75 23 50 06 

CHUCHCHEPATI ORCHESTRA – 
DER MAKROGRAPH (CH/Autriche)
Concert installation pour plusieurs hauts-parleurs faits 
maison DIY, tourne-disque xxl, vinyl et contrebasse préparée.
Patrick Kessler : contrebasse préparée
Dieb13 : tourne-disque xxl 

« Tandis qu’une aiguille glisse dans le sillon d’une platine vinyle classique et traduit les vibrations en tonalités audibles, un faisceau laser balaie la surface du support sonore dans la macrographie. Les données numériques ainsi obtenues constituent le matériau source de la composition. Le principe de base de la macrographie est la traduction de la forme en musique. Pour le processus de composition, cela signifie que la « traduction » des données en musique peut être déterminée selon des paramètres librement définissables et que même des topologies non musicales peuvent être traduites en résultats musicaux intéressants.Le makrographe est conçu comme un projet à long terme : différents volumes seront publiés un à un. »

In https://www.makrograph.com/

Plus d’infos:

CHUCHCHEPATI ORCHESTRA – DER MAKROGRAPH:

https://www.chuchchepati.ch/en/projects/der-makrograph
https://www.makrograph.com/

DIEB13 Platiniste incontournable de la scène expérimentale viennoise/autrichienne et mondiale depuis plus d’une quinzaine hautement recherché que ce soit au sein de collaborations diverses ou en tant que performer solo lors de festivals tournant autour de la manipulation platinistique, le viennois DIEB13 déverse, à partir de 3 tournes-disques manipulés, d’intense, fortes, abrasives et englobantes couches sonores, faite de jonglage de parasites, aspérités, dérapages contrôlés, collage, et confrontation pour un résultat souvent époustouflant par sa forte physicalité. Un absorbant voyage sonore hors des sentiers battus et ambient-noise de grande qualité par l’un des plus proéminents et plus respectés platinistes expérimental mondial actuel.

https://dieb13.klingt.org

Patrick Kessler Contrebassiste, compositeur, curator. Avec sa contrebasse, Patrick Kessler travaille à l’intersection de l’art performatif et de l’improvisation, entre l’installation et la composition – élargissant souvent son vocabulaire artistique par des éléments électroniques, des collages sonores analogiques expérimentaux et des moyens visuels.

https://bassilikum.ch/de

Exposition arts sonores – RESONANT FUTURS


Du 10 février au 10 mars 2024

Vernissage le samedi 10 février à 18h30

Avec :

Ali Hossaini (USA/UK) – Sigma

Gail Priest (Australia) – Stasis Shift

Solar Return (FR/UK) – Pluto

Visite tous les samedi et dimanche de 14h30 à 18h30
Entrée Libre
Plateforme Intermédia, 4 boulevard Léon Bureau 44300 Nantes

NFORMATION SUR LES ARTISTES

Ali Hossaini – Présente la pièce SIGMA
Le New York Times appelle Ali Hossaini « un biochimiste devenu philosophe devenu producteur de télévision devenu poète visuel ». Ali Hossaini est chercheur principal invité en ingénierie au King’s College de Londres, chercheur principal du Health & Social Equity Collective et codirecteur de la National Gallery X, partenaire fondateur du UKRI Trustworthy Autonomous Systems Hub. Ses œuvres ont été présentées dans le monde entier dans des lieux tels que BAM, le Kennedy Center, le Barbican et le City of London Guildhall. Il est l’architecte numérique de l’EIT Culture & Creativity KIC. Avec le groupe de réflexion britannique RUSI, il a réfléchi à l’IA en organisant des conférences, en éditant son journal et en modélisant les menaces potentielles du point de vue de la biologie. Ericsson l’a nommé pionnier de la 5G en 2020 et 2022. Il a siégé aux groupes de travail IEEE 7000 et IEEE 7001 pour la conception éthique de l’IA, et siège actuellement au groupe de travail IEEE P2731 pour l’interface cerveau-ordinateur (BCI) et au Comité européen des politiques publiques pour les TIC (technologies de l’information et des communications) de l’IEEE.
Il est actuellement en résidence à l’institut d’études avancées de Nantes.
https://en.wikipedia.org/wiki/Ali_Hossaini
https://www.iea-nante
s.fr/fr/chercheurs/hossaini-ali_535

Gail Priest présente Stasis Shift
Gail Priest est une artiste australienne (elle vit à Sydney) qui développe une pratique artistique multi-facettes dans laquelle le son est le matériau clé de ses recherches. Explorant la voix en tant qu’espace de médiation, les tensions entre les mots et les immersions sensorielles, son travail se maintient constamment entre expressivité et abstraction. Initialement formée à la performance, une grande partie de sa pratique implique la création de bandes sonores pour le théâtre, la danse ou la vidéo. Depuis 2003, elle compose et joue en live de la musique électronique expérimentale et électroacoustique, et est régulièrement invitée dans de nombreux festivals et événements artistiques en Australie et en Europe. Actuellement, elle développe des œuvres prenant plutôt la forme d’installations. Elle a conçu et réalisé des compositions sonores pour des installations d’artistes australiens, exposées nationalement et internationalement, au sein de manifestations telles qu’Ars Electronica (Linz). Ses propres installations ont été exposées à Artspace (Sydney) et au Tokyo Wonder Site (Japon).
http://www.gailpriest.net/

Solar Return présente Pluto
Les artistes nantais Jenny Pickett et Julien Ottavi ont créé Solar Return en 2009. Partant des phénomènes électromagnétiques comme point de départ de leurs créations sonores, ils ont produit diverses partitions pour synthétiseurs audio doubles/oscillateurs/électronique DIY, reflétant des motifs et des événements électromagnétiques tels que les éruptions solaires et les extrémités des antennes de téléphonie mobile en ville, ainsi que l’univers audio incompréhensible des appareils électroménagers. À travers leurs performances, le duo explore en profondeur le monde des fréquences, du statique et du son en tant qu’expérience physique. Les performances de Solar Return évoluent à travers les fréquences et les filtres des broyeurs de bruit, des oscillateurs et des formes d’ondes, interagissant avec l’environnement électromagnétique immédiat à chaque représentation à l’aide d’une antenne VLF (très basse fréquence) en tant qu’instrument, révélant les paysages sonores cachés et les impulsions électriques qui massent nos corps quotidiennement, influençant notre perception, intensifiant les sons, le bruit et la musique.
https://solarreturn.bandcamp.com/

Festival Souffle 2024


– 03.02.2024-11.02.2024 Dijon (voir lieux en fin d’article)

Proposer des expériences d’écoute à vivre ensemble, des musiques et des sons qui viennent jouer avec nos perceptions, nos sensations autant que nos émotions : du 3 au 11 février 2024, le festival Souffle présentera des concerts, rencontres et rendez-vous inouïs. Musiques acoustiques ou sollicitant les technologies électroniques et numériques, créations hybrides entre écriture, improvisation, performance et arts visuels, Souffle se veut une respiration dans le flux de nos habitudes sonores.

Souffle est un festival organisé en biennale avec l’Opéra et La Vapeur : après une première co-édition en 2022, c’est le centre de création musicale ici l’onde qui coordonne ce temps fort dédié à la création sonore sous toutes ses formes.

Souffle se tiendra dans la nouvelle salle Triangle de l’Auditorium de l’Opéra, à La Vapeur, au Consortium Museum, aux Ateliers Vortex, à Un Singe en Hiver, à La Menuiserie et dans l’espace public.

Souffle parce que le son c’est une onde : de l’air qui devient langages et musiques quand il vient faire vibrer nos tympans.

Samedi 3 février | 17:00 | Les Ateliers Vortex | Gratuit sur inscription
> IN TWO V || Concert Deeat Palace × Exposition de Louis Simonnet et Emilie Soumba
• Écouter : soundcloud.com/deeatpalace

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Mardi 6 février | 20:00 | Un Singe en Hiver | Gratuit
> Instabilités, performance de Benjamin Le Baron et Tristan Ménez
• Teaser : vimeo.com/673637665
• Événement Facebook : fb.me/e/3kRSfN6bb

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Mercredi 7 février | 19:00 | Consortium Museum |
> De haut en bas, de bas en haut et latéralement, concert de Nina Garcia
• Teaser : youtu.be/3i2-_iZmTd0

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Jeudi 8 février | 20:00 | Salle Triangle – Auditorium de l’Opéra de Dijon |
> Anatomia, concert de Claudine Simon
• Teaser : youtu.be/7V4YjRCJiKs

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Vendredi 9 février | 20:00 | Salle Triangle – Auditorium de l’Opéra de Dijon | 7€/5,50€
> Synchronisations Mouvantes, concert de l’Ensemble SuperNova

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Samedi 10 février | 17:00 | Consortium Museum | Gratuit
> Stéréo Vulcani, concert de la Compagnie Fléchir le vide en avant
• Teaser : youtu.be/UmuCD42xVbE

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Samedi 10 février | 19:00 | La Vapeur
> Pianoise ou le piano bien bruité, concert d’Emmanuel Lalande
• Vidéo : youtu.be/Y1yVz80yJVY
> Arc, concert de Julien Desprez
• Teaser : youtu.be/Q1cKraya950
> Concert In Aeternam Vale
• Écouter/voir : youtu.be/sbA4bRCmKco

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Dimanche 11 février | 11:00 | Salle Triangle – Auditorium de l’Opéra de Dijon | 7€/5,50€
> Proscænium, concert d’Anne Briset

À retrouver aussi :
• Carte blanche au magazine PointBreak : contenus média, chroniques, podcasts, créations radio…
• Créations in situ des Golden Coasters
• Rencontre état des lieux et perspectives pour les publics et artistes sourds et malentendants dans la musique
• Rencontre professionnelle des acteur·rice·s de la création sonore en région Bourgogne-Franche-Comté

Lieux et accès

La Menuiserie
28 rue des Godrans
Bus : L9, CityTram : T2, T1 (Arrêt Godrans)

Les Ateliers Vortex
71-72 rue des Rotondes
Bus : L18 (Arrêt Stéarinerie)

Un Singe en Hiver
3 rue François Robert
Bus : L4, L5, L9, City Tram : T2 (Arrêt Monge-Cité de la Gastronomie)

Consortium Museum
37 rue de Longvic
Bus : L5, L8, L6 (Arrêt Wilson Dumont, Wilson Sisley)
Parking

Salle Triangle – Auditorium de l’Opéra de Dijon
11 boulevard de Verdun
Tram : T1 (Arrêt Auditorium)

La Vapeur
42 avenue de Stalingrad
Bus : L6 (arrêt La Vapeur)
Parking

Programmation
ici l’onde centre de création musicale
En partenariat avec
Opéra de Dijon, La Vapeur – Salle de Musiques Actuelles, La Menuiserie, Consortium Museum, Les Ateliers Vortex, Un Singe en Hiver, LeBloc, PointBreak, Itinéraires Singuliers, Idéographik Bretagne, Cie d’Un Instant à l’Autre

Site Ici l’Onde

Rétrospective Llorenç Barber, artiste sonore et sonneur de cloches


J’ai toujours été fasciné par les cloches, que j’écoute et enregistre avec beaucoup d’intérêt depuis longtemps. Au-delà du symbolisme et fonctions liées au religieux, ce sont de véritables instruments musicaux qui font sonner l’espace de la plus belle et magistrale des façons. Elles créent, animent et modulent des paysages sonores inouïs, véritables signatures acoustiques spatio-temporelles singulières, propre à chaque lieu, n’en déplaisent à leurs détracteurs qui ne réfléchissent guère et n’entendent pas plus loin que le bout de leurs oreilles

Un carillon est une véritable, et parfois vénérable installation sonore dans l’espace public, qu’on se le dise ! Faire taire les cloches, c’est laisser l’espace s’envahir de bruits résiduels, au dépend de repères qualitatifs campanaires, véritables phares auditifs.

En 2000, pour une Biennale d’arts sonore lyonnaise organisée par GRAME, judicieusement nommée « Lyon Cité sonore », j’ai découvert simultanément le personnage et l’œuvre de Llorenç Barber (à ne pas confondre avec Samuel), lors d’un concert urbain de cloches. Concert/performance qui a fait superbement sonner la ville par une nuée campanaire spatialisée à l’échelle d’un vaste territoire urbain, une immersion sonnante impressionnante. L’artiste, musicologue et théoricien reconnu, est incontestablement un précurseur incontournable de l’art sonore en espace public.

« Je fais sonner la ville, le monde, le cosmos » dit non sans humour ce philosophe humaniste de la vibration universelle.

Je ne pouvais qu’être ébranlé, séduit, par ce sonneur d’espace ingénieux et les flots vibrants qu’il met en branle dans l’espace urbain..

Aujourd’hui, à 76 ans, la ville de Valence (Espagne), toute proche de son village natal, lui rend hommage en organisant une importante rétrospective autour de son œuvre, et tout particulièrement de la lutherie campanaire expérimentale, qu’il a réalisée pour de nombreuses installations campanaires.

Une façon originale de carillonner les fêtes de fin et de début d’années

En écoute : Bells 9

Dates : du 15 décembre 2023 au 25 février 2024

Lieu : CCCC Centre del Carme. Salle Goerlich-Ferreres Valencia

Événement : https://www.consorcimuseus.gva.es/centro-del-carmen/exposicion/llorenc-barber-la-construccion-de-un-nosotros-multiple/?lang=es

Article de recherche en ligne, concernant llorenc Barber : Les concerts de cloches de llorenç barber et la conception postmoderne de l’espace urbain

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bRuissonnant, Festival de création sonore à l’Archipel de Fouesnant


bRuissonnant, 2 jouRs pouR les oReilles aventuReuses !

L’Archipel et l’artiste sonore Éric Thomas s’associent et organisent un festival dédié à la création sonore : bRuissonnant.

Deux jours durant, les samedi 3 et dimanche 4 février 2024, des passionné·e·s du son (artistes sonores, musicien·ne·s et chanteur·euse·s, audio-naturalistes…) occupent tous les recoins de l’Archipel ! Ils et elles invitent chacun·e d’entre-nous à prêter l’oreille aux sons qui nous entourent et à découvrir la richesse et la pluralité de la création artistique qui aborde ce monde du son. Les propositions et rendez-vous (performances, concerts, installations et causeries ; musique acoustique ou électronique, musiques composées ou musiques improvisées) seront variés et toujours surprenants.

Samedi 3

Causerie avec Marc Namblard | Samedi 3 février à 10h30

Conversation | Durée : 1h00 | Lieu : Salle de spectacles | Tout public

Entrée libre, sans inscription

Après des études en école d’Art, Marc Namblard s’installe dans la région Grand-Est, où il travaille, depuis la fin des années 2000, à la fois comme guide naturaliste, « audio-naturaliste » et artiste sonore. Ses réalisations (pour l’édition, la muséographie, le spectacle vivant, le cinéma…) alternent entre compositions naturalistes, créations pédagogiques, expérimentations et explorations musicales.

Durant cette causerie, il propose un temps d’écoute et d’échanges autour de la pratique audio-naturaliste (l’enregistrement de paysages naturels suivi d’un travail de composition, le plus souvent artistique, à partir de ces captations).

Perdu dans le temps et l’espace (2024) | Emiko Ota | Samedi 3 février à 11h30, 11h45, 12h00, 12h15, 15h45, 16h00, 16h15 et 16h30

ÉCOUTER L’OMBRE (2022) | Les Harmoniques du Néon | Samedi 3 et dimanche 4 février à 11h30 et 14h30

Nyckelharpa, à la croisée des chemins | Frédéric Aurier | Samedi 3 février à 12h15

Auscultations (2023) | Sacha Gattino | Samedi 3 février à 13h30 et dimanche 4 à 13h45

Auprès de mon zarb… | Sylvain Lemêtre | Samedi 3 février à 14h30

Ludu du (2023) | Anna Duval Guennoc et Ivan Martin | Samedi 3 février à 16h15

Tournerie (2023) | Florian Stéphant et Éric Thomas | Samedi 3 février à 17h15

Les instruments d’Ivan Martin | Samedi 3 février à 17h45

Anna Duval Guennoc (2024) | Samedi 3 février à 19h00

SUPERKLANG (2023) | Frédéric Aurier & Sylvain Lemêtre | Samedi 3 février à 20h00 et dimanche 4 à 12h15

Réflexion Fouesnantaise (titre provisoire) (2024) | Thibault Jehanne | Samedi 3 et dimanche 4 février de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 15h45

Les Premières Réflexions (Hérouville Saint-Clair) (2021) | Thibault Jehanne | Samedi 3 et dimanche 4 février de 10h00 à 19h00

Héliophonie – Écouter le soleil (2024) | Collectif ExSitu | Samedi 3 février à 11h30, 12h30, 14h15 et 15h45 et dimanche 4 à 11h15, 12h30, 14h00 et 16h00

Faso_Nord (2023) | Hughes Germain | Samedi 3 février à 12h00, 13h00 et 14h45 et dimanche 4 à 11h45 et 17h30

LE BORD DE LA BANDE (2018) | Les Harmoniques du Néon | Samedi 3 et dimanche 4 février de 12h45 à 14h00 et de 15h45 à 18h45

Fouesnant : carnet sonore (2023) | Éric Thomas | Samedi 3 février à 15h30 et dimanche 4 à 18h00

23’56 détails typographiques & sonores (2023) | Albert Marcœur et Eric Thomas | Samedi 3 février à 18h15 et dimanche 4 à 15h30

Salon des écoutes | Samedi 3 et dimanche 4 février de 10h00 à 19h00

Dimanche

Marche d’écoute avec Marc Namblard | Dimanche 4 février à 10h00

Balade sonore | Durée : 2h30 | Lieu : En extérieur (départ de l’Archipel) | Tout public

Sur inscription, soumise à la présentation d’un pass jour ou week-end

Nos oreilles n’ont pas de paupières. Nous vivons dans un environnement sonore composé pour l’essentiel de bruits produits par des machines… Mais en prenant le temps de basculer dans un mode d’écoute attentive, Marc Namblard nous invite, en parcourant les rues et les chemins creux de Fouesnant, à constater que nous sommes également entourés de sons précieux d’une diversité et d’une force esthétique souvent insoupçonnées.

Après des études en école d’Art, Marc Namblard vit et travaille dans la région Grand-Est depuis la fin des années 2000, à la fois comme guide naturaliste, « audio-naturaliste » et artiste sonore. Ses réalisations (pour l’édition, la muséographie, le spectacle vivant, le cinéma…) alternent entre compositions naturalistes, créations pédagogiques, expérimentations et explorations musicales.

* Information pratique : la balade ne comporte pas de difficultés majeures mais il est nécessaire de pouvoir marcher, d’un pas tantôt décidé, durant 2h30.

Fantômes sonores | Dimanche 4 février à 10h30

Tradition orale sur mesure (2023) | Emmanuelle Bouthillier | Dimanche 4 février à 11h15, 11h30, 11h45, 12h00, 14h30, 14h45, 15h00 et 15h15

ÉCOUTER L’OMBRE (2022) | Les Harmoniques du Néon | Samedi 3 et dimanche 4 février à 11h30 et 14h30

SUPERKLANG (2023) | Frédéric Aurier & Sylvain Lemêtre | Samedi 3 février à 20h00 et dimanche 4 à 12h15

SIMR Solo Improvisé Mais Répété (2023) | Florian Stéphant | Dimanche 4 février à 13h00 et 14h30

Auscultations (2023) | Sacha Gattino | Samedi 3 février à 13h30 et dimanche 4 à 13h45

Improvisation entre Anna Duval Guennoc et Emiko Ota (2024) | Dimanche 4 février à 16h30

L’Âme Ailée | Giacinto Scelsi – Frédéric Aurier | Dimanche 4 février à 17h15, 17h30 et 17h45

Quand qu’a fallu s’embarquer (2023) | Emmanuelle Bouthillier | Dimanche 4 février à 19h00

Réflexion Fouesnantaise (titre provisoire) (2024) | Thibault Jehanne | Samedi 3 et dimanche 4 février de 10h00 à 12h30 et de 14h00 à 15h45

Les Premières Réflexions (Hérouville Saint-Clair) (2021) | Thibault Jehanne | Samedi 3 et dimanche 4 février de 10h00 à 19h00

Héliophonie – Écouter le soleil (2024) | Collectif ExSitu | Samedi 3 février à 11h30, 12h30, 14h15 et 15h45 et dimanche 4 à 11h15, 12h30, 14h00 et 16h00

Faso_Nord (2023) | Hughes Germain | Samedi 3 février à 12h00, 13h00 et 14h45 et dimanche 4 à 11h45 et 17h30

LE BORD DE LA BANDE (2018) | Les Harmoniques du Néon | Samedi 3 et dimanche 4 février de 12h45 à 14h00 et de 15h45 à 18h45

23’56 détails typographiques & sonores (2023) | Albert Marcœur et Eric Thomas | Samedi 3 février à 18h15 et dimanche 4 à 15h30

Fouesnant : carnet sonore (2023) | Éric Thomas | Samedi 3 février à 15h30 et dimanche 4 à 18h00

Salon des écoutes | Samedi 3 et dimanche 4 février de 10h00 à 19h00

Programme simplifié du festival

Site du festival

Renseignements : 02.98.51.20.24 et à contact.archipel@ville-fouesnant.fr.

Exposition « Chant éloigné » de Myriam Pruvot


L’artiste vient questionner la nature de ce lieu d’histoire qu’est La Maréchalerie et la subsistance des « voix » qu’elle renferme à travers les siècles.

Anne-Laure Chamboissier, historienne de l’art et curatrice, mène une réflexion sur la question du son et de la musique dans son rapport transversal avec les arts visuels, l’architecture ainsi que la littérature. Sensible à la manière dont s’inscrit la proposition d’un artiste dans un contexte donné, son choix s’est porté sur l’artiste Myriam Pruvot.

Myriam Pruvot est une artiste vocale multidisciplinaire. Son travail s’étend entre installation, performance, art sonore, improvisation, poésie, chant et composition musicale.Avec Chant éloigné, l’artiste souhaite questionner la nature de ce lieu d’histoire qu’est La Maréchalerie et la subsistance des « voix » qu’elle renferme à travers les siècles. L’acoustique du lieu comme résonateur de ce patrimoine invisible, devient espace d’écoute de multiples récits pour le visiteur.

[www.myriampruvot.com](http://www.myriampruvot.com/)

Entrée libre.

Sur réservation : Visite commentée : 1h 50 € /

Visite et atelier d’expérimentation : 2h 100 €

Horaires

Vendredi 26: 14h – 18h
Samedi 27: 14h – 19h
Dimanche 28: 14h – 19h
Mardi 30: 14h – 18h
Mercredi 31: 14h – 18h
Jeudi 1: 14h – 18h
Vendredi 2: 14h – 18h
Samedi 3: 14h – 19h
Dimanche 4: 14h – 19h
Mardi 6: 14h – 18h
Mercredi 7: 14h – 18h
Jeudi 8: 14h – 18h
Vendredi 9: 14h – 18h
Samedi 10: 14h – 19h
Dimanche 11: 14h – 19h
Mardi 13: 14h – 18h
Mercredi 14: 14h – 18h
Jeudi 15: 14h – 18h
Vendredi 16: 14h – 18h
Samedi 17: 14h – 19h
Dimanche 18: 14h – 19h
Mardi 20: 14h – 18h
Mercredi 21: 14h – 18h
Jeudi 22: 14h – 18h
Vendredi 23: 14h – 18h
Samedi 24: 14h – 19h
Dimanche 25: 14h – 19h
Mardi 27: 14h – 18h
Mercredi 28: 14h – 18h
Jeudi 29: 14h – 18h
Vendredi 1: 14h – 18h
Samedi 2: 14h – 19h
Dimanche 3: 14h – 19h
Mardi 5: 14h – 18h
Mercredi 6: 14h – 18h
Jeudi 7: 14h – 18h
Vendredi 8: 14h – 18h
Samedi 9: 14h – 19h
Dimanche 10: 14h – 19h
Mardi 12: 14h – 18h
Mercredi 13: 14h – 18h
Jeudi 14: 14h – 18h
Vendredi 15: 14h – 18h
Samedi 16: 14h – 19h
Dimanche 17: 14h – 19h
Mardi 19: 14h – 18h
Mercredi 20: 14h – 18h
Jeudi 21: 14h – 18h
Vendredi 22: 14h – 18h
Samedi 23: 14h – 19h
Dimanche 24: 14h – 19h
Mardi 26: 14h – 18h
Mercredi 27: 14h – 18h
Jeudi 28: 14h – 18h
Vendredi 29: 14h – 18h
Samedi 30: 14h – 19h
Dimanche 31: 14h – 19h

Où ?

La Maréchalerie 5, avenue de Sceaux – 78000 Versailles

Conditions

Entrée libre pour les visiteurs individuels / visites commentées et ateliers payants sur réservation.

S’inscrire / réserver

lamarechalerie@versailles.archi.fr

01 39 07 40 27

Festival d’arts sonores à la Hague, 1ère édition


1st Annual

The Hague International Sound Art Festival

We Are Transforming Worlds

November 2 & 3, 2023

20:00 – 23:15

SOUND ART THE HAGUE

The Hague International Sound Art Festival brings together international artists for a thought-provoking blend of live electronics, live performances, human-computer interaction showcases, and interactive sound installations. Our light installations add a touch of magic, and you can even dive into the world of creative sound machines.

What Is Sound Art?

Sound art is a diverse and interdisciplinary form of art that primarily utilizes sound, acoustics, and auditory elements as its medium of expression. It breaks away from traditional notions of music by emphasizing the artistic and aesthetic qualities of sound itself, rather than focusing solely on melody, harmony, or rhythm. Sound artists often work with various sonic elements, including field recordings, found sounds, electronic synthesis, spoken word, and more, to create immersive and thought-provoking experiences.

Thursday November 2, 2023

“A Song of Truth and Semblance”by Gilius van Bergeijk

“Symphony of a Thousand (alphabetically)”by Gilius van Bergeijk

“for siblings” by Lucie Nezri
Performed by Reinier van Houdt

“Énacteur” by Farzaneh Nouri
Performed by Reinier Van Houdt and Erik Boeren

“Elucidations to Self-Estrangement” by Tilen Lebar

“Uninteded Music” by Daniil Pilchen
Performed by Daniil Pilchen and Nirantar Yakthumba

Friday, November 3, 2023

“Private and Ideological Sewing Grounds » by Viktoria Nikolova

What is beauty for you …… I know what it is for me sometimes by Leslee Smucker
Performed by Codi Takacs

Reading by Leslee Smucker
Performed by Peter van Bergen

“IOM-AIM – HYPER WINDS” by Peter van Bergen
Performed by Peter van Bergen, Johan van Kreij, and Terrie Ex

“Buddies” by Kaat Vanhaverbeke

“I’m Sitting In Two Rooms” by Johan van Kreij
Performed by Johan van Kreij, Leslee Smucker, and Peter van Bergen

“Bloom” by August Franklin
Performed by Leah Plave

“Augun” by Fjola Evans
Performed by Leah Plave

“On Being Wrong & Exhalation” byChristopher CerronePerformed byLeah Plave

Improvisation
Performed by Leah Plave and Tiziano Teodori

Lien vers le site officiel

APNÉES « Paysages composés 2023 »


Un weekend entier pour investiguer les points de rencontre entre écologie sonore et musiques de recherche, entre expérimentations sonores et expériences d’écoute paysagère.

APNÉES vous invite au croisement de disciplines très diverses, allant de l’écoacoustique aux arts sonores, de l’urbanisme aux technologies du son, pour vous faire enfin découvrir les multiples manifestations et implications des paysages sonores.

Conférences, ateliers, installations sonores, promenades sonores, projections, concerts, performances, comme autant de voies possibles pour aborder, comprendre, imaginer, transformer, préserver les milieux sonores dans lesquels nous sommes immergé·e·s au quotidien.

Des portes d’accès multiples pour activer une expérience d’écoute attentive qui soit également porteuse d’une réflexion écologique, afin de dévoiler les spécificités et les fragilités d’espaces en transition à l’ère de l’Anthropocène.

En partenariat avec : Maison des Associations de Grenoble | Muséum d’histoire naturelle de Grenoble | équipe CRESSON (centre de recherche sur l’espace sonore & l’environnement urbain) du laboratoire AAU (Ambiances, Architectures, Urbanités) de l’École Nationale d’Architecture de Grenoble (ENSAG) | Université Grenoble-Alpes (UGA) | laboratoire ACROE (UGA/Grenoble-INP) de Grenoble | Collectif PePaSon (Pédagogie des Paysages Sonores) | Association Plège/Le Ciel | Radio Campus Grenoble 90.8 | Music Plus Grenoble | réseau inDREAM (international network for the Diffusion of Recorded Electronic & Acousmatic Multichannel music) |

PAYSAGES | COMPOSÉS bénéficie du soutien de la Ville de Grenoble.

Lien du site APNÉES pour en savoir plus

Festival Interstice


Cette 17e édition du festival ]interstice[, rencontre des inclassables, dédiée aux arts visuels, sonores et numériques présente cette année pas moins de 24 artistes de 11 nationalités, 12 expositions, 6 concerts et performances sur 13 sites et une programmation OFF imaginée par le collectif Manœuvre à La Coopérative Chorégraphique.

Cette édition consacre une large part de sa programmation à la création néerlandaise. Depuis 2010, le festival a régulièrement accueilli des artistes des Pays-Bas avec lesquel·le·s le festival a noué des liens durables. Cela se concrétise en 2023 par la présence d’artistes, collectifs, structures de production et d’une école d’art avec le soutien de l’Ambassade Royale des Pays-Bas en France afin de promouvoir et développer cette relation avec la création néerlandaise.

La programmation présente également des oeuvres de la collection de l’Espace multimédia Gantner, seul centre d’art contemporain en France à posséder une collection d’arts numériques dans laquelle des étudiant.e.s du Studio Modulaire (ésam Caen/Cherbourg) ont pu opérer une sélection. Des rencontres professionnelles franco-néerlandaises, l’assemblée générale du réseau national HACNUM et les conférences Ambivalences seront également proposées.

Les œuvres retenues pour cette édition s’inscrivent dans une démarche qui, au-delà des seuls enjeux formels et technologiques du numérique, questionnent le monde contemporain et en révèlent la complexité.

Murmurations ] [ Révolutions s’articule autour du mouvement, de l’optique et du son en référence notamment aux avant-gardes du XXe siècle et revendique cet héritage, analogique, mécanique, visuel et sonore qui forge l’identité du festival depuis 2006.

Les œuvres dialoguent entre elles et en résonance avec chaque lieu d’exposition, construisant une narration qui se déploie dans un parcours de ville, emblématique du festival. Elles composent ainsi un grand orchestre d’où naissent de nouvelles figures sensibles, réelles ou imaginaires, analogiques ou numériques, mécaniques ou algorithmiques, faisant de cet ensemble un objet unique, vivant, mouvant et cohérent.

La révolution est la manifestation physique du mouvement. Créer ce mouvement, c’est proposer l’expérience réelle du corps qui se confronte à l’espace et aux œuvres, en opposition au sentiment d’effacement que peut produire le numérique. Le public n’est pas artificiellement immergé dans un espace virtuel mais en relation avec des formes physiques, visuelles et sonores qui peuvent être accidentelles, aléatoires, chaotiques ou organiques.

L’hybridation des mouvements, des corps et des espaces produit des effets et des perceptions poétiques ouvrant à de nouvelles réalités.

Direction artistique et production : Station Mir
Partenariats et co-programmation : Oblique/s
Coordination technique et programmation OFF : Manœuvre

Pour tout savoir


Festival Archipel, Genève


Festival international de création musicale fondé en 1992 à Genève, Archipel promeut toutes les formes de recherche musicale et d’art sonore. Il contribue à leur offrir une reconnaissance et une visibilité soutenue dans la vie culturelle suisse. Chaque année, pendant dix jours, on y découvre un riche programme incluant : concerts de musique instrumentale et vocale, performances, concerts de musique improvisée et électroacoustique, installations sonores, partages d’écoutes, workshops, rencontres et conférences. Une attention particulière est accordée à la convivialité et à la réception des œuvres, avec notamment un salon d’écoute doté d’un acousmonium – orchestre de haut-parleurs – et des mises en espace soignées tant pour le public que pour les artistes. Le festival Archipel invite des ensembles et des personnalités marquantes, à la reconnaissance étendue ou émergentes, musiciennes et musiciens de Suisse et de provenance internationale, tels que l’Ensemble Ictus, le Collegium Novum Zürich, l’ensemble Contrechamps, Eva Reiter, Clara Iannotta, Alvin Lucier, Jürg Frey, Eliane Radigue, Cassandra Miller, Morton Feldman, John Cage, Kanako Abe, Rie Nakajima, Charles Curtis, Sarah Hennies, Aisha Orazbayeva, Felicity Mangan, Will Guthrie, Valerio Tricoli, Michèle Bokanowski, Rashad Becker, Christine Groult, Oren Ambarchi, David Toop, Max Eastley, Louis Schild, Olga Kocharova, John Luther Adams, Christina Kubish, Attila Faravelli, Ellen Arkbro, Michael Ranta, Oscar Bianchi, Aisha Orazbayeva. La transmission tient également une place importante, que la programmation reflète à travers des collaborations avec les Hautes écoles, les conservatoires et autres lieux d’apprentissage.

Programme Festival Archipel 2023

Spectacle performance : Perches


Quelques objets choisis, délicatement posés sur des surfaces vibrantes. Au bout d’une perche, un micro s’approche et tout à coup les objets s’animent, se déplacent, se croisent et s’entrechoquent. Le silence laisse la place au son, dans une musique de bruits joyeusement cacophonique. Du bout de leur perche, Xavier Saïki et Olivier Toulemonde tirent les ficelles invisibles de cet étrange théâtre et suivent au plus près chaque objet, pour nous en révéler les contours sonores insoupçonnés. La plupart du temps invisible et reléguée au hors-champ du cinéma, la perche prend ici le devant de la scène et devient un véritable instrument au service de la musique.

Le dispositif de Perches comporte deux plaques en acier rondes, sur lesquelles les deux musiciens viennent poser délicatement quelques objets choisis. Et lorsque, du bout de la perche, le micro s’approche de ces objets, ils se mettent à danser et à chanter, dans un incessant ballet, poétique et improbable. Les deux plaques métalliques deviennent tantôt scènes de théâtre ou pistes de cirque, sur lesquelles les objets dansants, tels de véritables acteurs, viennent entremêler leurs histoires et raconter leur vie d’objets (in)animés.

Habituellement reléguée au hors-champ du cinéma, la perche prend ici le devant de la scène et devient l’instrument qui déclenche et contrôle dans un même geste les sons et les mouvements des objets. Toute la richesse et la finesse de la performance sonore tient dans la tenue de la perche, au plus près des objets. Xavier Saïki et Olivier Toulemonde revisitent ici le métier de preneur de son, qu’ils exercent par ailleurs, pour lui donner une nouvelle dimension, scénique, musicale et performative.

Perches a été créé en septembre 2021, au Théâtre de la Bouloie, dans le cadre du cycle Musique & Mathématiques de l’université de Franche-Comté, avec le soutien de la SACEM et de la DRAC Bourgogne-Franche-Comté

Site internet

Appel à performance sonore !


Le samedi 18 février, La Cassette organise une journée autour du thème de la performance sonore pour explorer les rapports qui peuvent se lier entre la scène et le son. L’occasion de présenter ses expérimentations et de discuter ensemble sur ce thème. Le programme détaillé arrive bientôt !

Si vous êtes intéressé(e)s, n’hésitez pas à nous envoyez une présentation de votre projet et à partager cet appel !

Visite sonore performée « L’âge d’or », les Subs à Lyon


Igor Cardellini et Tomas Gonzalez

Confluence 7 rue Paul Montrochet 69002 Lyon

Casque sur les oreilles, pénétrez au cœur du pôle de commerces et de loisirs Confluence pour une visite guidée un peu spéciale qui révèle sous un jour nouveau les idéaux de l’architecture marchande.

Le duo formé par Igor Cardellini et Tomas Gonzalez vous fait explorer le pôle de commerces et de loisirs Confluence comme un site archéologique. Symbole de la société globalisée et foyer de la consommation de masse découvrez l’architecture, l’histoire et les enjeux du centre commercial. Au cours de la visite guidée, le public est invité à prendre du recul sur cet espace du quotidien pour s’interroger sur son impact sur nos vies. Une expérience ludique, déconcertante et participative qui nous remet au centre du jeu.

Dates/horaires/Lieu

Jeu 12 janvier 2023 / 11:00

Jeu 12 janvier 2023 / 15:00

Jeu 12 janvier 2023 / 18:30

Ven 13 janvier 2023 / 15:00

Ven 13 janvier 2023 / 18:30

Sam 14 janvier 2023 / 11:00

Sam 14 janvier 2023 / 15:00

Sam 14 janvier 2023 / 18:30

Durée

1h10

Programmation des Subsistances

Source de l’événement : https://www.les-subs.com/evenement/igor-cardellini-et-tomas-gonzalez/?fbclid=IwAR1jZ7c_i7y31rvfk0WjyOa6-o-BTZ-iJVUbZZYyLWf9sLfUkBZiyTy-CyM

Installation radiophonique et performance « Histoires de terres sonores »


18h – Le Bâton- installation sonore radiophonique d’Antoine Bellanger + exposition photo d’Hortense Gauthier

20h30 – Histoires de terres sonores – performances videos et sonores – Antoine Bellanger / Hortense Gauthier

Saxifraga, Le bêta, Angoulème

Antoine Bellanger :
Dans les collines basques, Antoine Bellanger s’interroge sur les interactions entre les sonorités sauvages et humaines. Il malaxe la Nature comme une matière sonore. Naïvement, il joue avec son environnement, cheminant vers un retour aux sources perpétuel, une vision primitive de nos émotions.

Hortense Gauthier :
Artiste, performeuse, poète, son travail s’articule autour des relations entre corps, langage, technologie et espaces (cartographiques, géographiques, cosmiques…).
Depuis 2006, elle développe une pratique de création intermédia, en déployant l’écriture dans ses dimensions multiples. Dans une dynamique transtextuelle et géopoétique, sa démarche d’art action mêle performance, poésie, création visuelle et sonore pou questionner les images et les discours qui façonnent le corps, les milieux que l’on habite, et tenter d’inventer de nouvelles cartographies.

Présentation de l’installation
« Le Bâton » – installation d’Antoine Bellanger en 5 épisodes :
Je suis les pas d’un nouveau guide à chaque épisode du Bâton. Cet invité m’emmène dans un lieu qui lui est cher ou l’on captera les sons qui lui sont propres.
Mon micro étant fixé à un bâton de marche, il nous suivra sur le chemin et nous guidera jusqu’à notre but.

Concert, Faire de la musique avec l’électricité du corps, muscle et cerveau


Concert du projet BBDMI

8 décembre à 19:00 – 20:00

19h à l’auditorium de MSH Paris Nord

Gratuit
ouvert à toutes et tous

Faire de la musique avec l’électricité du corps, muscle et cerveau

Performance d’Atau Tanaka avec Cicanoise

Atau Tanaka crée et performe une musique gestuelle en captant le signal physiologique du muscle (signal électromyogramme, EMG).
Cicanoise, musicien autodidacte handicapé psycho-moteur issu de la scène brut-pop, joue des musiques électroniques sur synthétiseurs modulaires. Suite à une première rencontre au Festival Sonic Protest en 2021, cette collaboration se développe dans le cadre du projet BBDMI : expérimenter dans des circonstances musicales de nouveaux prototypes d’interfaces corporelles. Le prototype EAVI EMG sera testé pour la première fois en public dans un contexte musical ouvrant à la neurodiversité.

Programme

19h00 ouverture des portes

19h15 Introduction par Anne Sèdes et Atau Tanaka

19h30 “Lifting”, Atau Tanaka

19h45 Cicanoise solo

20h00 Atau Tanaka + Cicanoise duo

20h15 Rencontre avec le public

20h30 fin

Concert organisé dans le cadre du projet BBDMI ANR-21-CE38, du colloque Soigner en temps de crises (8 décembre 2022) et du Conseil Scientifique de la MSH Paris Nord. Au-delà des crises, arts et soins peuvent converger dans une approche de la santé pensée comme un état de complet de bien-être physique, mental et social (d’après le préambule de la constitution de l’OMS).

Remerciements à Francesco Di Maggio et David Fierro, assistants musicaux.

BBDMI, Brain Body Digital Music Instruments

En partenariat avec le CNRS, MUSIDANSECICM Université Paris 8, l’Institut du Cerveau, et Soixante Circuits, le projet BBDMI se déroule  à la MSH Paris Nord de l’automne 2021 au printemps 2025.

Trois objectifs majeurs :

  • Faire de la musique avec  l’électricité du corps, du muscle et du cerveau,
  • Rendre accessible en open source et open hardware des prototypes instrumentaux hybridant EMG et EEG (signaux électriques électromyogrammes et électro encéphalogrammes),
  • Développer des études d’utilisation auprès d’experts musiciens, musiciens apprenants ouvert à la neurodiversité, grand public.

Le programme sera ponctué de performances, concerts et rencontres avec le public.

Informations pratiques

8 décembre 2022
19h à l’auditorium de MSH Paris Nord

gratuit
ouvert à toutes et tous

>> inscription recommandée sur Eventbrite
https://www.eventbrite.fr/e/billets-concert-bbdmi-faire-de-la-musique-avec-lelectricite-du-corps-et-cerveau-460133330177

VIBRATION FOREST, Alexandre Lévy


VIBRATION FOREST – BRUXELLES

Week-end d’ouverture – du 18/11 au 20/11 : Participation au festival ARS Musica, aux Halles Brigittines à Bruxelles, Belgique.

  • Accessibilité : 18/11 – 10:00 > 18:00 – 19/11 – 14:00 > 16:00 – 20/11 – 11:00 > 18:00
  • Performances le 20/11 à 12h, 14h30 et 16h30 avec Alexandre Lévy et Laurence Chave.
  • : Rue des Brigittines, 1000 Bruxelles, Belgique

Se remettre en vibration avec son environnement.

Les dernières découvertes indiquent que les arbres établissent entre eux des réseaux complexes d’interactions qui leur permettent tout à la fois de capter et de relayer des vibrations sonores, indécelables à l’oreille humaine.

Inspirés par cette intelligence innée du vivant, Alexandre Levy – Compositeur – a imaginé une installation sonore interactive dans laquelle sont injectés des cycles de vibrations sonores basées sur celles, communicatives, des végétaux, associé à concert.

Ces deux univers – installation sonore et concert – contribuent à créer un univers musical poétique, proposant d’entendre le monde qui nous entoure avec 2 approches différentes – écoute et interaction.

Composition musicale/ Conception : Alexandre Lévy
Création plastique : Sophie Lecomte
Percussions : Laurence Chave
Réalisation informatique musicale : Max Bruckert
Programmation / FAUST : Yann Orlarey
Traitements numériques images : Tiffanie Attali
Régie : David Thomas
Construction : Vincent Laforêt

Dossier : https://www.akousthea.fr/wp-content/uploads/2021/08/200730-VIBRATION-FOREST-AFFICHE-A2.pdf

Dossier pédagogique : https://www.akousthea.fr/wp-content/uploads/2021/08/dossier-pedagogique.pdf

Revue Inter – Pratiques du silence, du son, et de l’oralité


Depuis quarante ans, la formidable revue québécoise Inter, questionne l’art actuel, sous-titre de la publication, en parcourant de façon très pertinente, des thématiques de création artistique contemporaine. Elle le fait avec une rare intelligence, creusant les sujets au regards d’expériences, d’entretiens, de réflexions aussi pointues qu’ouvertes. Un peu comme le faisait Mouvement, du temps de son fondateur Jean-Marc Adolphe, avec la même curiosité et la même ouverture transdisciplinaire.

La thématique du dernier numéro, traitant des pratiques du silence, du son, et de l’oralité présente, comme de coutume, des approches croisées, avec différents.es participants.es, dont Magali Babin, Nathalie Côté, Silvio De Gracia, Jacques Donguy, Guillaume Dufour Morin, Julie Faubert, Bartolomé Ferrando, Giovanni Fontana, Philippe Franck, Caroline Gagné, Christophe Havard, Michaël La Chance, Hélène Matte, Barbara Meazzi, Martin Nadeau, Raphaël Ouellet, Mathieu Parent, Benoît Plante, Marianne Simon-Oikawa, Sandro Sproccati, Alexandre St-Onge.

Cris, vociférations, silence, performance, poésie action, texte, oralité, et même points d’ouïe autant de pistes, de cheminements, qui amènent du grain à moudre autour de la création sonore.

Ce 137è opus est commandable en ligne, version papier ou numérique, ne vous en privez pas !

https://inter-lelieu.org/revues/inter-n-137/

APPEL A PROJETS POUR SONIC DRAWING


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Le 15 Mars 2019 au 100ECS, PARIS

Vous êtes un collectif artistique au croisement des arts visuels performatifs et de la musique live. Vous souhaitez participer à la soirée Sonic Drawing le 15 mars au Le 100 ECS!

Envoyez vos propositions à sonic_drawing@lolaandyukaomeet.com avant le 15 février! Une note d’intention artistique et une fiche technique en PDF.

Sonic Drawing présentera des collectifs de musicien.ne.s et d’artistes graphiques sensibles au son et à la musique et réalisant leurs œuvres en “live”: graffiti, dessins, peintures, graphisme numérique… Des performances graphiques et musicales avec des colorations, des hybridations, des rencontres variées et originales.

Ces pratiques sont atypiques, curieuses et stimulantes. Elles enrichissent le champ de la performance audiovisuelle et des arts graphiques par le dessin performatif et l’amplification et le croisement des médias, qu’ils soient analogiques ou numériques.
L’image contient peut-être : texte

Exposition, performances, « Extended Score » L’Autre Musique


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Extended Score

Jeudi 15 novembre 2018 de 20:00 à 23:00

Le Cube – Centre de création numérique

20, cours Saint Vincent, 92130 Issy-les-Moulineaux

PERFORMANCES—

20H00 Frédéric Mathevet et Hélène Singer

Cut to the bones (Sketch mix) pour deux synthétiseurs, voix et os Frédéric Mathevet (voix : Hélène Singer)

Cut to the bones est une partition spécifique prolongeant les objets spécifiques de Donald Judd. Ni tout à fait une partition traditionnelle, ni tout à fait une installation à activer, ni vraiment une performance. Un moment de rencontre, une panique sémiotique salvatrice partagée : le déchiffrage perpétuel d’une épiphanie perpétuelle.

20H30 Méryll Ampe

Dans son travail sonore, Méryll Ampe établit des liens entre sa pratique musicale et plastique. Elle puise dans des techniques directement liées à la sculpture : tailler dans la masse, modeler, sculpter. Des éléments acoustiques captés dans son quotidien et des sources sonores récoltées, enregistrées, sont travaillées de manière empirique, en ajoutant des « outils sonores » : électroniques, analogiques, cassette et batterie… Ce processus interroge la matière qui travaille souterrainement et en relief. Avec un intérêt permanent pour les volumes, les masses, la rugosité, la porosité, la taille directe, le brut, les ponctuations, les limites, l’artiste renvoie à la « chair » du son.

21H00-21H30 Entracte

21H30 Crimersmois Matthieu

Etch-a-Scratch

Outil d’analyse graphique de la gestuelle et instrument de dessin et de performance sonore (concert dessiné), Etch-a-Scratch est un moyen de représenter un dessin abstrait ou figuratif accompagné de sons mixés et scratchés en temps réel aux platines vinyle. Matthieu Crimersmois a créé cet instrument (inspiré du célèbre jeu du Télécran – en anglais Etch-a-Sketch) pour réaliser des performances scéniques au cours desquelles il dessine une (des) oeuvre(s), qui peuvent ensuite être tirées sur dibond à la manière d’une photographie ou d’un tableau. L’artiste engage ainsi une vaste réflexion pratique, à la fois hypnotique et intrigante, sur les rapports image/son, sens/non sens, forme figurative/forme abstraite.

22H00 Anton Mobin

« On est toujours dans des microcosmes avec Anton Mobin, des petites choses qui deviennent audibles, des manipulations qui finissent par créer une sorte de trou noir autour duquel tout un monde sonore s’organise et par lequel tout sera aspiré. » (Darby Mullins)

EXPOSITIONS—

14H00-23H00 Colin Roche (performance)

Le livre des Nombres

« Dans la vie d’un compositeur, c’est infime, le temps d’écriture par rapport au temps de la pensée. Je voulais trouver un moyen de le matérialiser. Après l’avoir réfléchi, j’ai construit un système qui fait que quand je suis à la table, tant que je n’écris pas de musique, mais que je la pense, j’écris le silence du fait de ne pas écrire de musique, qui est rapporté schématiquement à mon battement cardiaque, c’est-à-dire à ma présence à la table. Parce que le cœur est finalement très rattaché à ma présence physique, mais aussi à toutes les émotions qui peuvent me traverser.» (Extrait de l’entretien à paraître dans L’Autre musique #5 : Partitions)

Emmanuelle Bouyer (installation)

Ravissements lumineux, Activation 01

La question des partitions comme une tentative d’épuiser en moi le retentissement du flux de la lumière, se déploie ici dans un dispositif spatial : depuis la captation des rayons solaires lors de la chasse de lumière saisie de rayons de soleil , état d’affût exigé, retranscrits en paillettes sur les transmetteurs transcriptions des saisies en paillettes sur plastiques transparents, jusqu’à l’apparition de ravissements lumineux apparitions furtives de lumière depuis les transmetteurs. La création sonore de Ludovic Picard, écrite pour une chasse d’ombres, renvoie à la saisie initiale de la chasse.

@Mathias Poisson (installation)

Translations

Une sélection inédite de partitions de promenades pour glisser une bonne dose d’expérimentation dans la moindre marche quotidienne.

BIOS—

Après une formation de sculpture à l’Ecole Boulle, Méryll Ampe développe durant son cursus aux Beaux-Arts de Paris Cergy (DNSEP) un travail de création plastique et sonore. Pendant ses études, elle a pu travailler et assister principalement les artistes sonores comme Octavio Lopez et Robin Meier à Paris, et Manuel Rocha Irturbide à Mexico. Elle réalise des performances sonores à l’invitation de lieux ou de festivals comme, Bruit Blanc, E-Fest, Les Instants Chavirés, Le Non Jazz, (h)ear, le Mac/Val, le Palais de Tokyo et les Centre Pompidou-Paris et Metz, Présences Electroniques, LUFF. Son travail évolue à travers différents médiums auprès d’artistes, de musiciens, de chorégraphes et de vidéastes, tels le collectif COAX, le duo Konpyuta, Yvan Etienne, le collectif Supernova, Christian Rizzo, Mélanie Perrier, Fernando Vilchez, Davor Sanvincenti, Elsa Brès, Gwenola Wagon et Stéphane Dégoutin. http://meryllampe.com/

Emmanuelle Bouyer développe un travail sur la perception, l’apparition, le suspend ou plus précisément sur « l’apparaître » et « le disparaître », ce qu’elle appelle la « disparance ». L’artiste approche différents territoires, à l’intérieur desquels la relation à la lumière solaire, ou plus largement aux atmosphères et à leurs états insaisissables reste présente. Ses productions prennent différentes formes du dessin à la performance (chasse de lumières), à la vidéo, à l’installation. Architecte de formation, Emmanuelle est artiste et maître de conférence des écoles nationales supérieures d’architecture. Elle est co-directrice artistique du LEM, Laboratoire d’étude du mouvement, département scénographique de l’école Internationale de théatre Jacques Lecoq au sein duquel elle enseigne. Elle est représentée par under construction gallery, Paris.http://www.underconstructiongallery.com/untitled

Matthieu Crimersmois est né à Paris, a grandis à Boissy-Saint-Léger dans le département du Val de Marne. Coincé dans cette petite ville de banlieue mélangeant zone pavillonnaire, quartier sensible et campagne, il commence à l’âge de 9 ans à dessiner dans sa chambre pour faire passer le temps. Vers l’âge de 11 ans, en traînant dehors avec ses complices, Matthieu découvre la musique hip hop. Il est passionné par la sonorité des scratch et des mixages de dj CutKiller ou encore DJ Abdel. Les platines représentent pour lui la possibilité de diffuser le quotidien des jeunes de banlieue, pris entre bagarres, contrôles de police, échec scolaire, fumette et conneries de gosses. Dès l’âge de 17 ans, il exerce le scratch et le mixage et apprend les techniques par vidéo sur bande VHS avec AKDMIX. Orienté dans le commerce au collège par une conseillère peu rigoureuse, il décide de stopper cette voie après son bac pour entrer à l’Ecole des Beaux-Arts de Nantes. Il développe son propre outil artistique mélangeant art plastique et art sonore. http://matthieucrimersmois.wixsite.com/mattcrime

« Rien n’est écrit dans le marbre ! » : tel est le leitmotiv qui parcourt le travail artistique de Frédéric Mathevet. Dessins, matières sonores et signes se chahutent dans l’atelier. L’œuvre, qui ne peut alors être que nomade, devient un espace centrifuge de métamorphoses, de confrontations et de contaminations. Couture, métissage et rhapsodie sont les gestes poétiques privilégiés de ce méta-atelier auscultant notre « grand cluster vivant ». Musiques vagabondes, installations sauvages (mais qui respectent leur milieu), dessins et écritures au diapason d’un présent comme il tombe, attaquent à la face puis esquivent par retrait du corps ; la mémoire collective, l’identité et l’uniformisation mondiales promues par une loi de marché globalisante et toutes les sémiocraties en vigueur escampent ! Les œuvres de Frédéric Mathevet veulent remettre sur le chantier notre façon d’habiter le monde. Parce qu’un autre monde sensible est possible. Plasticien sonore ouvert à tout polymorphisme, à toute mutabilité, il se définit lui-même comme un « bricoleur » enchevêtrant les supports qu’ils soient numériques, picturaux ou sonores, comme le vecteur d’un langage plastique indocile, autrement dit, qui « résiste à l’apprentissage des signes et remet sans arrêt l’arbitrarité et l’inégalité des signes qui construisent le réel » sur le chantier. https://www.fredericmathevet.com

Musicien improvisateur et luthier expérimental, Anton Mobin, développe ses propres instruments électro-acoustiques depuis 2008. dont le nom générique est « chambre préparée ». La troisième version a été récompensé lors du Hugh Davies Project Residency. Anton développe un large réseau à l’international et a su fédérer autour de sa pratique aussi bien les pionniers de la musique improvisée en Angleterre, avec qui il travaille régulièrement (comme Steve Beresford, Neil Metcalfe, Charlie Collins, Adam Bohman ou encore le London Improvisers Orchestra…) comme la jeune génération rageuse de la scène « New and Improvised Music » à Londres (avec à sa tête Benedict Taylor, Colin Webster, Tom Jackson, Daniel Thompson entre autres). Il collabore aussi sur des projets plus fantasques avec des légendes comme Jello Biafra, Bryan Lewis Saunders, Alexei Borisov…http://antonmobin.blogspot.com/

Depuis 2001 Mathias Poisson développe ses recherches artistiques autour des pratiques de promenades. Auteur de guides touristiques expérimentaux, dessinateur de cartes sensibles, guide de visites artistiques et aventureuses, il questionne les modes de représentation de la promenade autant par l’écriture, le dessin, la performance et l’installation. Son approche est basée sur la traduction et l’appropriation des sensations au contact des espaces publics. Les processus qu’il met en œuvre sont généralement collectifs, faisant appel à d’autres artistes ou à des participants amateurs. Ses projets sont systématiquement abordés comme des expériences in situ à partir desquelles émergent des formes artistiques contextuelles.

Colin Roche est né en 1974. Pianiste de formation, diplômé de Sciences Po, il est aussi titulaire d’une maîtrise de Composition, d’un D.E.A. de Musicologie sur les rapports entre musique et politique, et de deux D.E.M. en Culture Musicale et Composition. Il a notamment été l’élève de Philippe Leroux, puis de Brian Ferneyhough et Luca Francesconi dans le cadre de la Session Voix Nouvelles de la fondation Royaumont en 2004. Il a été lauréat de l’Académie des Beaux-Arts en 2008, de la Fondation Beaumarchais en 2015, et a reçu le Prix Claude Arrieu de la SACEM en 2012. C’est dans le transdisciplinaire que Colin Roche creuse le plus souvent son sillon : le plasticien Simon Artignan, l’écrivain Sébastien Brebel, avec lesquels il travaille régulièrement, sont des partenaires artistiques de vie. Petites économies de nos pollutions (2004), La robe des choses – installation concertante (2006) ou l’opéra Le carnet de Grim (en cours) en sont les fruits. Particulièrement attentif au geste de l’interprète, à ce qui entoure la forme sonore, mais aussi à l’idée même de l’écriture musicale, son travail gravite autour de quelques figures fortes, tels le poète Francis Ponge, le réalisateur Robert Bresson ou le peintre Roman Opalka. Ainsi ont vu le jour ces dernières années des projets comme la performance Le livre des Nombres (2016), les études de voix Roman au miroir (Sisyphe à ma table) (2017) ou la première de ses études de main, Mouchette (2017).Ses œuvres sont publiées par les Editions Jobert – Paris et Maison ONA – Paris.http://www.colinroche.com/

Hélène Singer est artiste pluridisciplinaire, docteur en art et enseignante aux Beaux-arts de Versailles et à l’Université Paris 8. Elle contribue à des livres et revues esthétiques ; elle a publié en 2011 Expressions du corps interne. La voix, la performance et le chant plastique (L’Harmattan) et a dirigé en 2016 la revue Ligeia « Art et animalité ». Douée d’une formation en chant lyrique, elle produit en solo des performances vocales et collabore régulièrement avec des compositeurs électro ou acousmaticiens.www.helenesinger.net

Apparition/Disparition


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Le commando des souffleurs poétiques, 

Apparition disparition

Tout d’abord, sensible aux mots et aux images qu’ils véhiculent, j’aime le nom de ce Commando des souffleurs poétiques.

Certes, le commando est a priori un brin guerrier, mais il est si vite adouci, voir pacifié par le complément des souffleurs poétiques.

Souffler de la poésie, qui plus est au creux de l’oreille, est une très belle chose, surtout dans un monde trop souvent emballé et chaotique.

Un commando pacificateurs qui prodigue des douceurs textuelles est donc forcément le bienvenu.

Souvent, je pense que le geste culturel en espace public est d’autant plus fort s’il participe à la diffusion et le partage d’idées généreuses et bienveillantes, sans toutefois tomber dans une zénitude lénifiante à l’eau de rose.

De la première fois où je me suis fait cueillir par le commando, à la descente d’un bus, au centre de Besançon, doucement abordé par un groupe de personnes toutes de noir vêtues, parapluies noirs, longues cannes creuses noires en main, je m’en souviens encore très fortement.

En silence, dans de lents mouvement, cette étrange troupe venait nous susurrer à l’oreille, à distance, à l’aide de leurs tubes « rossignols », je crois que c’est leur nom exact, des bribes de poèmes, de textes philosophiques…

Dispositif simple s’il en fut, mais d’une efficacité sans pareil.

L’effet de surprise nous ravit, dans ces rencontres pour le moins inattendues, ces instants suspendus, ces décalages sensoriels où la ville devient soudain plus souriante, apaisée, poétique, dans tous les sens, voire l’essence du terme.

 

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Ces silhouettes noires, qui pourraient de prime abord inquiéter, sont pourtant vectrices de douces paroles, avec à la fois une pertinente distance, celle de leurs cannes, et jouent sur une incroyable proximité intimiste, celle d’avoir leurs voix, leurs souffles au creux de l’oreille.

Le choix des texte est varié judicieux, parfois surprenant, parfois douce provocation vocale, et façon originale d’apporter la lecture, le texte, l’image mentale, à portée d’oreille du passant. Les textes peuvent nous cueillir, si ce n’est nous accueillir au coin de la rue, d’une terrasse de bar, d’un hall de médiathèque, à l’orée d’une forêt, une descente d’un bus…

Nous somme ici dans une forme d’intervention qui peut apparaitre dans l’espace public aussi vite qu’elle peut disparaître, s’évanouir dans la ville, en ne laissant comme trace fugace et néanmoins tenace, que la réminiscence mémorielle de ces corps sombres, et de ces voix qui sont entrées en nous, dans notre pavillon personnel. Apparition/disparition dit bien le côté éphémère de l’action, du mot qui sonne doucement comme il s’éteint très vite. 

L’espace n’est en rien troublé par une surenchère bruyante, tout reste dans le chuchotement que seule perçoit la personne abordée. La non invasion sonore, en tout cas systématique, d’un espace public est une posture de la création qui m’habite et me questionne de plus en plus.

Ce sentiment que notre intimité a été à la fois bousculée et respectée, surprise et protégée, est une des grandes forces de ces gestes minimalistes qui jouent sur des rythmes mouvants, des ombres presque fantomatiques au cœur des cités.

Il y a quelque chose de l’ordre d’une esthétique de la fragilité, où le sonore est l’expression d’une force tranquille, pour rester dans l’ambiance littéraire de l’effet textuel oxymorique.

Souffler c’est bien jouer, et si vous croiser le commando, tendez leurs l’oreille, elle vous en sera grandement  reconnaissante.

 

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https://www.les-souffleurs.fr/

Bivouac radiophonique


24 heures sur le Sentier des Lauzes – MODULATION micro-radio de montagne // Bivouac radiophonique

samedi 28 juillet de 00H01 à 23H59

La Coste | Saint Mélany | Ardèche

APPEL À PARTICIPATION

 

MODULATION 24H DE MICRO-RADIO EN MONTAGNE
BIVOUAC RADIOPHONIQUE

Julien Clauss et Emma Loriaut

 

MODULATION EST UN DISPOSITIF DE CRÉATION RADIOPHONIQUE EN PLEIN AIR. UN STUDIO DE RADIO EST INSTALLÉ EN MONTAGNE, LA RADIO ÉMET LOCALEMENT SUR 1KM CARRÉ. DURANT 24 HEURES, DES ARTISTES SE RELAIENT À L’ANTENNE POUR PRODUIRE EN DIRECT DE LA MUSIQUE EXPÉRIMENTALE, DE LA POÉSIE SONORE, DE L’ART RADIOPHONIQUE ET TOUT CE QUI PEUT DÉCEMMENT ENTRER DANS UNE TABLE DE MIXAGE OU UN MICROPHONE. INVITÉS À VENIR BIVOUAQUER MUNIS D’UNE RADIO PORTABLE, LE PUBLIC ET LES PARTICIPANTS S’ASSOCIENT POUR FORMER UN ORCHESTRE DE RADIOS DISSÉMINÉES DANS LA MONTAGNE.

 

L’APPEL CONCERNE LES MUSIQUES EXPÉRIMENTALES, AMBIANTES, BRUITISTES, LA POÉSIE SONORE, LES LECTURES, IMPROVISATIONS VOCALES OU INSTRUMENTALES. CHAQUE PROPOSITION DURE ENTRE 30MN ET 1 HEURE.
INSCRIPTION SUR PLACE, CHACUN CHOISIT SON HEURE DE PASSAGE.
NE RENTRENT PAS DANS L’APPEL LES FORMULES DONT LE SON DIRECT COUVRE UNE RADIO : PERCUSSIONS, GUITARES AMPLIFIÉES, ACCORDÉONS… SAUF SI JOUÉS DE MANIÈRE AD-HOC.
LE STUDIO FONCTIONNE SUR BATTERIES 12V.
IL EST DEMANDÉ AUX PARTICIPANTS D’ÊTRE LE PLUS AUTONOME POSSIBLE EN BATTERIES. IL N’Y A PAS DE 220 V SUR PLACE.
CHACUN GÈRE SON ALIMENTATION, EAU, MATÉRIEL DE BIVOUAC, DÉCHETS…

 

RENDEZ-VOUS
ENTRE 15H ET 17H LE VENDREDI 27 JUILLET

AU BISTROT DE PAYS “AU BON PORT”, CHEZ YETTE VANSTAEN
AU CENTRE DU VILLAGE DE SAINT-MÉLANY (07260)
OU DIRECTEMENT SUR SITE APRÈS 17H (JUSQU’À MINUIT LE LENDEMAIN).

 

MEMENTO

– RADIO FM PORTABLE + PILES NEUVES OU ACCUS CHARGÉS
– TENTE OU BÂCHE CONTRE L’HUMIDITÉ
– DUVET
– VESTE CHAUDE
– BONNET
– CHAUSSURES TOUS TERRAINS
– TONGUES, MAILLOT DE BAIN
– HAMAC
– EAU
– PIQUE-NIQUE, RÉCHAUD, THÉ, CAFÉ…
– SAC POUBELLE

 

ACCÈS AU SITE

DIRECTION LA COSTE, DANS LE DERNIER VIRAGE EN ÉPINGLE AVANT ENTRÉE DANS LE CENTRE DE SAINT-MÉLANY (07260)
ALLER JUSQU’AU SECOND HAMEAU, PARKING EN BORD DE ROUTE.
A CÔTÉ DES MAISONS, À DROITE, PRENDRE À PIED «LE SENTIER DES LAUZES», MARCHER (C’EST PLAT) PENDANT 15MIN, LE CAMPEMENT DE MODULATION EST SUR LA GAUCHE DANS LE PRÉ D’IRMA, AU BORD DE LA RIVIÈRE LA SUEILLE, BAIGNADE POSSIBLE !

http://surlesentierdeslauzes.fr/LE-SENTIER/CARTE-INTERACTIVE/

(REPÈRE VERT au dessus du numéro 7)

 

CO-VOITURAGE

DEMANDES ET PROPOSITIONS SUR LE PAD : https://bimestriel.framapad.org/p/MODULATION___covoiturage

 

PARKING

Il y a deux options pour garer votre véhicule :
    
1/ dans le centre de SAINT-MÉLANY, après l’église, après le Bistrot de Pays,  il a un grand parking 
(MARCHE = 15min sur route + 15min du début du Sentier vers le site de Modulation).
2/ plus proche du site de Modulation, une fois la direction « La Coste » prise dans le virage en épingle, 
SE GARER DERRIÈRE la première voiture garée en bord de route.
(MARCHE = +/- 15min du véhicule garé vers le site de Modulation)
ATTENTION !!! La route est une impasse avec peu de places de parking à côté des maisons au départ du Sentier + peu de place pour faire demi tour.

 

LES COMMERCES ET STATIONS-SERVICES LES PLUS PROCHES SE TROUVENT À JOYEUSE, LES VANS, LABLACHÈRE ET ROSIÈRES À ENVIRON 30 MINUTES DE SAINT-MÉLANY. VOUS TROUVEREZ DES PRODUITS PAYSANS À LA BOUTIQUE DES BOURRONS COUCHUS À JOYEUSE ET AUX FERMES DES RAYOLS AUX VANS.

INFORMATIONS & ARCHIVES : https://108mhz.wordpress.com/

POUR TOUTES QUESTIONS : MODULATION@CYCLIQ.ORG

 

 

English

OPEN CALL

MODULATION 24H OF MICRO-RADIO IN MOUNTAIN
RADIOPHONIC CAMP

JULY 28th 2018 / DROBIE VALLEY – ARDÈCHE – FRANCE

INSTALLED IN NATURE, A MICRO-RADIO STATION WILL BROADCAST IN A 1KM RADIUS. DURING A 24 HOURS PERIOD, SOUND ARTISTS, MUSICIANS, POETS, READERS, OR PERFORMERS WILL PLAY LIVE SUCCESSIVELY AND PRODUCE WHATEVER CAN BE PLUGGED INTO A MIX TABLE OR PASSED THRU A MICROPHONE.
THE AUDIENCE WILL CAMP ALL AROUND AND TAKE PART BY COMING WITH A PORTABLE RADIO AND PLAYING THE BROADCAST.
THE BROADCAST DISSEMINATED THRU RADIOS PRODUCES A «SPEAKERS ORCHESTRA».
THE OPEN CALL CONCERNS : AMBIENT, NOISE OR EXPERIMENTAL MUSIC, READING, VOCAL OR MUSICAL IMPROVISATION.
PROPOSED DURATIONS ARE BETWEEN 20MN AND 1 HOUR. EACH PARTICIPANT WILL CHOOSE HIS PLAYING TIME. FIRST COME, FIRST SERVED.
WE’RE NOT INTERESTED BY MUSICAL PROPOSALS WHICH CAN COVER A RADIO SOUND WITH THEY’RE OWN ACOUSTIC SOUND.
THE STUDIO RUNS ON 12V BATTERIES. WE ASK PARTICIPANTS TO BE AS SELF SUFFICIENT AS POSSIBLE. THERE IS NOT ANY 110V OR 220V IN THE AREA.

 

ACCESS :

LA COSTE – CLOSE TO SAINT-MÉLANY (07260)
SENTIER DES LAUZES – IRMA FIELD
FRANCE

PARKING

CLOSE TO THE BIVOUAC, WALKING TIME < 15MN

MODULATION SITE BORDERS THE SUEILLE RIVER, BATHING OPPORTUNITY
http://surlesentierdeslauzes.fr/LE-SENTIER/CARTE-INTERACTIVE/
(BEETWEN MARK 7 AND EXCLAMATION POINT)

CAR POOLING

ASKING AND PROPOSAL ON THE PAD : https://bimestriel.framapad.org/p/MODULATION___covoiturage
EVERY ONE WILL PROVIDE HIMSELF WITH FOOD, DRINK, CAMPING LOGISTICS AND GARBAGES…

 

DON’T FORGET

– THE ALTITUDE MAKES THE NIGHT FRESH EVEN IN SUMMER
– FM RADIO + RECHARGABLE BATTERIES
– TENT OR PLASTIC COVER AGAINST HUMIDITY
– SLEEPING BAG
– WARM CLOTHES
– WATER
– FOOD

INFORMATIONS & ARCHIVES : https://108mhz.wordpress.com/
FOR ANY QUESTIONS : MODULATION@CYCLIQ.ORG

City Sonic 2017, zoom sur Alain Wergifosse


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© City Sonic – Transcultures

La première impression que j’ai eu de cet artiste a été qu’il y avait entre nous une certaine ressemblance, physique en tous cas. Barbe, compris la couleur, lunettes, chevelure…
Le deuxième, qui fut rapidement plus qu’une impression, que nous partagions un intérêt commun voire une passion, pour la chose sonore, au sens large du terme.

À mon arrivée à City Sonic, alors que nous prenions un verre avec l’équipe du festival, un technicien me dit « Comment va-tu depuis hier ? » N’étant pas à Charleroi la veille, je le regardais d’un air étonné quand il me précisa « Tu ne te souviens pas, je t’ai ouvert la porte car tu n’avais pas tes clés »
Lorsque je lui dis qu’il devait confondre avec quelqu’un d’autre et qu’une personne de l’équipe lui dit qu’il me confondait bien avec Alain Wergifosse, le mystère s’éclaircissait. Une première connivence anticipée?
D’ailleurs, peu de temps après, se joignait à nous le dit Alain, qui s’assoyant juste en face de moi.

Dès lors, nous fîmes connaissance et nous mimes à converser, de sons entre autre, et surtout.

Alain Wergifosse est un locuteur pétillant, passionné, dont la longue expérience de bidouilleur sonore, et j’aime cette expression car elle n’est pas du tout pour moi péjorative, bien au contraire, alimente de beaux échanges. Nous n’en manquerons d’ailleurs pas durant notre séjour commun à Charleroi.

L’homme a été certainement, durant une période, le plus Catalan des Belges, voire le plus Belge des Catalans, ayant vécu et travaillé, dans les années 90, à Barcelone, avec notamment Francisco Lopez, La Fura del Bahaus et bien d’autres artistes, avant que de revenir chercher la fraîcheur de ses terres natales.

Pour la 15e édition de City Sonic, Transcultures l’a invité en résidence artistique « Espaces résonnants », à Charleroi. Il lui a ainsi été offert une véritable carte blanche. Cette proposition, au travers différentes œuvres et concerts/performances mettra en lumière, et en sons, le talent et la diversité des approches que déploie ce Géo Touvetout de la création sonore.
En effet, à partir d’objets du quotidien, moulins à café, plaques de métal et autres récupérations, naissent des instruments-objets sonores surprenants, ludiques, dans la lignée de l’art récupération, mais avec des dispositifs de commandes et de traitements sonores maison, parfois, un brin geek.
Entre savants bricolages et technologies maitrisées, Alain sait agencer des installations qui oscillent entre une sorte d’art brut poétique, de Circuit Bending, et un côté hacker – maker tout à fait dans le flux des hybridations contemporaines. Sans doute peut-on regretter que, sur la scène Belge, voire internationale, il ne soit pas plus reconnu, mais l’homme a un côté aussi prolixe que parfois discret. En tout cas, il mérite d’être plus reconnu et rencontré. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore remarqué, mes articles sur ce blog, tendent à partager le travail d’artistes que j’estime beaucoup, souvent autant par leur travail que par les contacts humains, les échanges et affinités.

Pour illustrer le travail protéiforme d’Alain Wergifosse, je vous donne ici quelques aperçus de ses installations réalisées durant sa résidence, et montrées dans le festival. City Sonic.

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© City Sonic – Transcultures

« Espace résonnant » Dans l’une des entrées de la belle galerie marchande début du siècle dite « Passage de la bourse » avec d’ailleurs une remarquable acoustique réverbérante, que je me suis empressé d’enregistrer, notre metteur en son joue sur les ambiances « en temps réel ». il capte, via des micros dissimulés, les mouvements sonores à l’entrée de la galerie, pour les mouliner et les traiter via un système électroacoustique, et les diffuser dans la galerie, retravaillés. C’est un jeu entre l’architecture, acoustique des lieux, influences interactives des passants qui participent à l’œuvre, au départ sans le savoir, puis souvent en jouant avec, que j’aime beaucoup. Cette approche de paysage sonore en espace public est en effet une posture, décaler l’écoute pour finalement l’aiguiser sur nos espaces de vie, qui pose pour moi de vraies questions sur la qualité, ou les déficiences d’environnements sonores. Environnement dont je cherche toujours les aménités partageables. Cette analyse personnelle n’engage que moi, même si l’observation des promeneurs tend à la confirmer. On trouve ici des rapports identiques à l’installation, elle aussi en espace public, de Raymond Delepierre, ou d’autres encore d’Émilien Leroy, dont je vous parlerai bientôt, dans leurs dialogues avec des espaces sonores ambiants. Si ces installations sont esthétiquement très différentes, elles n’en interrogent pas moins, chacune à sa façon, nos espaces auriculaires communs, en leurs ajoutant une couche de poésie, de douce perturbation urbaine dans une cité assez trépidante.

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© City Sonic – Transcultures

Autre création, ou plutôt ensemble de créations, un espace sonore assez ludique, situé dans le Hall d’entrée du Musée des Beaux Arts de Charleroi, lieu emblématique pour accueillir des œuvres sonores.

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© City Sonic – Transcultures

On trouve ici un arbre chantant, qu’il faut effleurer pour entendre ses douces mélodies, un jeu de double plaques métalliques excitées par un micro contact (dit aussi piezzo), et qui joue, non sans danger autour de l’effet de feedback. Pour les novices, un feedback est un principe de ré-injection en boucle d’un son capté par un micro, amplifié par un haut-parleur, puis recapté par le micro, et ainsi de suite. S’ensuit souvent un phénomène d’amplification incontrôlé, tel le célèbre effet Larsen, que tout un chacun a pu entendre, voire subir un jour. C’est donc pourquoi je parle de danger, surtout que l’accueil public du musée, où travaillent des agents d’accueil est situé à quelques mètres de l’installation. Les réglages doivent donc être assez fins pour ne pas se faire des ennemis à l’intérieur de l’institution.
À coté de ces plaques résonantes, nous trouvons une séries d’objets sonifiés, objets usuels, cordes, lames…eux aussi mis en résonance par des micros contact, leurs sonorités étant traitées en temps réel, dans un dispositif avec lesquels le public peut jouer. C’est donc un petit instrumentarium inédit, inouï même, mis à disposition de tous, qui participe sans doute à une pédagogie de l’écoute en action; je touche, j’entends le résultat, je retouche, différemment, j’écoute à nouveau, j’expérimente itérativement les interactions, les incidences, les relations de cause à effet… Les rapports gestes productions sonores via les mains et les oreilles valent souvent mieux,; comme appareil pédagogique, que n’importe quels grands discours théoriques.

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© City Sonic – Transcultures

Dans un autre registre, mais toujours dans l’esprit de l’agencement sonore partant de différents objets et matières récupérés, assemblés, triturés, l’artiste nous propose, le soir du vernissage, un concert performance dont le titre « Wok sonore – Sons comestibles » nous relient encore, Alain et moi. Cet autre intérêt commun est incontestablement celui de la nourriture, voire d’une certaine gourmandise assumée. Nos conversations mélangent sans complexe des lieux et pays où nous avons travaillé, ce qu’on y déguste comme spécialités locales, comme ce qu’on y entend et fabriquons au niveau sonore. Sans doute que bien écouter, c’est aussi bien manger, théorie personnelle d’un tourisme culturel façon Wergifosse-Malatray. Plus sérieusement (quoique) Alain nous propose à nouveau une table d’objets sonores divers est variés, toujours amplifiés, joués en direct, dans une sorte de crescendo sonore soigneusement cuisiné, mitonné même pour filer la métaphore. Un grand bol à soupe est notamment rempli d’objets métalliques et de micros capteurs qui, manipulés avec des baguettes chinoises, nous concoctent un cocktail détonnant, et très maitrisé dans sa progression.

Voici donc quelques exemples de ce que cet artiste prolixe peut nous proposer, dedans, dehors, en live comme en installations. Dire ici que j’apprécie ce travail est un doux euphémisme.

Écoutez ici une rencontre impromptue, Zoé Tabourdiot, Gilles Malatray, avec Alain Wergifosse, sur la Sonic Radio

 

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© City Sonic – Transcultures

Rendu de résidence – Booster#2


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photographies in situ "with the wind" ©PomBouvierB

L’ÉPAISSEUR DE L’INSTANT

Après deux mois de résidence Booster, Le Port Des Créateurs et Pom Bouvier-b vous invitent à découvrir le travail réalisé à Toulon.



Samedi 09 décembre . 20h . place vatel . espace arts graphiques et 
dimanche 10 décembre . 18h . place vatel . espace arts graphiques

L’Épaisseur de l’Instant
Une  partition sensorielle immersive.
Une expérience du temps dans sa profondeur.

Un instant  est un pur moment d’observation. On le voudrait figé pour ainsi avoir toute maîtrise sur lui et tendre à une stabilité proche de l’extinction, de la mort en fait.
Mais l’instant vécu comme un présent ultime se dilate, s’épaissit. Il se charge des passés et des devenirs, il contient tous les possibles.
C’est dans cette épaisseur ineffable que notre corps rejoins la matière et ses secrets.
L’Epaisseur de l’instant est une expérience singulière et commune de cette bordure flou, de ce vertige des temps.

Avec les participations improvisées de Soizic Lebrat, violoncelliste
François Wong, saxophoniste
William Petit, performeur
Carlos Molina LLorens, plasticien lumière

Une expérience portée par Pôm Bouvier b.

 

 

http://temposensoriel.tumblr.com/
dossier de presse

 

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photographies in situ « with the wind » ©PomBouvierB

Des paysages, des sons, une artiste, Caroline Bouissou


Caroline Bouissou, tentatives de paysages

 

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@Photographie Philippe Cadu – Observatoire – Caroline Bouissou – Cahors Juin Jardins, Cahors, Parc Tassart, France, 2015

Il m’arrive parfois d’être interpelé par une œuvre, ou un ensemble d’œuvres d’un ou d’une artiste. Une image, un son, une forme, un contexte, une mise en scène, une ambiance, un entrelacement de choses plus ou moins délimitées, définies, déterminées peuvent, en un instant, catalyser mon attention. Rien d’exceptionnel me direz-vous, l’artiste étant justement là pour capter l’attention, et plus si affinité.

Pour ce qui est de l’œuvre de Caroline Bouissou, c’est certainement son approche paysagère, sensorielle, qui m’a séduit, démultipliant points de vue et points d’écoute, motifs et matières, perceptions et sensations, au fil d’expositions, performances, installations…

Ici, la photo, la matière, végétale, minérale, la sculpture, le corps, se frottent au paysage, l’expérimentent, en décalent ce que nous croyions comme avéré,  le réduisent, l’agrandissent, le fragmentent, le cadrent, l’encadrent et le décadrent. L’oreille et l’œil sont à la fête, mais plus globalement, le corps entier, y compris et surtout, celui du spectateur, visiteur, auditeur. Espèces d’espaces sublimés, pour paraphraser Georges Perec.

Soleil, roches, fleurs, sont appréhendés comme autant de panoramas, d’observatoires, de fenêtres ouvertes, de macro ou de micro paysages que l’on sent d’emblée fragiles, à fleur de sens. Des textures/motifs fragmentent et reconstruisent au gré des mouvements et postures des paysages mouvants. (cf la photographie en tête d’article)

J’aurais donc, tendance à vouloir arpenter, symboliquement comme physiquement les œuvres-espaces de Caroline Bouissou comme des parcours intimes, voire de m’en inspirer sur mes propres cheminements, de les transposer comme des modes perceptifs sur mes propres terrains d’écoute.

Appelons cela une mise en écho, ou une résonance, pour filer la métaphore audio-paysagère.

Je mets ici en copie un  texte publié sur le site de l’artiste,  qui illustre bien cette démarche de nous positionner, un nous spectateurs, dans différentes postures et endroits du paysage.

Tentatives de paysages
L’expérience du paysage, la fugacité immatérielle de phénomènes naturels, la prédominance de la nature, à travers la mer, le ciel, à travers l’observation des lieux et des usages se retrouve tout au long du travail de C.Bouissou. Son atelier tient dans une valise : quelques livres, un appareil photo, un enregistreur, un carnet de note…
Elle traverse des lieux aussi bien familiers qu’exotiques à la recherche de matériel, d’images, de sons pour ses œuvres. Bien que C.Bouissou utilise différents médiums, l’installation, la photographie, le son… l’ensemble de son travail est sous tendu par une pratique de la performance. La performance est à la fois un bagage léger pour un voyageur, mais c’est aussi et surtout une relation au spectateur qu’elle interroge sans cesse. C’est lui son principal collaborateur, celui qui va imaginer ce qui habite les espaces vides, qui va compléter les images, les récits… c’est avec lui qu’elle crée.
De ses voyages elle ramène des enregistrements, narrations prises sur le vif auxquels elle construira des lieux spécifiques d’écoute ; des objets qui serviront de support aux projections d’images – souvenirs, (des pierres, un globe, ect.). Elle ramène des photographies de paysage qu’elle composera, décomposera en les découpant… Images et sons, ses récits de voyage sont offerts comme des prétextes, des supports à imaginer.
Toujours en quête d’invention, l’expérimentation tient une part importante dans le travail de C.Bouissou. Le paysage ou la « tentative de paysage » en est le motif. Son intérêt pour le paysage s’est développé au fil du temps, pétrit par le cinéma et la littérature, par la découverte des langues et du langage.
Comme elle aime le dire : « le paysage n’existait pas avant d’être nommé » (cf. Augustin Berque), La narration, le récit ont valeur cosmogonique. « Et maintenant qu’il est nommé, le paysage nous échappe encore sans doute par l’élasticité de sa définition ou par sa grande familiarité. Pourtant que dit mieux que le paysage notre rapport au monde ? » C’est au spectateur d’en faire son histoire. L’enjeu pour C.Bouissou est de provoquer de l’expérience, du «vivre» au sens de François Jullien «Vivre de paysage», de créer du mouvement, de la corrélation.

Qu’est ce que regarder ?
À quel moment l’expérience individuelle rejoint-elle l’universel ?
Peut on recréer une émotion esthétique ?
Quelle est la force de suggestion du langage ?
Qu’est ce que le paysage au delà de sa représentation ? Que révèle t’il ?
Peut-on voir une illusion par l’imagination ?
Comment l’espace mental du spectateur peut il être un espace de création ?
Qu’elle est la place du regardeur ?
Comment impliquer le public dans l’œuvre ?

C.Bouissou a étudié l’art, la pédagogie et étudie les neurosciences. Elle est influencée par les récits des explorateurs, aussi bien par les espaces immersifs de La Monte Young que par les performances d’Eric Duyckaerts. Dans un usage ordinaire le terme «paysage» est peu remis en question pourtant il regroupe des questionnements fondamentaux révélant notre rapport au monde. Des lieux-installations, des objets-sculptures, des déplacements-performances et des émotions esthétiques constituent les «Tentatives de paysages».

Sources : http://carolinebouissou.com/

 

Ce blog étant sensé être centré sur la chose sonore, il me faut donc le justifier, et en venir à une image (sonore), une œuvre, une installation qui, parmi la riche production de Caroline Bouissou, m’a tout particulièrement interpellé. Ceux qui connaissent mon « obsession des points d’ouïe » comprendront sans doute pourquoi.

Cette installation est un mixage d’ambiances in situ, de références cosmogoniques, non sans un clin d’œil à une féminité façon Courbet, nous offre différents degré de lecture, où la poésie est à fleur de tympan, sur fond panoramique qui attire le regard (et l’oreille) vers…

 

L’Origine du monde 2016
Installation sonore

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Aux sons ambiants modifiés par la chambre acoustique du coquillage-sexe féminin se mêle le son des voix de deux personnes en train d’assister à une pluie de météorites. Suivant la théorie scientifique « Panspermie » la vie se serait développée sur Terre avec les acides aminés apportés par les météorites…

Sources « Documents d’artistes » http://www.documentsdartistes.org/artistes/bouissou/repro.html

 

Concert performance Tomoko Sauvage – Francesco Cavaliere


Tomoko Sauvage & Francesco Cavaliere

 

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27/10/2016 – 20:30 – 5€

Japanese-Italian duo, Tomoko Sauvage and Francesco Cavaliere, interprets « Green Muisic », a piece by a Danish fluxus composer, Henning Christiansen. They play green objects, from plants, tea, oil, glass, ceramic, cassettes to green-painted synthesizers (Christiansen painted his violin green), some amplified with different types of microphones. Their ‘set up’ installation looks like a laboratory of pigments or a graphical score of music. While the piece is performed, the objects and different shades of green are mixed and displaced as if in the act of painting. Their inspiration also comes from the archives of attempts of making relations between colors and sound in art history and science. Between analogue and digital, organic and mineral, composed and improvised, in color-selected randomness, Sauvage and Cavaliere search to play visual music of contemporary celebration in harmony with life.

FESTIVAL « LE BRUIT DE LA MUSIQUE »


Le Bruit de la Musique

Festival d’aventures artistiques et sonores

18, 19, 20 août – Saint-Silvain-sous-Toulx (23)

 

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Il est parfois des événements dont le titre et le visuel m’attirent le regard. Le Bruit de la musique, titre Cagien s’il en fut, est de ceux-là. Alors, je vais me promener sur leur site, découvrir le programme, l’esprit, l’équipe, et me dit que ce genre d’initiative est malheureusement assez rare pour être signalée.

Du dada poésie sonore, des installation, performances, danse, ateliers d’éveil, promenades, musique de chambre, rencontres, bricolage sonore… tout ce qu’il faut pour mettre l’oreille en forme !
Le promeneur écoutant que je suis est sensible à ce type de rencontre(s), où LES écoutes qui y sont proposées trouvent une belles résonance dans ma façon de voir, et d’entendre les choses. A bon spectateur/auditeur, salut !

Coup de chapeau, coup de pouce…

 

D’ailleurs en matière de coup de pouce : http://www.proarti.fr/collect/project/le-bruit-de-la-musique-no-4/0

Présentation par le festival lui-même

« Le festival, ce sont quelques idées simples et quelques propositions : partager des moments d’écoute, mettre en présence des musiques et des artistes plus rares que les autres, inviter à cultiver le goût d’être surpris, retrouver les sensations premières et oubliées que procurent le phénomène sonore, imaginer des enjambées entre nature et culture, soulever le voile des habitudes, choisir d’être étonné par l’inconnu plutôt que d’en douter, faire l’expérience de ce qui n’est pas répété à l’envi, pratiquer par soi-même pour se rendre compte, faire l’expérience des agissements du son d’instant en instant, écouter avec ses oreilles bien plus qu’avec sa mémoire, accepter de n’avoir rien à comprendre et de ne rien reconnaître, et surtout, sourire à l’imprévisible… »

Le programme à télécharger : https://www.dropbox.com/s/e0tyfitw1hj8k53/LBDLM4_D%C3%A9pliant_2016.pdf?dl=0

Le site du festival : http://ryoanji.free.fr/lbdlm/

Association Le Bruit de la Musique

Mairie Le Bourg 23140 Saint-Silvain-sous-Toux

contact@lebruitdelamusique.org

Tél : +33 (0)7 86 09 46 49

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MUSIQUES EN SCÈNE – LYON MONTE LE SON


 

BIENNALE MUSIQUES EN SCÈNE

 

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Le mois de mars sera sonore (et musical) ou ne sera pas, sur Lyon en tout cas, ce qui n’est pas pour me déplaire.
Avec Yoko Ono au MAC, la performance, le transdisciplinaire, l’interaction, l’art conceptuel, aïe, un gros mot de lâché, s’invitent dans la cité lyonnaise. Ayant assisté à la conférence de presse de cet événement, j’attends impatiemment de voir, d’entendre, et de toucher semble t-il…
Chez GRAME, du 1er au 27 mars, c’est la maintenant incontournable biennale Musiques en scène qui installe ses tréteaux sonores et musicaux dans différents lieux de Lyon et des environs, tissant ainsi des partenariats in/out, avec l’Opéra, des théâtres, lieux de danse, le CAUE…
Là aussi, le programme est alléchant, dans la grande diversité proposée.. Installations, massages sonores, danse, spectacle autour de l’humour, et oui, même la création contemporaine peut en avoir, opéra, musique (aussi), films, cirque… Mais jusqu’où va s’infiltrer la création sonore et musicale d’aujourd’hui ? Le multi, ou trans, ou pluri-disciplinaire sont plus que jamais convoqués, montrés, mis en scène… Des têtes d’affiche, Ryoji Ikeda et ses fascinants rythmes-machines-sons-images, Steve Reich, un « prêtre » de la musique répétitive, Christophe Tarkos, magicien du verbe, Pierre Boulez, dans un hommage posthume… Mais aussi de jeune compositeurs performers issus du CNSMD de Lyon, qui manient gestes, objets et improvisations sans complexes, tel Pierre Bassery, sans compter une création musico-théâtralisée, autour de la musique contemporaine (assez drôle aussi) par l’ensemble Odyssée… Bref un plateau cocktail qui donne envie de tendre l’oreille aux sons, aux dispositifs, et aux brassages insolites d’aujourd’hui.
Et bien sûr des installations, telles AIRMACHINE de ONDREJ ADAMEK & CAROL JIMENEZ, dont j’avais beaucoup apprécié la sereine poésie au fort du Bruissin à Francheville, une interaction danse/musique d’Alexandre Lévy et bien d’autres, ici ou là…
Voila, je ne vous ai pas tout dit tant s’en faut, mais il ne nous reste plus qu’à aller nous immerger dans ce grand bain, somme toute très multimédia, dans le vrai et le bon sens du terme.
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Programmation

CONCERTS & SPECTACLES

mardi 01 mars . 21h30
Musée des Confluences

RYOJI IKEDA

Live Performance

Ryoji Ikeda est à la fois un artiste sonore, un artiste visuel, et un compositeur de musique électro. Quel que soit son medium, l’artiste a acquis une réputation internationale pour son audace à combiner l’image et le son en une forme d’art unique.
mercredi 02 mars . 18H
La BF15

LOU MASDURAUD & ANTOINE BELLINI

Performance autour de l’exposition

From You Through Them to Situation – From Them to Situation to You est une installation sonore pensée comme le lieu de la co-existence d’un ensemble de corps tous unis par les vibrations sonores qui les traversent et les animent.
mercredi 02 mars . 20H30
CAUE du Rhône Métropole

ALEXANDRE LEVY

Vernissage et performance dansée

Au travers d’un processus interactif multimédia, SIDE(S) propose une écriture des mécaniques du présent, une partition d’apparitions et de disparitions de l’instant. Les mouvements des danseurs ou du public déclenchent des images sur un miroir sans teint, pilotent la partition musicale d’un orgue MIDI et révèlent une matière sonore électroacoustique.
jeudi 03 mars . 20H
Théâtre de la Renaissance

MICHEL VAN DER AA

Films

Cette soirée présentera sous forme filmique, deux œuvres emblématiques du compositeur invité Michel Van der Aa.
Une première, Up – Close interpétée par la violoncelliste Sol Gabetta, une seconde autour de la réalisation de son œuvre de théâtre musical Sunken garden [Le Jardin englouti].
vendredi 04 mars . 20H
Auditorium De Lyon

E-S. TÜÜR • M. VAN DER AA • D. GHISI • M. Moussorgski

Concert symphonique

Qui dit « divertissement » ne dit pas nécessairement « pains et jeux » et « opium du peuple »… Par essence, le divertissement « divertit » du réel — mais ce détour est parfois le moyen de jeter sur celui-ci une lumière nouvelle. C’est tout l’enjeu de ce concert — ou plutôt de ce ciné-concert.
samedi 05 mars . 14H
Auditorium De Lyon

STEVE REICH • ENSEMBLE LINKS • CIE MAD / SYLVAIN GROUD

Concert chorégraphié

C’est à une expérience collective d’écoute et de danse que le public est ici convié, emmené par les musiciens de l’ensemble Links et les danseurs de la compagnie Mad / Sylvain Groud.
samedi 05 mars . 15H15 ET 16H30
Auditorium De Lyon

Pascal Contet & Miguel Chevalier

Concert jeune public

Utilisant les boutons de nacre de son instrument comme les touches d’un clavier d’ordinateur ou les manettes d’une console de jeu, l’accordéoniste Pascal Contet active les visuels de l’artiste numérique Miguel Chevalier en temps réel, faisant ainsi de l’accordéon « de grand-papa » l’instrument digital par excellence.
samedi 05 mars . 15h30, 16H et 16H30
Auditorium De Lyon

Ensemble Nomad

Expérience musicale & sensorielle

Au cœur d’une installation électroaccoustique, le public est invité à se plonger dans des balles de piscines… la consigne est simple : laisser faire !
samedi 05 mars . 15H30 ET 16H30
Auditorium De Lyon

MARCOUX • BASSERY • LA FAVRE

Théâtre d’improvisations musicales

Exploitant une atmosphère de bande dessinée, Zeee Match présente un affrontement musical entre l’équipe verte de Katy Lafavre et l’équipe mauve de Krystina Marcoux. Chaque épreuve est choisie par le maître de cérémonie, Pierre Bassery, qui régie les règles et détermine la durée du jeu
dimanche 06 mars . 11H
Auditorium De Lyon

M. BATES • W.A. MOZART• P-A. LAVERGNE

Musique de chambre

La bagatelle : si l’on croit son étymologie latine, le terme ferait référence à Bacchus et à ses plaisirs.
dimanche 06 mars
Auditorium De Lyon

Xavier Garcia
Il s’agira d’un atelier musical innovant ayant comme support non pas des instruments de musique traditionnels, mais des téléphones portables.
dimanche 06 mars . 17H
Auditorium De Lyon

MURIEL JOUBERT

Rencontre

Si rire est le propre de l’homme (Aristote), il semble que ce signe de détente ne soit pas souvent associé à la musique.
dimanche 06 mars . 18H
Auditorium De Lyon

ERNST LUBITSCH • MARTIN MATALON

Ciné-concert

Quel plaisir de retrouver Martin Matalon dans un ciné-concert, genre qu’il a abordé avec une telle virtuosité depuis plusieurs années !
mardi 08 mars
Cnsmd de Lyon

MICHEL VAN DER AA

Journée d’étude

Séminaire autour de l’œuvre de Michel van der Aa, en présence de l’artiste.
mardi 08 mars . 20H
le Cirque Imagine

KRYSTINA MARCOUX
Spectacle humoristique
400 ans sans toi ! est un spectacle ou peut-être un concert ou peut-être même une conférence… Bref, peu importe. C’est un moment musical parsemé de textes, de légendes et d’anecdotes qui met en avant le Québec dans sa pluralité, à la fois rural et urbain, ancré dans la tradition mais tourné vers l’avenir.
mercredi 09 mars . 12H30
AmphiOpéra

NOEMI BOUTIN

Concert

Laisser nos pensées vibrer et voguer hors de la salle de concert, au gré des oscillations du violoncelle, écouter le son dialoguer avec l’espace et respirer librement…
mercredi 09 mars . 20H
AmphiOpéra

G. PESSON • T. HOSOKAWA • M. RAVEL

Concert

S’il est une chose que le Quatuor Diotima aime, c’est la mise en perspective : de la création et du répertoire, des périodes et des compositeurs. Il flotte ainsi sur ce concert comme un entêtant parfum proustien.
jeudi 10 mars . 20H30
Musée des Confluences

M. VAN DER AA • C. IANOTTA • O. ADAMEK • P. BOULEZ

Concert

Au menu du concert de l’Ensemble Orchestral contemporain : trois concertos atypiques, qui interrogent l’instrumentarium, en même temps que l’essence du dialogue concertant et la théâtralité même que ce dialogue suppose.
vendredi 11 mars . 20H30
Théâtre de Villefranche

MICHEL VAN DER AA & UNSUK CHIN

Concert symphonique

C’est de dialogue et, singulièrement, de dialogue concertant qu’il s’agit ici — et de l’art et la manière de se l’approprier.
vendredi 11 mars . 20H30
Centre Chorégraphique National de Rillieux-la-Pape

YUVAL PICK • ASHLEY FURE

Danse

Ply est une aventure de création singulière et une surprenante expérience sensible. Yuval Pick et la compositrice Ashley Fure ont fait le choix de confronter leurs écritures dès les premiers pas du processus de composition.
mardi 15 mars . 19H & 20H30
Planétarium

GARCIA & VILLERD • COLIN STETSON SOLO • MAGNETIC ENSEMBLE • GROUPE LAPS

Concerts

Pour la première fois, la Biennale s’associe au festival À Vaulx Jazz pour une soirée exceptionnelle en trois sets.
mardi 15 mars . 20H
Opéra de Lyon

MICHEL TABACHNIK

Opéra

Benjamin, dernière nuit raconte la solitude d’un réfugié pourchassé par les nazis.
mercredi 16 mars . 19H
Théâtre de la Renaissance

PH. HUREL • M. KAGEL • CH. TARKOS

Lever de rideau

Divertissement et quêtes esthétiques font-elles bon ménage? L’amusement peut-il servir des ambitions artistiques rigoureuses?
mercredi 16 mars . 20H
Théâtre de la Renaissance

E. SATIE • M. VAN DER AA • M. EGGERT • P.P. PASOLINI

Concert

Après un petit détour du côté du verbe organique et vertigineux de Christophe Tarkos, les Percussions claviers de Lyon nous convient à une fête aussi spectaculaire qu’humoristique.
jeudi 17 mars . 20H30
Musée des Confluences

MICHAEL NYMAN

Concert scénique

A travers un programme de consort songs pour un effectif de 5 violes de gambe et voix de contre-ténor, l’ensemble céladon met en avant, au delà de toute temporalité, l’évidente passerelle artistique entre la musique de la Renaissance et la musique contemporaine anglaises.
vendredi 18 mars . 12h30
AmphiOpéra

CHRISTOPHE DESJARDINS

Concert

Tombeau et Double sont deux pièces d’Alberto Posadas pour alto préparé, liées entre elles selon le principe du double baroque.
vendredi 18 mars . 19H30
Théâtre de Vienne

S. DESAUTELS • Y. CUZENARD • J.F. FARGE • F. GUIBERT • D. MARTINS • V. CARINOLA

Spectacle jeune public

Dans un camping représentatif des trente glorieuses finissantes, Cornélius Flatterzung, un charlatan soi-disant Docteur honoris causa, propose une conférence pompeusement intitulée « Les sept péchés capitaux de la musique contemporaine ».
vendredi 18 mars . 20H
Théâtre de la Renaissance

SIMON STEEN-ANDERSEN

Théâtre musical

Remettre une œuvre musicale au goût du jour ? C’est le défi que le jeune compositeur danois Simon Steen Andersen relève avec Night – Staged Night — un spectacle intelligent et jubilatoire qui détourne le grand répertoire, avec un irrespect irrésistible, doublé d’une tendresse indéniable.
samedi 19 mars . 15H ET 18H
Maison de la Danse

THIERRY COLLET / COMPAGNIE LE PHALENE

Petite forme de science-fiction magique

Dans cette petite forme de science-fiction magique présentée en lien avec le festival la maison sens dessus dessous, les spectateurs sont priés de venir munis d’objets connectés : téléphones, ordinateurs portables et tablettes.
samedi 19 mars . 20H30
Le Toboggan

TRAVELLING QUARTET & PASCAL CONTET

Concert & Bal

Au cas où l’on en douterait encore, le Tango est encore aujourd’hui plus vivant et vivace que jamais ! Les deux jeunes compositeurs Tomas Bordalejo et Fernando Fiszbein – tous deux argentins, et tous deux installés en France – revisitent pour nous cette musique aux accents torrides qui a bercé leur enfance.
mardi 22 mars . 18H
HÔTEL DE VILLE

XAVIER GARCIA

Concert participatif

Xavier Garcia aborde depuis toujours la création musicale en touche-à-tout. Après la danse, le cinéma, le théâtre, l’animation 3D, c’est donc naturellement qu’il questionne aujourd’hui les capacités audio des smartphones et invente ces nouvelles symphonies pour téléphones.
jeudi 24 mars . 20H
Lux-Scène nationale de Valence

MICHAEL NYMAN

Concert scénique

À travers un programme de consort songs pour un effectif de 5 violes de gambe et voix de contre-ténor, l’ensemble Céladon met en avant, au delà de toute temporalité, l’évidente passerelle artistique entre la musique de la renaissance et la musique contemporaine anglaise.

INSTALLATIONS

jeudi 28 janvier . 18H30
La BF15

LOU MASDURAUD & ANTOINE BELLINI

Vernissage

From You Through Them to Situation – From Them to Situation to You est une installation sonore pensée comme le lieu de la co-existence d’un ensemble de corps tous unis par les vibrations sonores qui les traversent et les animent.
vendredi 29 janvier . 18h30
Galerie Tator

ONDREJ ADAMEK & CAROL JIMENEZ

Vernissage & Présentation

Avec son Airmachine, le compositeur tchèque Ondřej Adámek créé un instrument de toute pièce, un instrument polymorphe et d’une grande souplesse, à la fois timbrale et virtuose.
mardi 01 mars . 19H30
Musée des Confluences

RYOJI IKEDA • MICHEL VAN DER AA • STEPHANE BORREL

Vernissage

Partenaire privilégie de cette édition de la Biennale Musiques en Scène, le musée des Confluences accueillera en plus de trois concerts et actions de médiation, trois installations sonores en création durant toute la durée du festival.
mercredi 02 mars . 20H30
CAUE du Rhône Métropole

ALEXANDRE LEVY

Vernissage et performance dansée

Au travers d’un processus interactif multimédia, SIDE(S) propose une écriture des mécaniques du présent, une partition d’apparitions et de disparitions de l’instant. Les mouvements des danseurs ou du public déclenchent des images sur un miroir sans teint, pilotent la partition musicale d’un orgue MIDI et révèlent une matière sonore électroacoustique.
mardi 08 mars – dimanche 10 juillet . 11H00-18H00
Musée d’Art Contemporain

YOKO ONO

Exposition

Du 9 mars au 10 juillet 2016, les trois étages du musée d’art contemporain de Lyon sont dédiés à l’œuvre de Yoko Ono. Première rétrospective en France, cette exposition intitulée « YOKO ONO Lumière de L’aube » présente plus de cent œuvres, dont un Water Event. Une version réactualisée de l’œuvre qu’elle a réalisée en 1971 avec John Lennon et partagée avec une centaine d’artistes, parmi lesquels des musiciens de la Biennale Musiques en Scène 2016.
mercredi 30 mars . 18H
Lux-Scène nationale de Valence

S. BORREL & C. LEBRETON • V. CARINOLA • O. ADAMEK

Vernissage

Smartland se présente comme un globe de Smartphones qui communiquent entre eux, s’écoutent, se répondent et étincellent, de façon autonome à la façon des lucioles. Le matériau sonore utilisé est le rire enregistré. L’installation articule des rythmes et joue pleinement de cette matière heureuse, humaine, émouvante ou étrange… auquel le public est invité à participer…

PERFORMANCE SONORE – LE RESTE DU SILENCE


« Remediate the Everyday »  « Le reste du silence »

Nous avons le plaisir de vous inviter à venir assister à la performance de Méryll Ampe, « Le reste du silence », concue dans le cadre de l’exposition « Remediate the Everyday », qui a eu lieu en Novembre 2015 à l’Atelier W. Suite aux événements de Paris nous avions décidé de reporter cette performance en des temps plus propices.

Sculptrice de formation (2000 à 2006, Ecole Boulle, Paris) Méryll Ampe développe un travail plastique et sonore durant son cursus aux Beaux Arts de Paris-Cergy (2010 à 2014). Elle se produit en concert dans les festivals : Bruit Blanc, E-Fest (Tunisie), aux Instants Chavirés, au Mac/Val, au Palais de Tokyo et au Centre Pompidou-Metz.

Pour plus d’information, visitez son site internet:
http://meryllampe.com/

Soundcloud:
https://soundcloud.com/ryll-1

Avec: Atelier W
http://cargocollective.com/atelier-w
Accès: Métro ligne 7 Pantin-Aubervilliers-Quatre-Chemin

France Culture : http://www.franceculture.fr/emission-supersonic-plasticite-sonore-meryll-ampe-poli-2015-12-05

Méryll Ampe, Entendre le Silence face A, lecteur k7, dimensions variables, 2015 dans le cadre de l’exposition « Remediate the Everyday »

photo par Sun Cunming

Photo de Eleni Riga.


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Autour de l’exposition:

Commissaire d’art: Eleni Riga

Artistes invités:
Méryll Ampe, Sabrina Belouaar, Marie Clerel, Florent Frizet, Hadrien Gérenton, Chrysanthi Koumianaki, Yannick Langlois, Vasilis Papageorgiou, Cunming Sun
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Remediate the everyday:

Le dictionnaire a échoué, quelque chose lui échappe. Je ne trouve pas satisfaisante la définition du quotidien. Les mots ne vivent pas dans les dictionnaires, ils vivent en nous. Cependant, nous ne sommes pas conscients de ce manque imperceptible, car les gestes de tous les jours sont couverts par les couches épaisses de l’habitude. Nous allons enlever la poussière.

Bien que chargé par différentes disciplines tel que la philosophie, la psychanalyse, la sociologie, la politique ou même l’art, qui se sont investis sur sa recherche à partir du 19ème siècle, seulement deux ou trois mots décrivent le quotidien sans pour autant dessiner précisément son contenu. Le mot le plus banal qui décrit les actes les plus banales, porteur d’un concept entier, a une longue bibliographie. Or, après tout, nous continuons à nous interroger sur l’essence du quotidien et, par conséquent, de notre vie.

Même si les hommes de l’Histoire ont réussi à décrire le quotidien dans leur époque et leur contexte social, politique et géographique, trouver une définition intemporelle reste improbable car la plupart de gestes dépendent du médium nécessaire pour leur réalisation. Si nous examinons celui de boire de l’eau avec différents récipients ou d’écrire sur différentes surfaces, nous constatons que tout progrès technique a influencé nos gestes. Les outils que nous fabriquons, les médiums que nous inventons, modèlent directement ou indirectement notre vie, notre pensée et notre art.

A force de répéter notre usage de ces outils nous apprenons comment exécuter et créer un nouveau sens à nos gestes, un sens unique et adéquat. Il s’agit souvent de gestes immanents à la mémoire cellulaire, acquis ou appris inconsciemment très tôt, qui, répétés hors de leur contexte original avec un objectif dénaturé, changent complètement.

La répétition est souvent exprimée par la production et la reproduction mécanique après la révolution industrielle où une nouvelle espèce d’homme, “l’ouvrier­-machine”, surgit tel qu’on le voit dans Les Temps Modernesou dans La Condition Ouvrièrede Simone Weil.

Le corps humain, réduit à l’état brut, devient une prolongation de la machine, et les conditions de travail sont organisées autour d’elle. Selon le philosophe Vilém Flusser, le travailleur devient fonction de la machine et subit la perte de “soi­-même”. En revanche, d’autres médiums tel que l’appareil photographique, peuvent nous libérer de la tyrannie de la machine. Dans ce cas, le corps et la machine sont interconnectés et interpénétrés.

Les artistes se servent de ces outils afin de pénétrer dans le corps du quotidien et de remédier à la carence d’une définition largement acceptée. Or, tant que l’homme continue à inventer des outils assez puissants pour modèler ces gestes, le changement se répètera sans fin. Chaque jour sera une nouvelle version du précédent.

Je lève la tête du dictionnaire ; maintenant je peux voir clairement à travers la vitre la vie des hommes ordinaires qui se dévoile devant mes yeux, un spectacle réservé pour moi….

INSTALLATION ET PERFORMANCE SONORE – SOUND OF SUITCASE – CITY SONIC ET RADIO SONIC 2015


SOUND OF SUITCASE – CITY SONIC 2015

Wang Chung Kun

Une installation, concert, performance de l’artiste Taïwanais Wang Chung Kun. C’est pour moi un des coup de cœur de cette édition, je vous parlerai bientôt des autres, c’est promis…. En tous cas, nous avons  eu à faire ici à une bien belle réalisation, où la technologie, assurément très poussée, s’efface pourtant derrière la musique, le son et l’œuvre plastique.

C’est un voyage sonore et visuel agréablement dépaysant. La poésie de cette installation et la maîtrise des objets/instruments par l’artiste interprète, tout en finesse, et qui plus est non dénué d’un brin d’humour, a conquis, à juste titre, un très large public. De la belle ouvrage comme on aimerait en voir plus souvent.

L’installation fonctionne également de façon autonome, grâce à des capteurs de mouvements qui détectent la présence des visiteurs lorsqu’ils s’approchent, ouvrant les valises sonores pour laisser voir et entendre leurs mécanismes en mouvement. Néanmoins, qui n’a pas assisté à une performance  concert ne peut soupçonner toutes les ressources et la magie intrinsèques de l’installation.

Prise de son et montage Desartsonnants

3 PERFORMANCES SONORES – MOI JE CRIE TU FAIS SILENCE /


NATHALIE FORGET ET ALVARO MARTINEZ LEON

Moi je crie tu fais silence
Projection vidéo – conférence – Ondes Martenot.

Jeudi 24 septembre 2015
à La Société de Curiosités, Paris
123 rue de Clignancourt
20h.
Entrée tirée aux dée (de 2 à 12 euros)

Si cela est possible il s’agira de questionner l’informulable. A travers des exemples ciblés (Messerschmidt, Beuys, Beckett, Patton, Mc Carthy, d’Agata, Cixous, Bedrossian…) il sera question de la douleur féminine, de l’athéisme, du corps animal et amoral, plus largement des corps et cœurs souffrants et de l’indifférence. Ce sera un dialogue entre texte, analyses, interrogations et performance sonore (ondes Martenot, voix, poésie). Par Nathalie Forget.

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Performance participative, avec stéthoscope amplifié et échographe doppler.

Dispositif à mi chemin entre la thérapie de groupe et l’animation de colonie de vacances. Les participants livrent un bout de leur autobiographie a travers un stéthoscope qui capte leur voix de l’intérieur de la gorge, accompagnés par le son de leur flux sanguin. Par Alvaro Martinez Leon

Médiums Média (work in progress)
Ondes Martenot, voix, stéthoscope amplifié, objets rituels

Quels sont les rituels auxquels nous participons pour satisfaire nos pulsions grégaires? Comment est structuré un message médiatique conçu pour éveiller l’irrationnel chez le spectateur? Comment se négocie le rapport entre leader et groupe? Médiums, Média explore l’interaction entre le physiologique et le psychologique chez l’être humain lors de l’émission et la réception d’un message médiatique, en prêtant spécialement attention à la façon dont ces messages sont véhiculés par le son. Par Alvaro Martinez Leon et Nathalie Forget.

via MOI JE CRIE TU FAIS SILENCE / 3 PERFORMANCES.

https://instantnet.wordpress.com/2015/09/21/jeudi-24-septembre-2015-moi-je-crie-tu-fais-silence-3-performances/

BALADE EN ARDOINAIS – GARE AU THÉÂTRE – DESARTSONNANTS


BALADE EN ARDOINAIS 

GARE AU THÉÂTRE – DESARTSONNANTS

Proposée par « Gare au théâtre » dans le cadre de “frictions urbaines”

Le 05 septembre 2015 à 20H30 – « Gare au théâtre » Vitry/Seine

balade sonore nocturne

Retrouvez chaque premier samedi du mois une proposition de promenade dans la zone industrielle des Ardoines… Et autant d’artistes pour un territoire qui restera toujours à découvrir.

Durée : 120 minutes

Compagnie : Desartsonnants

Artiste : DESARTSONNANTS
Avec Gilles Malatray, un compositeur lyonnais détonnant, spécialiste de la question.

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Une écriture/lecture in situ de paysages urbains à la nuit tombée.

Un guide, promeneur écoutant, mène la marche, impulse les rythmes, les trajets, les pauses, les points d’ouïe, et suggère des postures d’écoute…

À cette heure incongrue, la visite en musique joue des lieux avec, en ponctuation, quelques micros-installations bruissantes, autonomes ou mobiles.

Pas à pas, un parcours audio sensible à découvrir de concert !

SOUND ARTS – CARROUSSA SONORE & OTHER WORKS – YOUNES BABA-ALI


CARROUSSA SONORE & OTHER WORKS

YOUNES BABA-ALI

11-26 JULY 2015

Based on improvised cards used by street merchants in Morocco, Younes Baba-Ali re-imagines the Carroussa Sonore as a vehicle to present sound arts

Now offering a personal selection of sound works from Arab and international artists, the artist sends this simplest of stalls into public spaces, subtly subverting the material value of trading.

The Caroussa Sonore includes works by: Anna Raimondo, Blenno Die Wurstbrücke, Meryam Benm’Barek, Habiba Effatt, Mohamed El Baz, Acoustic Mirror, Meira Asher, Fabien Zocco, Mohamed Laouli, Sama Waly, Ilpo Jauhiainen, Tim Bamber, Valère Martin-Roland, Mostafa Saifi Rahmouni and Randa Maroufi.

The Carroussa Sonore has been shown in Marseille, Rabat and Brussels. This is its first UK visit.

Everyone is called Mohamed is a subtle sound installation ently calling out the most popular name in the Arab world across World End Square.

Other works will be installed in the vicinity of Chelsea Theatre.

Born in 1986 in Oujda, Morocco, Younes Baba-Ali is a sound and visual artist and works in Brussels and Casablanca. His works explore the complexities of multicultural identities and the role of media and technology. They are often placed in the public realm.

The Carroussa Sonore is displayed in the foyer of Chelsea Theatre throughout the festival. It will visit the following locations:

Produced for Shubbak by Arts Canteen.
Supported by the Arab Fund for Arts and Culture – AFAC, the Royal Borough of Kensington & Chelsea and the Embassy of the Kingdom of Morocco in the United Kingdom.

 

 

MARCHE SONORE EAU III – LES SONS DES CONFINS – PIERRE REDON


LES SONS DES CONFINS
MARCHE SONORE EAU III

Le samedi 9 mai 2015 à Saint-Setiers (19)

Marche Sonore aux Sources de la Vienne

Pierre Redon propose de découvrir une étape de travail de la « Marche Sonore Eau III – les Sons des Confins » aux Sources de la Vienne, dans le cadre de la Fête des sources, avant l’inauguration officielle de l’œuvre fin 2015.

« Les Sons des Confins » est le journal des méandres empruntés lors d’un voyage que Pierre Redon réalise depuis trois ans des sources de la Vienne jusqu’à l’estuaire de la Loire. Il donnera lieu à une création hybride pour l’espace public mêlant documentaire, photographie, livre d’artiste et créations sonores.

L’oeuvre réunira plusieurs Marches Sonores installées entre les Sources de la Vienne et l’estuaire de la Loire et sera accessible via une édition cartographique et une application Smartphone.

Ces installations seront accessibles aux marcheurs désireux de s’immerger dans cette errance permettant une approche intimiste, originale et inédite de ce territoire.

Informations
L’événement est gratuit et ouvert à tous.
Deux départs auront lieu à 13h30 puis 15h30 au départ du Sentier des sources de la Vienne, sur le parking face au sentier (D36/D21).
Des lecteurs audio seront fournis au départ du parcours à tous les participants.
THE SOUNDS OF BORDERS
MARCHE SONORE EAU III

9 of may 2015 in Saint-Setiers (19)

Marche Sonore at the Vienne’s sources-

Pierre Redon invites you to discover a new working step of his « Marche Sonore Eau III – The sounds of borders », during the « Fête des sources« , before its official inauguration at the end of 2015.

« The sounds of borders » is the diary of the twists and turns Pierre Redon has been following from the Vienne springs to the Loire estuary, on a journey started three years ago . It will lead at the end of the year to a hybrid creation for the public space.

Production : Quartier Rouge, Les Sœurs Grées, Éditions Loco
Commanditaires : Commande publique soutenue par le Ministère de la Culture et de la Communication/DRAC du Limousin
Partenaires : Plan Loire Grandeur Nature —FEDER Loire —, Région Poitou-Charente & Région Limousin, Communauté de communes Creuse Grand Sud, Communauté de communes Millevaches au Coeur.
Collaborateurs : PNR Loire Anjou Touraine, Abbaye de Fontevraud, MJC 21 & La Sabline, APO 33, Ville de Nantes, ENSArchitecture de Nantes, Aire 38, ESBA Le Mans
Information
The events are free and opened to ereryone.
The starting point for the Marche Sonore will be at the beggining of the Sentier des sources de la Vienne on the parking in front of the path (D36/D21). Two hours of departures are proposed : 13h30 and 15h30.
Audio players will be provided to all participants.

Pratiques sonores expérimentales et subversives


Pratiques sonores expérimentales et subversives

Substrate performance with Martin Kuentz

Performance de Martin Kuentz pendant le concert d’ouverture « Alles, was sie über Chemie wissen müssen » (Tout ce que vous DEVEZsavoir sur la chimie) du 2011 Club Transmediale (CTM) à Berlin, le 28 janvier 2011. Image © CTM. [Cliquez sur l’image pour l’agrandir.]

Le caractère éphémère et diversifié du concept de subversion dans la création musicale en fait un concept complexe, difficile à définir et illustrer. Dans ce numéro, on l’aborde sous l’angle des pratiques expérimentales avec tourne-disques, cassettes et autres dispositifs, des genres marginaux, de la sculpture sonore et des modèles alternatifs de distribution musicale.

Subversive Qualities in Experimental Practices
par Karin Weissenbrunner

Après une brève discussion sur la subversion en art, quelques exemples de pratiques expérimentales contemporaines utilisant entre autres des dispositifs électroniques faits à la main illustrent les façons dont ces curieuses inventions remettent en question les usages conventionnels de la technologie. Ces pratiques démontrent que la musique électronique peut s’enrichir de caractéristiques visuelles et théâtrales.

The Musical Underground and the Popular and Classical Overground
par Stephen Graham

Les pratiques musicales expérimentales n’ont pas COURS seulement dans les institutions artistiques et les établissements d’enseignement, mais également dans les clubs, les pubs et les chambres noires à travers le monde. Nous abordons les principales questions esthétiques et culturelles que soulèvent ces pratiques, de la musique noise à l’improvisation.

Plunderphonics, or Audio Piracy as a Compositional Prerogative
par John Oswald

Si la créativité est un champ, le droit d’auteur est une clôture. Nous sommes tous propriétaires de nos efforts créatifs et notre degˆré de tolérance aux intrusions dépend entièrement de nous, compositeurs et électroacousmaticiens. Ces réflexions furent présentées initialement lors d’une conférence de la CEC, il y a 30 ans.

Negative Money: Care of Editions
par Gary Schultz

À l’aide de différents modèles de distribution, Care Of Editions intègre des éléments liés au temps, à l’espace et à la performance dans la langue d’Internet. Grâce aux profits tirés des ventes de vinyles, les auditeurs sont payés pour télécharger les mêmes albums selon le modèle Negative Money.

Réflexions personnelles

Copyriot
par dieb13

L’histoire de la musique pour tourne-disque est aussi celle de la technologie et des idées des gens sur le potentiel offert par l’enregistrement du son et la lecture en différé. L’auteur discute de son rapport au tourne-disque comme instrument et des conséquences politiques de cette adaptation technologique.

A Personal Approach to Subversion
par Antony Maubert

Après une exploration du concept de subversion en art, l’auteur fait ressortir, par l’analyse de quatre de ces œuvres, un développement qui est progressivement devenu plus radical, du simple engagement social et politique à la subversion. La critique de son PROPREmilieu est tout aussi importante que la critique des « autres ».

Scherzophobia: Toward a postmusic
par Jon Panther

Inspiré par l’appel de Nam June Paik (Fluxus) pour la création de « postmusique » et des pratiques de guérilla d’artistes comme Banksy, le travail de l’auteur sur la transmission dans des contextes inattendus brouille la frontière entre les sphères publique, privée et artistique.

Épater la bourgeoisie… whatever. On the obsolescence of subversion
par jef chippewa

À une époque marquée par la diversité, l’autoségrégation exercée non seulement par l’establishment mais aussi par les communautés expérimentales, et l’intégration institutionnelle de la radicalité culturelle, la subversion artistique est-elle possible? Ou ce concept devrait-il être envisagé selon une perspective différente de ce que l’on a connu jusqu’à présent?

Pratiques expérimentales et subversives

Instant Cut
par JD Zazie

Un texte sur la pratique expérimentale pour tourne-disque, écrit comme un concert imaginaire de musique pour tourne-disque. Bien au fait de la longue histoire des techniques de collage, d’échantillonnage et d’assemblage, JD Zazie a organisé et réagencé des échantillons de texte par juxtaposition, décontextualisation, fragmentation, répétition, scratch, ERREUR et texture sonore.

[GALERIE] Graham Dunning

Dans ses projets solos et collectifs, Dunning s’affaire à utiliser le disque comme instrument de création musicale plutôt que de manière conventionnelle comme support de diffusion. Il conçoit son travail comme une forme de subversion de la musique électronique clinique, ouverte aux accidents et à l’insolite.

[GALERIE] Martin Howse

En performance, en INSTALLATION et sur support enregistré, l’auteur tord et brise la base matérielle de l’informatique et de la technologie, subvertissant la division, la discrétisation et la rationalité inhérentes du projet scientifique au profit d’une nouvelle forme d’animisme matérialiste.

[GALERIE] Timo Kahlen

Les erreurs et les intermittences intentionnelles, de même que les phénomènes et les processus éphémères jouent un rôle important dans la création des sculptures sonores et des INSTALLATIONS sonores pour sites spécifiques bien souvent subversives et dérangeantes de l’artiste médiatique allemand Timo Kahlen.

Entrevues

A Snapshot of My Deepest Psyche: Interview with turntablist Joke Lanz [EN] / Eine Momentaufnahme meiner tiefsten Psyche: Interview mit Turntablist Joke Lanz [DE]
par Karin Weissenbrunner

L’artiste sonore suisse Joke Lanz, aussi connu sous son sobriquet Sudden Infant, parle de sa seconde vocation en tant que platiniste. Il discute de ses spectacles solos et collectifs, de ses expériences avec orchestre et des joyaux sonores de sa collection de disques.

Analogue Synthesizers, Phonetics and the Human Voice: Conversation with Romanian-American composer Gheorghe Costinescu
par Bob Gluck

Au début des années 1970, Costinescu a étudié au Columbia-Princeton ELECTRONIC Music Center, où il s’est intéressé aux similitudes entre le fonctionnement mécanique des synthétiseurs et le conduit vocal humain. Il a ensuite enseigné au Lehman College (New York) et a mis sur pied le studio de musique électronique de l’école.

From “Doing the Dirty Jobs” to Electronic Music Composer: Conversation with Spanish composer Andrés Lewin-Richter
par Bob Gluck

Pendant ses études à Columbia-Princeton dans les années 1960, Lewin-Richter devait « se salir les mains » alors qu’il était responsable des concerts de musique électroacoustique de plusieurs salles de concert. Par la suite, il a créé le Barcelona ELECTRONIC Music Studio et le Phonos Studio (maintenant appelé Phonos Foundation).

Sources : http://cec.sonus.ca/econtact/16_4/index_fr.html

Appel à communication « Les frontières de la radio »


Appel à communication « Les frontières de la radio »

2 mars

Colloque international « Les frontières de la radio / The borders of Radio ». Université de Perpignan Via Domitia, jeudi 4 et vendredi 5 juin 2015. Téléchargez l’appel en français. Download the English call.

Comité d’organisation :

Ariane Demonget, Chercheure associée au CRESEM, Chargée de cours, Université de Perpignan, membre du GRER.

Thierry Gobert, Maître de Conférences, CRESEM, Université de Perpignan.

Pascal Ricaud, Maître de Conférences, Université de Tours, membre du GRER.

Peter Lewis, Professeur, Université Métropolitaine de Londres, membre du TRE (HERA) et du RSN.

UPVDGRERRSN/MeCCSATRE Transnational Radio Encounters

1. Présentation

Le colloque international « Les frontières de la radio / The borders of Radio » s’inscrit dans une perspective pluridisciplinaire en Sciences humaines propre au laboratoire du Centre de recherche sur les Sociétés et Environnements en Méditerranées (CRESEM), axée sur la traversée des territoires et l’hybridation des phénomènes culturels. Il s’inscrit aussi dans la continuité des recherches menées par le Groupe de Recherches et d’Etudes sur la Radio (GRER) depuis 15 ans.

2. Description scientifique du projet

Nous souhaitons par ces rencontres internationales et interdisciplinaires interroger le rapport entre les frontières et la radio.
On ne peut penser des frontières de la radio sans tenir compte de son immatérialité et de son caractère invisible. En outre, la diffusion de la radio via les ondes hertziennes et via internet ne connaît pas de frontière géographique. Pourtant, qu’elles soient politiques, économiques, culturelles ou artistiques, la radio entretient un rapport avec les frontières.
Dans la problématique de la radio et des frontières, les propositions pourront s’inscrire dans des problématiques variées, telles que :

Quelles limites physiques et quelles barrières de la langue pour la radio ?

Radio, géographie et géographie humaine :
La radio est ancrée dans une zone géographique localisée, son périmètre de diffusion est limité techniquement et ses programmes sont destinés à un territoire et sa population. Les régions frontalières sont des espaces particuliers qui connaissent des difficultés liées à l’encombrement fréquent de la bande FM, mais qui encouragent aussi l’émergence de projets transfrontaliers.
Langues et langages de la radio :
Le langage de la radio est principalement la parole. Or la langue devient problématique lorsqu’elle fait barrière à la compréhension. La question de la langue à la radio n’intéresse pas uniquement les stations dites « internationales » et la langue n’est pas exclusivement donnée à entendre comme strict vecteur d’information. La matière sonore et le média radio s’allient pour former ensemble des desseins utopiques, car le langage du son dépasserait les barrières de la langue, redessinant ainsi les frontières culturelles.

Quels sont les territoires de la création à la radio ?

Radio et littérature, rencontre de deux univers :
Le Hörspiel (pièce scénarisée, proche du théâtre), l’Hörmodelle (pièce didactique) ou encore le Funkspiel (jeux de mots), expérimentés par Walter Benjamin font figure de typologie d’œuvres sonores pour la radio. Écrivains et poètes font depuis longtemps l’expérience de la radio qui a été dès ses débuts utilisée comme médiatrice des arts – théâtre, concert -. Les créations radiophoniques de Jean Tardieu, Antonin Artaud ou Armand Robin, par exemple, interpellent par leur diversité. Radio et littérature semblent deux univers distincts dont pourtant parfois les frontières s’effacent.
Création radiophonique :
Des artistes amènent la radio dans des espaces d’exposition ou sur scène, d’autres détournent la radio de son usage courant pour en faire un instrument, d’autres brouillent la typologie des contenus ou simplement écrivent avec les sons plutôt qu’avec la parole. Comment la création repousse, utilise ou brouille les frontières de la radio ?

Quelles sont les classifications opérantes au sein des stations de radio, et quelle est la place des radios dans la société ?

Typologies et radio :
Les stations de radio sont identifiées par un genre, un style, voire une couleur politique. Elles entrent dans les cases de typologies qui les définissent comme « généraliste », « musicale », « tout actu… ». Les émissions elles-mêmes peuvent être classées selon une typologie, du bulletin d’informations à l’émission de talk en passant par le reportage. Que signifient ces catégories et quelle valeur leur accorder ?
Économie de la radio et inscription dans la société :
De leur mode de financement, privé ou public, ou encore, sur le modèle économique associatif, découle un mode de fonctionnement et des objectifs très variés, allant de la station communautaire porte-voix à la station publique ultra hiérarchisée s’imposant comme un modèle d’académisme. Quel lien peut-on faire entre les contenus et l’économie des stations de radio ? Toutes les stations peuvent-elles tout dire ?

La radio est-elle un média obsolète ou un instrument renouvelé ?

Ether et world wide web, évolution des techniques de diffusion :
Jusqu’au début des années 1990, la diffusion de la radio dépend des ondes électromagnétiques, de la modulation de leur amplitude ou de leur fréquence. Puis la diffusion par satellite, et dorénavant massivement via internet, s’imposent et les nouvelles technologies numériques diversifient modes d’écoute, contenus et localisation des stations. Des ondes courtes, de moins en mois usitées, au podcast, le renouvellement et la diversité des canaux de diffusion proposent de nouveaux cadres à la radio.
Les transformations de la radio :
Média en ligne, agrémenté d’images fixes et de vidéo, radios hybrides locales / internationales, dimension internationale des radios campus, tentatives d’européanisation de la radio (Euradionantes, Euranet), multiplication des festivals radiophoniques… la radio évolue dans diverses directions. Peut-on déceler une permanence, malgré les évolutions ? Existe-t-il un caractère rémanent de la radio ?

3. Organisation du colloque

Ces rencontres se tiendront les jeudi 4 et vendredi 5 juin 2015 à l’Université de Perpignan Via Domitia.
Les universitaires et jeunes chercheurs, les professionnels de la radio, les artistes seront amenés à présenter leurs travaux et réflexions dans une dimension d’échange.
La diffusion de son sera possible et encouragée.
Les rencontres donneront lieu à une publication destinée à prolonger les questions abordées et à mettre en avant des espaces de recherche scientifiques et artistiques novateurs.

4. Modalités de soumission des propositions

Les auteurs sont invités à soumettre une proposition de participation avant le lundi 23 février 2015 prolongé au 2 mars en français en anglais ou en catalan, à l’adresse : colloqueradioperpignan@gmail.com
Elle comportera un titre, cinq mots clés, sur une page / 400 mots maximum (références bibliographiques incluses). Elle sera en format odt ou word.
Les informations personnelles (nom, institution de rattachement, statut, adresse postale et coordonnées téléphoniques et électroniques) doivent être rassemblées sur la première page.
Des réponses seront adressées aux auteurs à partir du lundi 23 mars 2015.
Les auteurs retenus seront invités à soumettre les supports numériques de leur communication en format calc ou powerpoint, au plus tard le jeudi 23 avril 2015.
Important : Les langues du colloque « Les frontières de la radio / The Borders of Radio » sont le français, l’anglais et le catalan. Si le support est en anglais, la présentation sera en français et vice versa. Le catalan, en tant que langue culturelle locale, peut remplacer le français.

5. Rappel du calendrier

Lundi 23 février 2015, date limite d’envoi des propositions. Prolongation au 2 mars 2015
Lundi 23 mars 2015, annonce des propositions retenues.
Jeudi 23 avril 2015, envoi des supports numériques de la communication retenue.
Jeudi 4 et vendredi 5 juin 2015, colloque à l’Université de Perpignan.

6. Comité de sélection

Frédéric Antoine, professeur, Université de Louvain la Neuve, Belgique
Henri Assogba, professeur adjoint, Université de Laval, Québec
Alexandre Badenoch, professeur associé, Université d’Utrecht, Pays-Bas
Ines Bose, professeure, Université de Halle-Wittenberg, Allemagne
Jean-Jacques Cheval, professeur, Université de Bordeaux III, France
Eric Dacheux, professeur, Université de Clermont-Ferrand, France
Etienne Damome, maître de conférences, Université de Bordeaux III, France
Béatrice Donzelle, docteure et ATER, Université Paris Est Créteil, France
Golo Föllmer, professeur, Université de Halle-Wittenberg, Allemagne
Peter Lewis, professeur, Université Métropolitaine de Londres, Royaume-Uni
Philippe Maarek, professeur, Université de Paris-Créteil, France
Caroline Mitchell, professeure, Université de Sunderland, Royaume-Uni
Jonathan Pollock, professeur, Université de Perpignan, France
Céline Pardo, docteure, chercheure associée, Paris-Sorbonne, France
Emma Rodero, professeure, Université de Barcelone Pompeu Fabra, Espagne
Raphaëlle Ruppen Coutaz, chargée de cours, Université de Lausanne, Suisse
Guy Starkey, professeur, Université de Sunderland, Royaume-Uni
Heidi Svømmekjær, postdoc, Université de Copenhagen, Danemark
Bernard Wuillème, professeur, Université de Lyon II, France

ÉVÉNEMENT D’ART VISUEL ET SONORE A LOUPIAN


PROZOFONI #4
Un événement d’art visuel et sonore

Samedi 28 février à 19 h
Entrée libre – Participation au chapeau


Programme
Intention
Les artistes invités
Programme de la soirée

&Kusty
présente Avery Tinnitus
Performance/installation en ciné concert
20 min

rencontre avec les artistes et mise en place du 2ème plateau

Dubovnik
Performance sonore
30 min

suite de la rencontre avec les artistes autour d’un

pot…

PROZOFONI est une rencontre d’artistes qui expérimentent l’art sonore, bruitiste, vocal avec d’autres formes d’expressions.
Les propositions présentées sont issues de recherches dont l’axe principal est basé sur des résonances auditives, abstraites ou figuratives.

Ces explorateurs du son, d’horizons différents, vous feront partager leurs sensations auditives issues d’un retentissement à leur environnement et d’un écho à cette rencontre impromptue. Echo d’une expérience visuelle, corporelle, contextuelle… et acoustique.

Ni concert, ni installation, PROZOFONI est une invitation à une découverte sonore.

http://o25rjj.fr/

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PAS – Parcours Audio Sensible, des mots et des sons ! Gare aux oreilles…


PAS – Parcours Audio Sensible, des mots et des sons !

Gare aux oreilles…

Promenade écoute en duo autour de gare de la Part Dieu à Lyon

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Contexte :

Deux promeneurs écoutants.

Une heure de déambulation silencieuse, dans le quartier de la gare de la Part-Dieu – Intérieurs extérieurs compris…

Entre chiens et loups, tombée de la nuit progressive, la majorité de la promenade s’est effectuée en nocturne.

Vendredi soir, 17H30, période de grande fréquentation.

Temps hivernal et humide, très changeant.

Pour un rendu, je décide d’écrire des impressions, des images, à partir de mots clés qui me viennent à l’esprit, de ressentis in situ et de la conversation qui suivit le parcours d’écoute.

Des mots et des sons

Rythmes : Souffles-respirations de trains, sifflets, bruits d’escalateurs, paroles, roulements de valises quasi omniprésents mais très variés, sur les pavés du parvis, les dalles de la gare… Que de rythmes ! Presque une musique, si ce n’en est déjà une. Juste une question d’écoute pour franchir le pas…

Flux : Tensions, détentes, hautes densités, calme, ou presque, une alternance de flux et de reflux, des nuées humaines compactes et de fluidités plus apaisées, de va-et-vient en constantes variations plus ou moins stressantes ou posées, des entre-deux dans un impassible continuum sonore…

Passages : De grandes places en allées serrées, de quais en escaliers, de ruelles en commerces, nous ne cessons de transiter, de passer d’un lieu à l’autre, d’intérieurs en extérieurs… Passages en fondus ou coupure brutales, sans transition, le parcours n’en finit pas de se créer des méandres, de prendre des chemins de traverse, d’une ambiance à l’autre.

Espaces : Les quais de gares comme de beaux plans sonores démultipliés… Du proche, du lointain, des plans intermédiaires, des mouvements travellings ou zooms, cinéma pour l’oreille, des réverbérations soulignant les profondeurs de champ… La vue et l’oreille se perdent, ce confondent en perpectives qui évoquent le voyage, intrinsèquement lié au lieu.

Impromptus et heureux accidents : Un enfant testant avec assurance des notes, du médium au grave, d’un piano placé dans un recoin de gare… Puis achevant son jeu par une série de vigoureux clusters, pour le peu très musicaux, intéressant mixage avec les voix ambiantes…

Un haut-parleur défectueux, qui filtre bizarrement, de façon très drôle, nasillarde, la voix des annonces SNCF… J’espère qu’il ne sera pas réparé trop vite, je l’enregistrerais volontiers.

L’absence d’un immense jet d’eau intérieur, rendu muet et occulté par une scène provisoire, et les sons qui se révèlent, se déploient dans l’espace, comme rarement on les entends ici, libérés de l’hégémonie aquatique qui les étouffe habituellement…

Un bruit assez indéfinissable, au départ, issu d’une manipulation à l’arrière d’un kiosque venant de fermer. Nettoyeuse d’une machine à jus de fruits… A-coups de moteur puissants, très puissants, alternatifs, envahissants, surprenants !

Vitesse, allure et résistance : Aller lentement, ne pas presser le pas, transgresser involontairement le speed ambiant, s’infiltrer dans les courses poursuite des usagers partant frénétiquement en week-end, leurs faire obstacle parfois, à s’en faire régulièrement bousculer… mais résister à la vitesse du flux, aller tout simplement au rythme de l’écoute, coûte que coûte…

Tonalités : De sourds grondements de moteurs, de souffleries, des bips et des sifflets haut perchés, des voix dans le médium, un ambitus sonore digne des plus beaux orchestres symphoniques.

Volume : Des micros sons captés de très près, l’incessant et quasi omnubilant défilé des valises à roulettes, de puissants vrombissements et des voix ténues, un spectre dynamique conséquent, aux variations souvent imprévisibles. Intensité calculéee de 48 à 90 db, environ…

Couleurs et lumières : Il semble y avoir une certaine connivence entre sons, couleurs et lumières… Une ruelle piétonne, délicatement éclairée, luisante de pluie, enrobe de douces sonorités dans un cocon nocturne, alors qu’un couloir violemment illuminé et rutilant d’enseignes commerciales, force le niveau des voix sur un fond d’insipide musique d’ambiance assez invasive. Mais peut-être ne s’agit-il ici que d’une perception synesthésique qui m’est très personnelle.

Ouvertures, fermetures, portes et fenêtres acoustiques : Se tenir dans un sas, salle d’attente, sortie de centre commerciale… Les portes s’ouvrent et se ferment dans un ballet désordonné, à la Tati dira très justement l’ami écoutant qui m’accompagne… Des sons divers, rythmés, alternances où le dedans et le dehors se rencontrent, se télescopent, s’interpénètrent… Les sonorités de la rue entrent, ou sont bloquées à l’extérieur, au rythme des ouvertures/fermetures, la fraîcheur des températures qui s’infiltrent par les portes collent de près aux flux sonores… Séquences toujours assez séduisantes.

Improvisation, écriture in situ: Comme dans tous parcours, les aléas appellent le mouvement, ou l’immobilité, selon. Des points de vue incitent à l’écoute, et vice et versa. D’heureux accidents retiennent l’attention, délimitant des fenêtres temporelles d’écoute dans leur début et leur fin. Chaque trajet, fut-il au même endroit, le même jour, aux mêmes heures, reste et restera unique, dans ses événements et dans les trajectoires impulsées. C’est une alchimie où le mélange d’ambiances immuables, d’impromptus et de sérendipité assumée influent l’écriture du parcours, dans un constant renouvellement. De quoi à entretenir constamment un doux étonnement au fil des PAS.

Urbains et humains : La gare, les commerces alentours, les lieux de passages, d’attente, de transit, où l’humain reste au centre de la scène. Des gestes, voix et mouvements, ponctuent l’espace, jusque parfois à des promiscuités oppressantes dans la densité des flux. Néanmoins, on se sent appartenir à un territoire sonore forcément partagé, que nous construisons au fil de nos actions, pour le meilleur et pour le pire. Mais ce soir, nous en avons extrait le meilleur, celui qui sonne à nos oreilles comme une une musique dont l’homme en serait, sans vraiment le savoir, le musicien animant, avec beaucoup d’autres, collectivement, l’espace public.

Lyon le 30 janvier 2015

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 crédit photos Patrick Mathon

 

 

 

 

 

 

Décès de Paul Panhuysen


Décès de Paul Panhuysen

Paul Panhuysen, immense et généreux artiste néérlandais, découvreur et précurseur dans la création sonore contemporaine, avec sa femme Hélène, attaché à la résonance des lieux, à la qualité sonore d’une belle écoute, écologiquement parlant, plasticien et performeur hors pair vient de décéder. Nous perdons là un artiste des plus engagé dans son art, et d’une sympathie communicative. Les oiseaux lyres sont en pleurs, les autres aussi…

Pour se rendre compte de l’importance des recherches visuelles, plastiques et sonores que Paul Panhuysen a mené, il faut lire le très beau livre « Les règles du jeu » aux éditions Presse du réel, qu’Yvan Etienne lui a consacré dans la collection « Ohcetecho » http://www.lespressesdureel.com/ouvrage.php?id=911&menu=

 Très respectueux hommages !

http://www.paulpanhuysen.nl/

kanariestudio – paul panhuysen – Klankenbos – Musica – Neerpelt (BE)

Galaxie Sonore, Paul Panhuysen, 2006, Besançon

Paul Panhuysen’s Pendulum Change Ringing

Paul Panhuysen, performance

Ginger strings – Paul Panhuysen from claire willemann on Vimeo.
Ginger strings, an installation by Paul Panhuysen
PP77 – TAC Eindhoven
January 29 – February 12, 2012
video : Claire Willemann

Appel à contribution – En chair et en son – Musique acousmatique et danse Buto


Appel à contribution

En chair et en son

Musique acousmatique et danse Buto

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RÉSUMÉ

Lorsque Tatsumi Hijikata et Kazuo Ōno créent le « Butō » dans le Japon des années soixante (chacun de leur côté comme nous le rappelle l’histoire), ils choisissent pour qualifier leur nouvelle approche de la danse, un terme qui désigne toutes les danses importées sur le territoire nippon. Dès lors, la danse Butō s’est définie, dès sa création, comme une danse de l’« autre », une « autre » danse, une danse de l’étranger. C’est dans cette altérité assumée que les danseurs Butō ont puisé les forces de leur rébellion contre l’ordre établi, et qu’ils ont rompu avec les arts vivants traditionnels japonais.

Argumentaire

Lorsque Tatsumi Hijikata et Kazuo Ōno créent le « Butō » dans le Japon des années soixante (chacun de leur côté comme nous le rappelle l’histoire), ils choisissent pour qualifier leur nouvelle approche de la danse, un terme qui désigne toutes les danses importées sur le territoire nippon. Dès lors, la danse Butō s’est définie, dès sa création, comme une danse de l’« autre », une « autre » danse, une danse de l’étranger. C’est dans cette altérité assumée que les danseurs Butō ont puisé les forces de leur rébellion contre l’ordre établi, et qu’ils ont rompu avec les arts vivants traditionnels japonais.

S’inspirant des pratiques artistiques modernes occidentales, de l’expressionnisme allemand au surréalisme, le danseur Butō est en quête de l’expression pure plutôt que de l’illustration des sentiments, et il propose des actions fortes plutôt que des images. À la même époque que le mouvement Gutaï, la danse Butō redéfinit la pratique de la danse et de la performance dans une approche pluridisciplinaire. Et, tout en se réclamant d’un « anti-art », les danseurs Butō affirment la matérialité concrète des corps et des actions en accord avec une introspection et une disponibilité au monde, ils encouragent le grotesque et le laid tout en assumant le rôle politique de leur création artistique, et sont volontiers vulgaires et provocateursmétamorphosant les gestes banals de la vie quotidienne. Scandaleux, animal, grimaçant et concret — il a les pieds sur terre comme le rappel l’idéogramme tō — le performeur Butō pense le corps comme une mémoire, un corps qui à la mémoire de toutes les cicatrices du monde et qu’il rend dans une méditation en actions.

La musique acousmatique s’est faite, elles aussi, d’une matérialité concrète : celle de son support. Les sons enregistrés, dont on ne distingue plus nécessairement la source, retrouvent un nouveau dynamisme dans une expressivité spatialisée portée par un ensemble de haut-parleurs. Une suite de métamorphoses électriques, faites de passages, de glissements ou de ruptures et de confrontations qui remettent sans cesse sur le chantier la question de l’écoute. Mais cet « art des sons fixés » (Michel Chion) questionne aussi l’enregistrement lui-même, ce corps-mémoire autrefois figuré par la bande ou le sillon du vinyle. Une rencontre et une réflexion entre la musique acousmatique et la danse Butō s’imposaient donc. C’est en quelque sorte l’auscultation d’un « MA », c’est-à-dire d’une distance qui unit, comme l’imagine la pensée japonaise s’opposant à la distance occidentale, qui sépare, que ces rencontres veulent produire. D’une part, pour affirmer l’actualité de ces questions dans le champ de la création contemporaine, d’autre part pour démontrer la dynamique de réflexions et de créations que peut engendrer un rapprochement aussi « lointain et juste » que celui que nous proposons ici . Butō et acousmatique seront l’autre, l’un pour l’autre, dans une dynamique de découverte de l’un par l’autre, permettant de remettre en question nos idées reçues et de nourrir les disciplines convoquées.

Axes thématiques

Car, les journées de rencontres Butō et musique acousmatique sont uniques : elles associent aux spectacles vivants, des réflexions proposées par des chercheurs internationaux. Elles allieront aux spectacles et aux projections sonores des analyses organisées par l’équipe d’ Esthétique des arts de la performance et du spectacle vivant de l’université de Paris 1 (Institut ACTE, Panthéon-Sorbonne/CNRS umr8218) qui porteront sur les sujets suivants :

1. Les liens historiques et esthétiques entre la danse Butō et la performance contemporaine;

2. Entre le son et la chair : penser les rapports entre le corps et le sonore ;

3. Corps-mémoire et support-mémoire : métamorphose et inscription ;

4. Esthétique et poïétique du laid, du grotesque et du vulgaire.

Modalités pratiques d’envoi des propositions

Les propositions de communications comporteront entre 3000 et 6000 signes maximum. Le thème dans lequel la communication s’inscrit devra être précisé. Ce résumé inclura cinq mots clés, nom et prénom de(s) l’auteur(s), statut et institution, adresse électronique.

Les propositions seront envoyées exclusivement par courrier électronique, dans le corps du message ou en pièce jointe, à l’adresse suivante: contact(at)lautremusique(dot)net

Merci de préciser dans l’objet « appel à contribution-danse buto et musique acousmatique ».

Date limite de réception des propositions : 23 mars.

Une réponse sera envoyée avant le 17 avril 2015. Les auteurs des communications retenues devront ensuite envoyer le titre définitif de la communication et un résumé(500motsmaximum) pour le 11 mai 2015.

Les articles dans leur version définitive feront l’objet d’une publication dans une mise à jour de la revue en ligne L’Autre musique #1 : Charnel. Ils accompagneront le compte-rendu du festival.

Appel à contribution Musique acousmatique//Danse Butō

Dans le cadre de ces premières rencontres « Danse Butō et musique acousmatique », nous recherchons des compositeurs de musiques acousmatiques et des danseurs Butō. Les musiciens et danseurs sélectionnés bénéficieront de 2 à 3 jours de répétition au Cube, centre de création numérique (Issy-les-Moulineaux). Les musiciens verront leur pièce interprétée sur l’acousmonium de la compagnie Motus. Les danseurs pourront choisir la pièce acousmatique avec laquelle ils veulent se produire lors du festival.

  • Les propositions sonores feront de 15 à 30 minutes. Elles seront envoyées via une plateforme de distribution audio en ligne ( soundcloud, bandcamp…). Elles seront accompagnées d’une note de concert, en français ou en anglais, expliquant la pièce et précisant le lien souhaité avec la danse bûto de 1500 à 3000 signes. Les propositions seront envoyées exclusivement par courrier électronique à l’adresse suivante: contact(at)lautremusique(dot)net. Merci de préciser dans l’objet « appel à contribution-danse Butō et musique acousmatique » et d’ajouter à la proposition : j’autorise ou je n’autorise pas la diffusion de ma pièce dans la revue ou le laboratoire L’Autre musique.
  • Les propositions de participation en tant que danseur Butō, ou en tant que danseur avec une forte influence du Butō dans sa pratique. Il s’agira d’envoyer via une plateforme de distribution vidéo en ligne ( youtube, vimeo…) un extrait ou la totalité d’une performance déjà réalisée. Elles seront accompagnées d’un texte, en français ou en anglais, expliquant les motifs de votre participation et le lien envisagé avec la musique acousmatique. Les propositions seront envoyées exclusivement par courrier électronique à l’adresse suivante: contact(at)lautremusique(dot)net. Merci de préciser dans l’objet « appel à contribution-danse Butō et musique acousmatique » et d’ajouter à la proposition : j’autorise ou je n’autorise pas la diffusion de ma performance dans la revue ou le laboratoire L’Autre musique.

Le laboratoire en ligne L’Autre musique servira d’interface pour permettre aux danseurs, aux musiciens, mais aussi au public de se rencontrer.

Jusqu’au 1er juin 2015, le laboratoire L’Autre musique diffusera sur son site les pièces sonores et les extraits de danse présélectionnés par le comité scientifique et artistique du festival.

À partir du 1er juin 2015, le comité scientifique et artistique proposera aux compositeurs et aux danseurs ou compagnies de travailler ensemble lors de créneaux de répétitions durant les quatre jours précédents le festival, au Cube centre de création numérique (Issy-les-Moulineaux). Les binômes seront proposés par le comité scientifique ou par le désir exprimé par les artistes lorsqu’ils connaîtront la sélection.

Comité scientifique et artistique/organisation du colloque

  • Michel Titin-Schnaider (AEA),
  • Vincent Laubeuf (MOTUS),
  • Ivan Magrin-Chagnolleau (artiste chercheur, CNRS, responsable de l’équipe EsPAS (Institut ACTE – CNRS & Université Sorbonne Paris 1) ),
  • Célio Paillard (artiste chercheur, EsPAS (Institut ACTE – CNRS & Université Sorbonne Paris 1), L’Autre musique),
  • Frédéric Mathevet (artiste chercheur, EsPAS (Institut ACTE – CNRS & Université Sorbonne Paris 1), L’Autre musique).

soutien partenaire

  • L’Autre musique,
  • Motus,
  • AEA,
  • Le cube,
  • EsPAS (Institut ACTE, Panthéon-Sorbonne/CNRS umr8218)

CATÉGORIES

LIEUX

  • 20 Cours Saint-Vincent
    Issy-les-Moulineaux, France (92130)

DATES

  • lundi 23 mars 2015

MOTS-CLÉS

  • Butō, musique acousmatique, Japon, corps, mémoire, support, esthétique, poïétique du laid, grotesque, vulgaire

CONTACTS

  • Frédéric Mathevet
    courriel :
    contact [at] lautremusique [dot] net

URLS DE RÉFÉRENCE

SOURCE DE L’INFORMATION

  • Frédéric Mathevet
    courriel :
    contact [at] lautremusique [dot] net

POUR CITER CETTE ANNONCE

« En chair et en son », Appel à contribution, Calenda, Publié le mardi 27 janvier 2015,http://calenda.org/315937

PAS – PARCOURS AUDIO SENSIBLES ET DÉCALAGES POÉTIQUES


PAS – Parcours Audio Sensibles

Ce qui peut révéler toute la beauté et l’attrait d’un paysage sonore n’est pas tant ce qu’on y entends, et encore moins l’éventuel dispositif employé pour l’écouter, mais le décalage poétique dont on imprègne le lieu et le geste d’écoute.

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A PROPOS DE PAYSAGES SONORES


PAYSAGES À PORTÉES D’OREILLES

Partant de deux maximes « un exemple vaut mieux qu’un long discours  » et « on n’est jamais si bien servi que par soi-même,  je vous propose deux paysages sonores en écoute.

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FLÂNERIE MULTIPLE

Le premiers, est composite, ou composé, ou plutôt recomposé, à partir de multiples fragments de balades sonores enregistrées dans divers lieux et moments. Cette pièce, écrite pour une audition publique, nous emmène ici et là, au gré des pas, des flâneries et des ambiances sonores.

ÉCOUTEZ ICI

… Un portail musical, tout près de chez moi, un promeneur siffleur testant l’acoustique des gares, une chanteuse s’échauffant dans une immense minoterie désaffectée, un atelier avec des enfants autour d’un bestiaire imaginaire, Madagascar, ses voix et musiques, une église lyonnaise où joue un saxophoniste, un soir de pluie, des réverbérations, des passages, des histoires, des ressentis, des rues, des villes, Bruxelles, Vienne, Tananarive, Toulouse, Lyon… Le réel se frotte à l’imaginaire, les lieux et les moments se télescopent, se superposent dans une improbable musique où l’oreille est au cœur-même des sons. Des sons tous, au départ, « naturels », ou tout au moins existants. Nous sommes confrontés à la fluctuence recomposée de paysages singuliers, qui n’existeront in situ qu’au moment fugace de l’écoute et de la captation, et à celle de paysages quasi universels, où la musique des lieux partagée nous ramène toujours aux geste auriculaire de l’homo-écoutant…

PAS (Parcours Audio Sensible) – Duo d’écoutes

La deuxième, à l’inverse de la première, respecte rigoureusement une unité de temps, de lieu, et d’action. Elle compose le premier volet d’un projet  « PAS » (Parcours Audio Sensible) – Duo d’écoutes avec Céline Grisoni (danseuse)

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Le contexte, les containtes

Un lieu donné, espace urbain, périurbain, site naturel, architectural, industriel, touristique, trivial…
Desartsonnants, invite un résident, ou une tierce personne, à partager une promenade de concert.
Un rendez-vous est pris.
L’invité choisit le lieu, la durée, le rythme, le parcours…
Un dialogue s’établit autour des choses vues et entendues, des ressentis, des impressions, images mentales, spontanées…
Ce parcours est enregistré dans son intégralité, comme une mémoire, trace sonore et objet/matière sujet à réécriture.
La matière sonore captée in situ pourra ainsi être, par la suite, retravaillée, éventuellement associée à des photos, écrits, et ensuite installée ici ou là, en prolongement du parcours, enrichi d’expériences de terrain en duo…
Une œuvre participative, à plusieurs voix, déambulatoire, contextualisée, se construira ainsi, au gré des rencontres et des promenades.

ECOUTEZ ICI

Parcours effectué à Lyon, avec Céline Grisoni, danseuse, len novembre 2014, à 17H, départ nuit tombante.
Gare et quartier Saint-Paul, Saint Jean, Quai de Saône, Place des Jacobins.

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D’autres sont en cours de montage et en attente d’un prochain PAS in situ.

Intéressés par ce projet ? Dites le moi ! desartsonnants@gmail.com

ACOUSMATIQUE, ENTRE MODERNITÉ ET TRADITIONS – CONCERT ORIENT/OCCIDENT


CONCERT ACOUSMATIQUE ET PERFORMATIF, ENTRE MODERNITÉ ET TRADITIONS

CONCERT ORIENT/OCCIDENT

MER. 26 NOVEMBRE – LYON – 20H – 12€ // COPRODUCTION GMVL

Réservations conseillées : bastien.thibaudier@laturbine.eu / 09 54 61 93 39


«
En Orient, il n’y a pas de frontière
entre la fn du son
et le commencement du silence,
par essence, le son devient silence »
Byungki Hwang

« Mais maintenant il y a des silences..
et les mots font… aident à faire…
les silences »
John Cage

L’écoute d’une oeuvre contemporaine de John Cage, d’une pièce traditionnelle et d’une oeuvre contemporaine sur un instrument oriental permet de mettre en avant les échanges entre ces deux cultures et ces deux types de musique.

En effet, spiritualité hindoue puis bouddhisme zen, ces courants de pensée orientale influencent très nettement l’oeuvre de John Cage à partir des années 1950. Nourri de la pensée orientale, le compositeur remet alors en question le statut d’artiste et la notion de structure musicale tels qu’ils sont perçus en Occident. Les notions de hasard et de silence que l’on retrouve dans des oeuvres telles que Le discours sur rien et Music of changes qui caractérisent l’oeuvre de John Cage à partir de ces années, sont également issues de cette même pensée. Mais cette reconnaissance de John Cage pour l’Orient n’est pas unilatérale puisque les plus grands compositeurs orientaux tels que Byungki Hwang considèrent John Cage comme le seul ‘occidental’ a avoir su comprendre  l’essence de la musique traditionnelle d’Orient.

UN PROGRAMME ENTRE TRADITION ET MODERNITÉ

• LE DISCOURS SUR RIEN DE JOHN CAGE

Ecrit en 1959, sa forme approche de près les techniques d’écriture de la poésie sonore,
sous la forme d’une conférence aux accents humoristiques.

MANDAH NAR DE CHINBAT BAASANKHUU

Oeuvre composée pour le grand Yatga sur un thème traditionnel mongol.

LE CHANT DE LA TERRE DU CIEL BLEU DE BERNARD FORT

Oeuvre composée pour le Yatga intégrant des traitements électroacoustiques avec trois
oiseaux, enregistrés en Mongolie comme guide.

Soirée organisée en partenariat avec le GMVL, le Groupe Musiques Vivantes Lyon.

CHINBAT BAASANKHUU EST DÉJÀ VENUE SUR FARGO

POUR LE RÉCITAL DE MUSIQUE MONGOLE AVEC

BAYARBAATAR DAVAASUREN…

PHOTOS SOUVENIR…

 

 

 

Site de la Turbine, péniche Fargo Lyon 

Téléchargez le flyer de la soirée

Programme du GMVL Automne 2014 

Site du GMVL 

Conférence, porte ouverte et concerts-performances – Sporobole – Sherbrooke


Conférence, porte ouverte                               et concerts-performances !

L’équipe de Sporobole est heureuse de vous inviter à une journée remplie d’activités : un après-midi porte ouverte de l’atelier-installation de l’artiste en résidence Valentin Durif, une conférence de l’artiste montréalaise Jessica Auer et une soirée concerts-performances offerte par Valentin Durif, Fred Dutertre, Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier. La journée se déroulera à Sporobole, au 74, rue Albert, Sherbrooke. Entrée libre.

PORTES OUVERTES DE L’ATELIER DE VALENTIN DURIF – 13 h à 17 h
À partir de 13 h, il sera possible de visiter l’installation sonore de l’artiste français Valentin Durif qui terminera sa résidence le 23 novembre. Venez rencontrer l’artiste et faire l’expérience d’une spatialisation sonore développée à partir d’objets suspendus. Valentin Durif participe à la Résidences de recherche et de création en arts numériques, grâce à une entente entre le CALQ et l’Institut français.

CONFÉRENCE DE JESSICA AUER – 19 h
L’artiste montréalaise Jessica Auer offrira une conférence en lien avec l’exposition A NEW WORLD présentée à Sporobole jusqu’au 14 décembre 2014. Au moyen de la photographie et de la vidéo, Jessica Auer s’intéresse aux activités humaines altérant et réinterprétant le paysage. Par de subtiles observations, l’artiste suscite des perspectives subjectives, plaçant l’accent sur les ambiguïtés inhérentes à toute approche documentaire. Se référant directement aux découvertes effectuées en Amérique du Nord par les Européens, elle s’inspire de l’archéologie et des sagas islandaises pour résoudre cet historique énigme. Après plusieurs années à suivre les traces des explorateurs vikings ayant foulé le sol du Nouveau Monde, l’artiste s’est rendue au Groenland pour rejoindre une équipe d’archéologues danois oeuvrant à la restauration des ruines des colonies vikings les mieux préservées au monde.

CONCERTS-PERFORMANCES – à partir de 20 h 30
À partir de son installation sonore, Valentin Durif performera une pièce solo qui sera suivie d’oeuvres collaboratives avec les artistes Fred Dutertre, Tanya St-Pierre et Philippe-Aubert Gauthier.

/// BIOGRAPHIES

JESSICA AUER

Jessica Auer s’intéresse aux enjeux du paysage contemporain en étudiant le caractère historique et mythologique de certains sites culturels. Diplômée d’une maîtrise de l’Université Concordia (MFA), elle a présenté son travail au Canada et aux États-Unis, notamment au Newspace Center for Photography (Portland, Oregon), au Centre Canadien d’Architecture (Montréal) et à VU Photo (Québec). Elle a obtenu la bourse W.B. Bruce European Fine Art Travel Scholarship et a participé au programme d’ateliers-résidences offert par le CALQ au Banff Centre en Alberta. Jessica Auer est cofondatrice de la Galerie Les Territoires (Montréal) et enseigne la photographie à l’Université Concordia. Elle est représentée par la Patrick Mikhail Gallery (Ottawa). http://www.jessicaauer.com/

L’artiste tient à remercier Georg Nyegaard, Jacob Noe Bovin, Henrik Høier, Terryll Loffler et Andreas Rutkauskas pour leurs généreuses collaborations et exprime sa gratitude au Conseil des arts du Canada et au Conseil des arts et des lettres du Québec pour leur soutien financier.

VALENTIN DURIF


Musicien, technicien du son et programmeur informatique, Valentin Durif vit et travaille à Lyon. Issu des musiques électroniques et électroacoustiques, ses projets s’inscrivent essentiellement dans le champ de la lutherie numérique. Il conçoit, fabrique et pratique ses propres instruments ou développe des dispositifs mécaniques et informatiques capables de jouer ses compositions. Empreintes de la même esthétique patinée et intemporelle, ses créations sont présentées sous la forme de concerts-performances (Émincé d’oreilles ) ou d’installations (Cliquetis ). Sa musique avoisine l’electronica, le noise rock ou l’indus et une veine plus expérimentale de la création sonore. Valentin Durif apparaît sous le pseudo grésillant de GzzzT pour une partie de son travail et il collabore régulièrement avec l’association AADN à Lyon (arts et cultures numériques) pour laquelle il développe des systèmes interactifs (Les Hommes Debouts).http://vdurif.free.fr/

FRED DUTERTRE

Frédéric Dutertre développe depuis une quinzaine d’années une démarche expérimentale autour de la poésie sonore, la voix, le dessin, la performance, l’improvisation, les installations sonores, et l’apport de l’électronique au travers de ces différents médias dans des interstices tels que les connections simultanées, l’illusion, le désir asphyxié, l’usage subtil du conditionnement, l’infiniment grand, l’infiniment petit… Sa recherche sonore autour de la voix en étend le spectre au-delà de la simple narration contextuelle, proche du noise et du bruitisme, de l’électronique minimale, ou de l’expérimentation poésique pouvant s’aventurer dans des territoires inconnus et abstraits, parfois proche du silence, ou du chaos. Il se concentre aujourd’hui essentiellement sur une recherche sonore hybride qui prend sa source aussi bien dans la nature la plus sauvage que dans l’asphalte et la puanteur asphyxiante d’une certaine sorte d’urbanité incontrôlée. Il est également membre de l’Electronic Music Foundation (EMF) à New York. http://tessourdouquoi.free.fr/accueil_fr.html

TANYA ST-PIERRE


Originaire de Gatineau (Qc, Canada), Tanya St-Pierre vit et travaille actuellement à Sherbrooke (Qc). Elle obtint en 1998 un baccalauréat en arts plastiques de L’UQTR (Qc). Depuis 2001, une production en installation visuelle et sonore – dédiée à l’étude et à l’exploration des relations possibles et nouvelles entre l’installation, l’image numérique et la narration – déjoue et questionne les modes de représentation issus de deux grands archétypes et antipodes de l’appréhension du monde : la pensée scientifique et la pensée mystique. Récipiendaire de bourses de recherche et création (arts visuels et arts numériques) du Conseil des Arts et Lettres du Québec, Tanya St-Pierre a présenté son travail lors d’expositions collectives et solos au Québec, en Ontario et au Mexique. Plusieurs projets furent réalisés lors de résidences d’artistes, aux États-Unis (Brooklyn, NY), au Québec (Québec, Alma et Gatineau) et au Mexique (Mexico). Membre du duo de performance NOÏZEFER CWU, elle a participé à divers événements collectifs, dans divers contextes, au Québec.http://tanya-st-pierre.blogspot.ca/

PHILIPPE-AUBERT GAUTHIER


Né à Chicoutimi (Qc, Canada), Philippe-Aubert Gauthier vit et travaille à Sherbrooke (Qc). Il est artiste sonore autodidacte, ingénieur mécanique junior et docteur en acoustique. Ses œuvres en arts sonores et médiatiques se sont présentées sous plusieurs formes : performance, installation, composition générative ou pour support fixe. Sa pratique artistique est résolument liée à ses profils. Dans sa recherche multidisciplinaire, pratique artistique et savoir scientifique ou technologique deviennent des matières brutes pour l’exploration et le dénouement d’une démarche artistique et réflexive. Cette dernière est liée aux réseaux d’implications et d’influences sociales, culturelles et historiques des technologies de communication, plus spécialement celles de reproduction et de transmission du son. D’où sa curiosité pour ces influences sur l’écoute immédiate et médiate. En 2007, P.-A. Gauthier remportait le prix de la meilleure thèse de doctorat en Sciences et Génie de l’Université de Sherbrooke. P.-A. Gauthier a présenté plus d’une quarantaine d’œuvres au Québec et ailleurs, a publié plus de quarante articles scientifiques et a reçu plusieurs bourses en sciences et en arts. http://pag-sound.blogspot.ca/

SOUND ARTS FESTIVAL – SOUND REASON III


Sound Reasons Festival III

| 31 Oct – 10 Nov | 2014 | Lineup | Dates | Live Performances | Sound Installations |

Main The Artists for 2014
Marcus Maeder
Timo Kahlen
diatribes
Senking
Thomas Peter
Feldermelder
diFfuSed beats
Salomé Voegelin
Ish S
Farah Mulla
Sava Boyadzhiev
Lars Lundehave Hansen
Justice Yeldham
edGeCut
ISRO + Masta Justy
Phonic8
Anupal Adhikary
 

SOUND REASONS FESTIVAL III

October November 2014

Delhi, Bangalore, Goa, Colombo and Dhaka.
31 October – 10 November 2014

Sound Reasons is a festival for Sound Art, contemporary Jazz and electronic music which will take place here in Delhi, Bangalore, Goa, Colombo and Dhaka in the months of October and November. With performances, workshops and Installations happening across various cities  the Line up this year is a very interesting one and  consists of Marcus Maeder, diatribes, Senking, Thomas Peter, Feldermelder, diFfuSed beats Salomé Voegelin, Timo Kahlen, Sava Boyadzhiev and Farah Mulla to name a few.

Pour tous savoir : http://soundreasons.in/festival/

 

EXPOSITION D’ARTS SONORES ET DE CRÉATION MULTIMÉDIA – (h)ear XL II


(h)ear XL II

26/09/2014 – 09/11/2014

Multimedia Sound Art exhibition

Kunstencentrum Signe (art centre Signe)
Heerlen, the Netherlands

 

26/09 | 20.00 | OPENING
* Dick Rijken, director of STEIM (Studio for Electro-Instrumental Music)
* Performances by Joep Hinssen (NL) | Leo Bettinelli (AR) | Jos Smolders (NL)

24/10 | 20.30 | DRONE EVENING
* Performances by thisquietarmy (CAN) | Oubys (BE)

31/10 | 20.30 | MOVIE EVENING
* Movie ‘Blootgeven’ with live musik by Jan Kees Helms (NL)
* Performances by Post Mortem (NL) | Red Stars Over Tokyo (BE)

09/11 | 14.00 | FINISSAGE
* Performances by Ti Femme (USA/NL) | Hellvete (BE) | Janneke van der Putten (NL) & Christian Galarreta (CL)
* Vega food surprise

MULTIMEDIA SOUND ART EXHIBITION
Categories: Sound Art installations, video’s, interactive media, unusual sound objects, self-made instruments, soundscapes, movies, small setup performances and more… presented by individuals, groups or collectives engaged in the production of Sound Art created with new/innovative media technologies or experimental uses of more conventional equipment.

PARTICIPANTS…

INSTALLATIONS
Faxen (AT)
Natasha Taylor (UK/NL)
Stefan Donchev (BG)
Tina Tonagel (DE)
Baghdassarians/Baltschun (DE)
Anja Erdmann (DE)
Andreas Trobollowitsch (AT)
Timo Kahlen (DE)
Frans Roovers (NL)
Andrew Bluff (AU)
Zeno van den Broek (NL)
Leo Bettinelli (AR)
Simon Weins (DE)
Mario van Horrik (NL) + Petra Dubac (NL)
Esther Kokmeijer (NL) + Gerben Kokmeijer (NL)

VIDEOS
Laura Focarazzo (AR)
Julian Scordato (IT)
Lisa Gervassi (MX)
Mads Emil Nielsen (DK)
João Ricardo | OCP (PT)
Jan M. Iversen (NO) + Tzesne (ES)
Ginnetta Correli (BR)
Alexander Senko (RU)
Roberto Zanata (IT)
Philippe Cavaleri (BE)
Yiannis Kranidiotis (GR)
Benna (IT)
Jean Philippe Loridan (Pitch-Visualive) (FR)

AUDIO
Pablo Sanz (ES)
Alan Dunn (UK)
Russ Young (UK)
Renata Roman (IT)
Ivan Raph (BE)
Michele Scariot aka No Dolby (IT)
Sandrine Deumier (FR) + Philippe Lamy (FR)
Francesc Marti (ES)
Karin Senff (AU)
Sunnstede (FR)
David Prescott-Steed (AU)

PERFORMANCES
Joep Hinssen (NL)
Leo Bettinelli (AR)
Jos Smolders (NL)
thisquietarmy (CA)
Jan Kees Helms (NL)
Post Mortem (NL)
Red Stars Over Tokyo (BE)
Ti Femme (USA/NL)
Hellvete (BE)
Janneke van der Putten (NL) & Christian Galarreta (CL)

(h)ear | kuS
c/o Mike Kramer (artistic leader)
Willemstraat 91b, 6412 AP Heerlen NL
info@h-ear.org
www.h-ear.org

FESTIVAL D’ARTS SONORES CITY SONIC 2014 – TOMOKO SAUVAGE – CRISTAL QUI CHANTE


TOMOKO SAUVAGE – CITY SONIC 2014 PORCELAINE QUI CHANTE

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Tomoko Sauvage, artiste franco japonaise, joue avec l’eau, la glace, le larsen, la céramique… Elle nous explique comment le son d’un instrument sonne tellement différemment ici ou là, par exemple au Japon et en France. Comment l’humidité ambiante peut faconner un son, ou le desservir, l’apauvrir. Comment d’une culture à l’autre, la musique, le son, sont modelés par le geste, l’objet sonnant, la matière, l’instrument, et bien sûr la posture, la philosophie du joueur…. Comment elle a choisi, à l’aune de ses multiples expériences dans différents pays, de faire chanter des bols de porcelaine, et des gouttes d’eau fondant de glaçons suspendus…

Le croisement transculturel se perçoit nettement dans le travail de Tomoko, dans sa façon d’en parler, de jouer avec l’eau, dans une position contemplative qui laisse à la matière sonore le temps de se développer, de nuancer des nappes sonores qu’on imaginerait volontiers dans un jardin zen.

Entre concert aquatique et électroacoustique, performance tissée d’une musique improvisée, installation sonore, d’une indéniable beauté plastique, Tomoko tisse un univers envoutant, inouï. J’aurais d’ailleurs eu plaisir à entendre ce travail sonore (et plastique) se développer plus longuement à City Sonic, pour m’immerger plus profondément dans des ambiances apaisantes autant que rafraîchissantes, dans tous les sens du terme.

http://o-o-o-o.org/

FESTINA LENTE – ELECTRO-POÉSIE ACOUSMATIQUE


FESTINA LENTE                                 ELECTRO-POÉSIE ACOUSMATIQUE

Rentrée à la Société de Curiosités, avec la nouvelle saison d’électro poésie acousmantique.

Vendredi 12 septembre à 20h30
à La Société de Curiosités
123 rue de clignancourt
75018 paris

Entrée tirée aux dés


Comme les deux faces d’une même pièce, la musique et la poésie ont toujours été connexes. Avec l’imprimerie et son impossibilité à traduire le rythme de la prosodie orale, les poètes ont inventé la rime. Les musiciens, l’écriture pneumatique sur laquelle des syllabes correspondent aux sons.

Ainsi le son et la poésie sont nés principalement à partir du souffle qui conduit à la résonance entre son et sens, résonance qui était destinée à produire des effets significatifs sur l’interprète, le compositeur et le public. Le phénomène incantatoire et cathartique de la poésie, donne accès au compositeur / interprète et au spectateur, à une réalité réinventée , et à une pratique vernaculaire de toutes les cultures, avant même la transcription du poème dans un livre ou une revue.

L’impact potentiel de la poésie, grâce au dispositif electroacoustique, est renforcée par la possibilité d’exposer la poésie multidimensionnelle, sur plusieurs haut-parleurs qui spatialisent le son autour du public et permettent à cet acte poétique de prendre en volume, et en profondeur. L’image et le geste en mouvement se joignent à cette expérience et la soutiennent pour la rendre “visible”.

Au programme :

LAURA VASQUEZ
(Laura Vazquez / née en 1986 / vit à Marseille et écrit / la poésie / a publié dans plusieurs revues / dont Nioques, BoXon, Les cahiers du refuge, Aka, Cahiers d’Adèle, etc. / fait des lectures / au cipM (Marseille), à l’ENS (Paris), à Intr-Muros (Séville), etc.)
http://www.lauralisavazquez.com/

CLARA DE ASIS
(Clara de Asís est née en 1988 en Espagne. Elle travaille sur l’entité du son en tant que langage poétique et explore deux versants de la création sonore : la composition électroacoustique, qui s’effectue en studio, et la musique improvisée sur guitare préparée qui lui permet de développer une pratique sensible et expérimentale de l’instrument en direct.)
http://claradeasis.com/

WILLIAM ROWE
(William Rowe est un poète, traducteur et essayiste. Son dernier recueil de poésie est incisions (Brighton: iode Press). Il a traduit des poètes latino-américains Raúl Zurita, Antonio Cisneros et Rodolfo Hinostroza. Il a lu sa poésie à Boston, New York, Providence, San Francisco, Berlin, Athènes, Lima, Santiago, au Mexique, ainsi que dans le Royaume-Uni)

ULLI FREER
(Ulli Freer basé à Londres à publié récemment Burner on the Buff ( Veer) 2014, Inoperative/Synchronisation/Co-Odinate/Discrepancy with Juha Virtanen (Rot Direkt 2014). Membre du collectif Veer.Il a lu récemment au Festival de la poésie de Londres, Birkbeck 2014 et au Labyrinthe Poésie Festival de Vienne)
http://www.saltpublishing.com/writers/profile.php?recordID=201727

STEPHEN MOONEY
(Stephen Mooney est poète et professeur de littérature créative à l’Université de Surrey. Son dernier livre est The Cursory Epic (Contraband Press, 2014). Il co-dirige la petite presse de la poésie, Veer Livres. Sa poésie est apparu dans divers endroits et web endroits, y compris dans le cadre de la poésie performative du groupe « London under-construction ».

MEAGHAN BURKE
(Herr Doktor Professor Violoncello, Violoncelle et voix, vibrato et extase)
http://www.meaghanburkemusic.com/

M’OTHER
(Bakero & Dumay) (La rencontre entre la poésie electropneumatique et le saxo de Martin Bakero, avec et la guitare préparée et les rythmes hypnotiques de Memo Dumay, du mysticisme sauvage!)

APPEL À PARTICIPATION, PERFORMANCES POÉTIQUES ET SONORES


APPEL À PARTICIPATION, PERFORMANCES POÉTIQUES ET SONORES

Dans le cadre de la 6ème édition de FRASQ,
rencontre annuelle de la performance, du 4 au 26 octobre 2014

Appel à participation
à l’attention des étudiants des écoles des Beaux-Arts

« COMPRENDRE LA VIE »
une proposition de Charles PENNEQUIN

Workshop de poésie-action par le texte
et le son dans les trous de la ville

« Pour comprendre la vie, nous irons en ville. Nous écouterons, nous enregistrerons, nous traduirons. Il faudra témoigner de tout ce qui nous est nécessaire en affirmant la matérialité de la pensée. Il faudra que ça parle de ce qui nous entrave. Entravement à la création (car un artiste est sans doute celui qui fait tomber sur lui les « colères errantes de l’époque », comme disait Artaud), entravement au politique, entravement à la parole, entravement à la pensée et entravement à l’amour.

Nous lirons des poèmes chez les commerçants de Gentilly, au marché, dans les parcs et les cimetières, nous organiserons des performances sonores à différents endroits de la ville, nous récolterons des phrases à deux balles pour produire des poèmes, nous ferons des sérigraphies sur des tee-shirts et des tracts pour une manif de poésie action. Nous montrerons tous ces travaux et produirons des perfs au Générateur, pour la Nuit Blanche ».
Charles Pennequin

ÉCOUTES TOUS AZIMUTS POSTURES, OBJETS ET AUTRES FANTAISIES (2) – OBJECTS, ACHITECTURES, POSTURES FOR LISTENING


ÉCOUTES TOUS AZIMUTS

POSTURES, OBJETS ET AUTRES FANTAISIES (2)

Sound objects, sound achitecture, listening postures, happy ears…

Suite au précédent article concernant les objects et postures d’écoute, et face à l’abondance des ressources liées au sujet, nonobstant de son intérêt, en tout cas dans la démarche désarçonnante, une première suite d’imposait. Une suite où arts sonores, bricophonie, écologie sonore, performance acoustique, recherche d’architectures sonores… se trouvent convoquées, toujours au service de l’écoute, et de ses praticiens.
Point commun, les surprenantes dispositions d’artistes, de bricoleurs, de pédagogues, de chercheurs, à questionner nos espaces auriculaires par de bien curieuses extensions d’écoutes, mises en scène de lieux acoustiques remarquables, et autres stimuli.
Ecoute en marche, propositions muséales, performances et approches physiques, sculptures, l’écoutant d’un moment est invité, de façon plus ou moins ostentatoire, à poser son oreille ici où là, sur des sources parfois spectaculaires, des sons rajoutés, des installations conceptualisées, comme sur des ambiances plus triviales, anodines car relevant d’un quotidien sonore le plus souvent ignoré donc méconnu.
Ce sont d’ailleurs ces décalages entre le quotidien de l’écoute et ses mises en scènes, actes généralement propres à la création artistique, qui fabriquent une part de rêve de par leurs propositions d’inattendu/inentendu. Une dose de poésie, un brin d’humour, une ingéniosité à fabriquer un objet, à installer sculptures ou dispositifs in situ, à surprendre l’espace et ses usagers. Pour le spectauditeur, la surprise de se trouver, lors d’une promenade, d’une visite, dans une situation d’écoutant pris au dépourvu, à l’improviste, ou questionné par l’étrangeté d’une chose incongrue, attise la curiosité et le plaisir d’une écoute ‘qui s’ouvre sur un large champ auditif restant à explorer. Préservons nous une part d’oreille naïve et, sans forcément faire appel à d’énormes dispositifs qui viendraient presque à en cacher l’objet même de l’écoute, jouissons de l’espace sonore comme d’une immense scène sans cesse renouvelée, ouverte à tous les bruissements poétiques du Monde.

Alexe Braidwood - Machines for Listening

Alexe Braidwood – Machines for Listening

http://interactive.usc.edu/2011/09/13/alex-braidwood-machines-for-listening-at-dss/

Tabata Andrews - Listenin objects

Tabata Andrews – Listenin objects

http://tabathaandrews.co.uk/listening-object

A speculative approach to the future of live musical performance Thesis by Pedro Oliveira

A speculative approach to the future of live musical performance
Thesis by Pedro Oliveira

http://www.partidoalto.net/thesis/

Headphone Table - Laurie Anderson

Headphone Table – Laurie Anderson

http://www.mac-lyon.com/mac/sections/fr/artistes/anderson/?&view_zoom=1

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Nam June Paik, Listening to music throught the mouth, 1963.

http://manueldartsplastiques2.lautremusique.net/4.html

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Street Theater – Fluxus

http://www.4t.fluxus.net

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Architecte d’écoute – Athanasius Kircher

Architecture d'écoute Athanasius Kircher

Architecture d’écoute Athanasius Kircher

http://fr.wikipedia.org/wiki/Athanasius_Kircher

Soiund installation listening - Max Nehaus

Sound installation listening – Max Nehaus

http://www.max-neuhaus.info

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Sound Comlumns 1999- Bernhard Leintnerhttp://www.bernhardleitner.at/works

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Akio Susuki – Lieu d’écoute

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Akio Suzuki – Architecture d’écoute

http://asso-insitu.org/biennale_1998/va_suzuki.htm

Catherine Béchard et Sabin Huon - L'oreille (é)tendue

Catherine Béchard et Sabin Huon – L’oreille (é)tendue

http://bechardhudon.com/projects/loreille-etendue/

Schizophones - Pierre-Laurent Cassière

Schizophones – Pierre-Laurent Cassière

Vent tendu – Pierre-Laurent Cassière – Où l’écoute ne tient qu’à un fil !

http://pierrelaurentcassiere.com/fr

Festival Entre chien et loup 2014 – La meute – Loupian


Une prise de son sur le vif, mixagemobile, in situ, télescopages d’ambiances, de performances, de paysages, de paroles,de fêtes… l’artiste et le public dans la rue, Loupian, La Meute, Entre chien et loup, libre interprétation made in Desartsonnants.

Cliquez sur l’affiche pour écouter

http://o25rjj.fr/

Source: www.mixcloud.com

Art Performance et parcours d’écoute…


Art Performance et parcours d’écoute…
Depuis quelques mois, je découvre véritablement, progressivement, en le côtoyant de près, ce qu’est l’art performance, ou l’art action, selon les terminologies employées. Au-delà des grandes références et de quelques clichés que j’avais fait miens, au fil de rencontres, de voyages et de co-résidences, notamment au et avec le Crane-Lab, je croise des artistes performers de différents pays et pratiques, et surtout les regarde travailler et échange beaucoup avec eux. Ecritures serrées, parfois concises, voire incisives, corps en action, entre objet de représentation et moteur scénique, contextualisation jouant avec ou se jouant des lieux, des objets, de l’espace, parfois du public, décalage poétique, de l’intime à l’extime assumé, parole sociale, politique, se nourrissant de nombreuses références, d’événements, de tranches d’histoires mises en scène, installations plastiques, paroles, sons ou silences gestués… les formes performatives sont extrèmement variées et donc, pour moi en tout cas, assez surprenantes, dans le bon sens du terme. Hors les scènes de représentations habituelles, l’art performance nous montre, nous suggère ou nous assène moultes images dont il nous est difficile de ne pas en ressentir la force, la dérision, l’humour, l’espoir, la colère, la suggestion, le rêve… Elles s’installent dans nombre de lieux, petits ou grands, intérieurs et extérieurs, allant généralement chercher le public là où il se trouve. Ces scènes parfois très courtes, se déploient à différents degrés de réalisme ou d’onirisme, sans convoquer d’énormes dispositifs, de façon plutôt fugitive, éphémère, même si l’action artistique peut être très énergique, voire violente. Des pratiques qui ne manquent donc pas de me questionner. Elles remettent, ou en tous cas remettront vraisemblablement en jeu mon approche de l’espace public, de son écoute, de son appréhension, du partage avec le public, sans savoir pour autant ce qui sera ou non impacté, de quelle façon, à quel moment et à quel degré. J’ai maintenant l’impression que dans certaines représentations artistiques que j’ai suivies comme spectateur, le discours très conceptuel, technique, social, ou la forte présence de dispositifs omniprésent appauvrissaient considérablement la force de l’émotion que je peux ressentir dans certaines performances a priori beaucoup plus modestes dans leur mise en forme. Rapportant cela à la pratiques des parcours d’écoute, balades sonores, et des micros installations mobiles, qui me semblent être les plus proches de certaines actions performatives, toute proportion gardée, je pense que je revisiterai, sensiblement, au fil des projets et des lieux, l’écriture de mes déambulations sono-paysagères. Je le ferai à l’aune des expériences récemment vécues, sans pour autant dévoyer leur objectif initial, mais au contraire en cherchant à rendre encore plus sensiblement, plus physiquement présente la jouissance des scènes acoustiques parcourues.